Colza 2012
Des rendements très liés aux dégâts du gel
Le Comité Technique de l'Yonne, qui regroupe l'ensemble des Organismes Stockeurs du département, les Instituts Techniques et les Chambres d'agriculture de bourgogne, s'est réuni le 26 juillet dernier, pour faire le point sur la récolte de colza et les performances des variétés.
Les semis ont été réalisés dans de bonnes conditions et les pluies du mois d'août ont permis d'obtenir des levées rapides et régulières. La douceur de l'automne et du début de l'hiver ont favorisé la croissance du colza dont le développement excessif dans de nombreuses situations a provoqué des élongations avant l'hiver. Les pesées de biomasse avant la période de gel atteignaient des valeurs record fréquemment supérieures à 2 kg/m2 et parfois dépassant 3 kg/m2 !
La période de froid intense qui a sévit durant la première quinzaine de février (températures mini sous abri comprises entre -15 et -20°C) a provoqué d'importants dégâts. La deuxième vague de froid, vers le 20 février, qui suivait une période de redoux, les a accentués. Les pertes de pieds sont très variables : de moins de 10% à 100%. On estime qu'environ 10% des parcelles de colza du Châtillonais et du Tonnerrois ont été re-semées. La variabilité des dégâts s'explique par l'intensité des gelées (la zone des plateaux de Bourgogne est la région où les températures mini enregistrées ont été les plus basses), l'importance de l'élongation automnale (les colzas semés tardivement qui n'étaient pas allongés ont mieux résistés au froid), la variété (Cash et dans une moindre mesure, Pamela, sont notamment deux variétés qui ont montré une plus grande sensibilité au froid), la pierrosité, l'exposition des parcelles et notamment l'absence de protection vis-à-vis du vent.
Beaucoup d'agriculteurs ont choisi de maintenir leurs parcelles malgré un potentiel de rendement fortement affecté. Les décisions n'étaient pas faciles à prendre. Heureusement la pluviométrie régulièrement enregistrée sur les mois d'avril, mai et juin a permis au colza de se «refaire» un peu en assurant une alimentation continue jusqu'à la récolte malgré un système racinaire très affecté.
[INTER]Le botrytis présent cette année[inter]
Au final, des rendements très contrastés : sur les plateaux pour les parcelles ayant subi de fortes pertes de pieds, les rendements sont compris entre 10 et 20 q/ha avec quelques parcelles trop sales en adventices pour être récoltées! Les meilleures parcelles dépassent péniblement 25 q/ha. A l'inverse pour les parcelles peu ou pas affectées par le gel, les rendements sont bons, voir excellents : entre 30 et 40 q/ha et au delà pour le Gâtinais et la plaine Dijonnaise. Si le nombre de siliques n'est pas à l'optimum cette année, le remplissage a été correct et c'est surtout la composante de rendement [I]«poids de 1000 grains»[i] qui a permis ces très bons rendements.
Côté maladies, le botrytis, d'habitude absent des parcelles, est la maladie la plus préjudiciable cette année. Elles s'est développée sur les blessures provoquées par le gel et a accentué les pertes de pieds. Pour les autres maladies, on note une présence un peu plus importante du phoma, une quasi absence du sclérotinia alors que les pluies régulières durant la
floraison laissaient supposer de plus fortes attaques. L'oÏdium est resté discret, l'alternaria est apparu en fin de cycle dans certaines parcelles. Côté ravageurs, on notera un vol important et étalé du Charançon du bourgeon terminal : si le premier pic de vol s'est produit le 13 octobre, des captures ont été signalées dès la fin septembre et jusqu'à début décembre. Des doubles applications d'insecticides ont parfois été réalisées. Les dégâts de cet insecte sont difficiles à estimer cette année, en effet, il est difficile de distinguer les pieds qui ont disparu suite aux dégâts causés par la larve du Charançon du bourgeon terminal de ceux qui ont disparu par les dégâts causés par le froid. Il est possible que les pieds touchés porteurs de larves à l'automne aient été plus sensibles au gel. Au printemps, le vol du Charançon de la tige est également étalé : des dégâts sont observés dans certaines parcelles. La pression méligèthes a été localement importante et a nécessité des interventions surtout pour les parcelles fortement touchées par les dégâts de gel : les pieds affaiblis supportant moins bien les attaques de ce ravageur.
L'offre variétale est principalement composée de variétés hybrides : sur les 27 variétés figurant dans la synthèse ci-jointe, on trouve 8 variétés lignées et 19 variétés hybrides. Comme l'année dernière, les hybrides obtiennent de meilleurs résultats. Seul Lohana, variété lignée, arrive à rivaliser avec les meilleures hybrides.
La période de froid intense qui a sévit durant la première quinzaine de février (températures mini sous abri comprises entre -15 et -20°C) a provoqué d'importants dégâts. La deuxième vague de froid, vers le 20 février, qui suivait une période de redoux, les a accentués. Les pertes de pieds sont très variables : de moins de 10% à 100%. On estime qu'environ 10% des parcelles de colza du Châtillonais et du Tonnerrois ont été re-semées. La variabilité des dégâts s'explique par l'intensité des gelées (la zone des plateaux de Bourgogne est la région où les températures mini enregistrées ont été les plus basses), l'importance de l'élongation automnale (les colzas semés tardivement qui n'étaient pas allongés ont mieux résistés au froid), la variété (Cash et dans une moindre mesure, Pamela, sont notamment deux variétés qui ont montré une plus grande sensibilité au froid), la pierrosité, l'exposition des parcelles et notamment l'absence de protection vis-à-vis du vent.
Beaucoup d'agriculteurs ont choisi de maintenir leurs parcelles malgré un potentiel de rendement fortement affecté. Les décisions n'étaient pas faciles à prendre. Heureusement la pluviométrie régulièrement enregistrée sur les mois d'avril, mai et juin a permis au colza de se «refaire» un peu en assurant une alimentation continue jusqu'à la récolte malgré un système racinaire très affecté.
[INTER]Le botrytis présent cette année[inter]
Au final, des rendements très contrastés : sur les plateaux pour les parcelles ayant subi de fortes pertes de pieds, les rendements sont compris entre 10 et 20 q/ha avec quelques parcelles trop sales en adventices pour être récoltées! Les meilleures parcelles dépassent péniblement 25 q/ha. A l'inverse pour les parcelles peu ou pas affectées par le gel, les rendements sont bons, voir excellents : entre 30 et 40 q/ha et au delà pour le Gâtinais et la plaine Dijonnaise. Si le nombre de siliques n'est pas à l'optimum cette année, le remplissage a été correct et c'est surtout la composante de rendement [I]«poids de 1000 grains»[i] qui a permis ces très bons rendements.
Côté maladies, le botrytis, d'habitude absent des parcelles, est la maladie la plus préjudiciable cette année. Elles s'est développée sur les blessures provoquées par le gel et a accentué les pertes de pieds. Pour les autres maladies, on note une présence un peu plus importante du phoma, une quasi absence du sclérotinia alors que les pluies régulières durant la
floraison laissaient supposer de plus fortes attaques. L'oÏdium est resté discret, l'alternaria est apparu en fin de cycle dans certaines parcelles. Côté ravageurs, on notera un vol important et étalé du Charançon du bourgeon terminal : si le premier pic de vol s'est produit le 13 octobre, des captures ont été signalées dès la fin septembre et jusqu'à début décembre. Des doubles applications d'insecticides ont parfois été réalisées. Les dégâts de cet insecte sont difficiles à estimer cette année, en effet, il est difficile de distinguer les pieds qui ont disparu suite aux dégâts causés par la larve du Charançon du bourgeon terminal de ceux qui ont disparu par les dégâts causés par le froid. Il est possible que les pieds touchés porteurs de larves à l'automne aient été plus sensibles au gel. Au printemps, le vol du Charançon de la tige est également étalé : des dégâts sont observés dans certaines parcelles. La pression méligèthes a été localement importante et a nécessité des interventions surtout pour les parcelles fortement touchées par les dégâts de gel : les pieds affaiblis supportant moins bien les attaques de ce ravageur.
L'offre variétale est principalement composée de variétés hybrides : sur les 27 variétés figurant dans la synthèse ci-jointe, on trouve 8 variétés lignées et 19 variétés hybrides. Comme l'année dernière, les hybrides obtiennent de meilleurs résultats. Seul Lohana, variété lignée, arrive à rivaliser avec les meilleures hybrides.