Récolte blé 2017
Des rendements plutôt corrects en moyenne mais parfois décevants
Le Comité Technique de l’Yonne regroupant l’ensemble des Organismes Stockeurs du département (Seine Yonne, Axéréal, Soufflet Agriculture, Ruzé), Arvalis - Institut du Végétal et les Chambres d’agriculture de l’Yonne, de la Nièvre, de la Côte d’Or, de l’Aube et du Loiret, s’est réuni le 9 août pour faire un état des lieux de la récolte de blé 2017 ainsi que des performances variétales.
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Luc Pelcé, ingénieur régional Arvalis - Institut du Végétal, a présenté le bilan de la campagne 2016-2017 avec un rendement moyen pour l’Yonne estimé à 65 q/ha, soit 3 q en dessous de la moyenne 2011-2015. Des rendements qui sont très variables selon les secteurs et la profondeur du sol. Côté qualité, les teneurs en protéines sont satisfaisantes avec une moyenne autour de 12 - 12.5% et les PS sont corrects. La mesure des temps de chute en lien avec les processus de germination sont moins mauvais qu’en 2014 mais néanmoins certaines variétés déçoivent (Boregar, Alixan, …).
Des rendements très variables
Au niveau climatique, l’année aura été marquée par un régime thermique et hydrique chaotique. Suite à l’hiver froid et sec, les stades observés en sortie hiver sont légèrement en retard. Celui-ci a vite été comblé par le retour de la chaleur et des pluies en février-mars et finalement le stade épi 1cm a été observé légèrement en avance. Ces conditions ont aussi profité au tallage : un grand nombre de talles avaient plus de trois feuilles au stade épi 1 cm, ce qui présageait un nombre d’épis par pied élevé. Dans la majorité des situations, les pluies de mars ont permis de bien valoriser les 1er et 2ème apports d’azote. à noter que les semis de fin octobre n’ont pas bénéficié d’un scénario aussi favorable. Souvent éclaircis par les limaces, ils n’ont pas pu bénéficier d’une somme de température suffisante et le nombre d’épi a été limité. La pression limace a en effet été très forte cette année dans les céréales, rendant parfois la lutte difficile.
Au mois d’avril tout s’inverse : la montaison s’effectue dans le sec et le froid, faisant chuter le nombre d’épis/m². Les gelées du 19 et 20 avril, marquées par des températures négatives tout au long de la nuit et pouvant descendre en dessous de -5°C, ont provoqué localement du gel d’épis et de pollen. Les dégâts sont très nets dans les fonds de vallons notamment dans le secteur du Tonnerrois et les vallées de la Cure et de l’Armançon.
Le cumul de rayonnement entre deux nœuds et floraison a conduit à une très bonne fertilité des épis (nombre de grains par épi élevé), ce qui a permis de compenser en partie la perte d’épi.
Malheureusement, le remplissage a été très perturbé par la vingtaine de jours échaudants de juin entrainant la chute du PMG (poids de mille grains). Avec ce coup de chaud, le stade de maturité physiologique a été observé avec une semaine d’avance. Après ce stade, le froid et les pluies de juillet ont parfois levé la dormance des grains et provoqué leur germination avec le retour de la chaleur.
Au final, les rendements sont corrects mais très variables et légèrement en-dessous de la moyenne. Les rendements sont parfois proches des 85-90 q dans les bonnes parcelles (en particulier dans le Nord du département) alors que les parcelles affectées par le gel et/ou l’échaudage de fin de cycle descendent sous les 40 q (Est du département).
Des variétés tardives légèrement en retrait
Concernant les maladies, la pression en septoriose a été faible du fait de la sécheresse observée tout au long du mois d’avril. La rouille jaune et l’oïdium ont pu être observés sur certains secteurs.
Cette année, compte-tenu des conditions échaudantes en fin de cycle, les variétés tardives sont légèrement en retrait (Fructidor, Boregar, voire Chevignon en terre superficielle). Parmi les variétés plus récentes, RGT Sacramento arrive en tête cette année, Chevignon en bonnes terres et LG Absalon semblent prometteuses avec de bons niveaux de rendement et des caractéristiques agronomiques intéressantes.
Parmi les variétés connues et très cultivées, Calumet, Nemo, Rubisko et Syllon affichent plutôt de bons résultats en pluriannuel, en revanche Boregar, Descartes et Oregrain sont en retrait. Enfin, bien que décevante en 2017, Fructidor affiche de bons résultats en pluriannuel. Cette variété semble néanmoins mieux se défendre en bonne terre.
Les années climatiques se suivent mais ne se ressemblent pas. Face au climat chaotique, il est important de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier : la diversification des précocités des variétés et des dates de semis est un moyen de diluer le risque face aux aléas.
Des rendements très variables
Au niveau climatique, l’année aura été marquée par un régime thermique et hydrique chaotique. Suite à l’hiver froid et sec, les stades observés en sortie hiver sont légèrement en retard. Celui-ci a vite été comblé par le retour de la chaleur et des pluies en février-mars et finalement le stade épi 1cm a été observé légèrement en avance. Ces conditions ont aussi profité au tallage : un grand nombre de talles avaient plus de trois feuilles au stade épi 1 cm, ce qui présageait un nombre d’épis par pied élevé. Dans la majorité des situations, les pluies de mars ont permis de bien valoriser les 1er et 2ème apports d’azote. à noter que les semis de fin octobre n’ont pas bénéficié d’un scénario aussi favorable. Souvent éclaircis par les limaces, ils n’ont pas pu bénéficier d’une somme de température suffisante et le nombre d’épi a été limité. La pression limace a en effet été très forte cette année dans les céréales, rendant parfois la lutte difficile.
Au mois d’avril tout s’inverse : la montaison s’effectue dans le sec et le froid, faisant chuter le nombre d’épis/m². Les gelées du 19 et 20 avril, marquées par des températures négatives tout au long de la nuit et pouvant descendre en dessous de -5°C, ont provoqué localement du gel d’épis et de pollen. Les dégâts sont très nets dans les fonds de vallons notamment dans le secteur du Tonnerrois et les vallées de la Cure et de l’Armançon.
Le cumul de rayonnement entre deux nœuds et floraison a conduit à une très bonne fertilité des épis (nombre de grains par épi élevé), ce qui a permis de compenser en partie la perte d’épi.
Malheureusement, le remplissage a été très perturbé par la vingtaine de jours échaudants de juin entrainant la chute du PMG (poids de mille grains). Avec ce coup de chaud, le stade de maturité physiologique a été observé avec une semaine d’avance. Après ce stade, le froid et les pluies de juillet ont parfois levé la dormance des grains et provoqué leur germination avec le retour de la chaleur.
Au final, les rendements sont corrects mais très variables et légèrement en-dessous de la moyenne. Les rendements sont parfois proches des 85-90 q dans les bonnes parcelles (en particulier dans le Nord du département) alors que les parcelles affectées par le gel et/ou l’échaudage de fin de cycle descendent sous les 40 q (Est du département).
Des variétés tardives légèrement en retrait
Concernant les maladies, la pression en septoriose a été faible du fait de la sécheresse observée tout au long du mois d’avril. La rouille jaune et l’oïdium ont pu être observés sur certains secteurs.
Cette année, compte-tenu des conditions échaudantes en fin de cycle, les variétés tardives sont légèrement en retrait (Fructidor, Boregar, voire Chevignon en terre superficielle). Parmi les variétés plus récentes, RGT Sacramento arrive en tête cette année, Chevignon en bonnes terres et LG Absalon semblent prometteuses avec de bons niveaux de rendement et des caractéristiques agronomiques intéressantes.
Parmi les variétés connues et très cultivées, Calumet, Nemo, Rubisko et Syllon affichent plutôt de bons résultats en pluriannuel, en revanche Boregar, Descartes et Oregrain sont en retrait. Enfin, bien que décevante en 2017, Fructidor affiche de bons résultats en pluriannuel. Cette variété semble néanmoins mieux se défendre en bonne terre.
Les années climatiques se suivent mais ne se ressemblent pas. Face au climat chaotique, il est important de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier : la diversification des précocités des variétés et des dates de semis est un moyen de diluer le risque face aux aléas.