État des cultures
Des rendements divisés par deux ?
Un agriculteur du canton de Fontaine-lès-Dijon nous reçoit sur ses parcelles de blé et d’orges d’hiver.

Les parcelles d’Olivier Beurtheret, exploitant à Messigny-et-Vantoux, ont subi le printemps le plus sec depuis treize ans. Les pluies se font rares durant les trois derniers mois. «C’est 2 ou 3 millimètres à chaque fois. Avec le vent qu’il y a derrière, ça ne vaut rien...» lâche le Côte d’Orien. «Cela ne fait que mouiller les cultures en surface. Le vent les assèche et les fait brûler au soleil. On voit des épis d’orge d’hiver encore enveloppés dans la dernière feuille qui n’arrivent pas à sortir» poursuit l’agriculteur, qui prévoit de faucher ses orges dès la semaine prochaine. «Rien à voir avec l’an passé» résume Olivier Beurtheret, dont le pronostic 2014 n’est pas très optimiste : «pour ne rien arranger, je crois bien qu’il y a eu des dégâts de gel cette année, il manque pas mal de grains. Je ne pense pas faire plus de 30 ou 35q/ha en orges. Dans les cailloux, je dépasse rarement les 60 q/ha. Ce devrait être deux fois moins qu’en 2013. Ce ne sera pas non plus la panacée dans les meilleures terres. Il y a peu d’épis au mètre carré, on les voit mûrir à vitesse grand V». La visite d’une parcelle de blé n’est guère plus rassurante : «Regardez la hauteur des épis... S’il n’y a pas d’eau pour finir, ce sera moitié moins en rendements là aussi.... Dans cette parcelle, j’ai déjà connu du 36q/ha, j’espère ne pas battre ce triste record cette fois-ci». L’exploitant prévoit une récolte de paille beaucoup moindre que l’an passé, avec des cultures de blés qui ne dépassent pas les 35 centimètres de hauteur. Olivier Beurtheret s’inquiète également pour ses orges de printemps qui ont du mal à épier. Même constat pour ses pois qui attendent désespérément la pluie. «J’en ai semé 4 hectares, ce n’était pas franchement la bonne année pour se tester à cette culture» confie le Côte dorien. Seules ses parcelles de colza sont aujourd’hui prometteuses : «le colza résiste mieux pour l’instant. La floraison s’est faite correctement : la pénurie d’eau a évité le phénomène de lessivage des fleurs. Pour les rendements, le poids de mille grains fera la différence».
En attendant la moisson, l’agriculteur de Messigny-et-Vantoux garde un œil attentif sur les cours céréaliers. «Là non plus, ce n’est pas formidable... La tendance est baissière en ce moment. J’attends de voir les conséquences de la sécheresse des blés en Amérique» confie l’exploitant.
En attendant la moisson, l’agriculteur de Messigny-et-Vantoux garde un œil attentif sur les cours céréaliers. «Là non plus, ce n’est pas formidable... La tendance est baissière en ce moment. J’attends de voir les conséquences de la sécheresse des blés en Amérique» confie l’exploitant.