Reproducteurs charolais
Des portes grandes ouvertes
La Fédération charolaise organise ses journées commerciales d’automne les 25, 26 et 27 septembre.

Quinze élevages participent aux journées commerciales de la Fédération charolaise, cet événement met chaque année en vente des reproducteurs inscrits au HBC. Les visiteurs sont très souvent accueillis avec le verre de l’amitié, sans prise de rendez-vous. Les éleveurs proposent ensuite une petite visite commentée de leur cheptel. Une trentaine de veaux de 8 mois et cinq taureaux de 18 mois sont notamment disponibles cette année chez Bruno Gabory, à Jeux-lès-Bard.
Typés viande et élevage
Ce sélectionneur de 52 ans espère rencontrer le même succès qu’en 2019, exercice au cours duquel 27 transactions avaient été réalisées, dont 10 lors de ces seules portes ouvertes d’automne : « J’avais reçu une quinzaine de visites à l’occasion de ces trois journées commerciales, des éleveurs étaient venus de plusieurs endroits de Côte-d’Or, mais aussi de l’Allier, de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. La vidéo proposée par la Fédération charolaise et réalisée par Simon Genetic avait bien marché, des éleveurs m’avaient contacté dès sa diffusion, avant même la Porte ouverte ». Un bon lot d’animaux est à nouveau proposé cette année, avec des animaux typés viande et élevage, dotés de bonnes qualités raciales et maternelles. Des bovins vêlage facile et sans corne font notamment partie de l’effectif.
Prix à discuter
Bruno Gabory, éleveur de 180 vaches allaitantes, n’omet bien évidemment pas les difficultés du moment, avec les nouveaux caprices de la météo et des prix des broutards particulièrement bas : « la conjoncture n’est favorable à personne. Lors de ce rendez-vous de la Fédération, chaque bête aura un prix, mais nous pourrons bien sûr le discuter, dans la mesure du raisonnable. Ici, nous vivons notre quatrième année de sec. Nous sommes désormais dans l’obligation d’anticiper des affouragements dès le 1er juillet chaque année, ce qui représente de l’alimentation supplémentaire pour environ quatre mois ». Pour s’adapter, le producteur côte-d’orien a décidé de stopper la culture du colza pour lui préférer celle du ray-grass : « dans le même temps, j’achète également davantage de foin et de paille, que je vais directement presser. La situation est actuellement tendue car il me manque 300 bottes de paille. Je réfléchis à des alternatives, notamment pour la partie litière. Nos stabulations sont très consommatrices en paille : j’étudie la possibilité de mettre de la sciure et des copeaux de bois. J’espère aussi rentrer mes bêtes assez tardivement dans l’année, et les ressortir assez tôt au printemps prochain ».
Inquiétudes pour la suite
Bruno Gabory se dit très inquiet pour les générations futures : « installer des jeunes dans un tel contexte, notamment climatique, n’est pas simple du tout. J’ai moi-même un garçon de 22 ans, nous sommes actuellement en pleine réflexion. L’élevage demande des capitaux importants mais la rentabilité n’est pas au rendez-vous. Nous réfléchissons… Certains de ses copains vont avoir un revenu fixe chaque mois, avec des semaines terminées le vendredi dès 16 heures : je me demande s’il faut perdurer dans notre métier qui n’est, en plus de ça, pas soutenu par l’État. Ce serait vraiment dommage d’en arriver là. Encore ce matin, j’entendais un végan parler à la radio… Ce mouvement prend une dimension de plus en plus inquiétante, ça n’arrange rien ».
Typés viande et élevage
Ce sélectionneur de 52 ans espère rencontrer le même succès qu’en 2019, exercice au cours duquel 27 transactions avaient été réalisées, dont 10 lors de ces seules portes ouvertes d’automne : « J’avais reçu une quinzaine de visites à l’occasion de ces trois journées commerciales, des éleveurs étaient venus de plusieurs endroits de Côte-d’Or, mais aussi de l’Allier, de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. La vidéo proposée par la Fédération charolaise et réalisée par Simon Genetic avait bien marché, des éleveurs m’avaient contacté dès sa diffusion, avant même la Porte ouverte ». Un bon lot d’animaux est à nouveau proposé cette année, avec des animaux typés viande et élevage, dotés de bonnes qualités raciales et maternelles. Des bovins vêlage facile et sans corne font notamment partie de l’effectif.
Prix à discuter
Bruno Gabory, éleveur de 180 vaches allaitantes, n’omet bien évidemment pas les difficultés du moment, avec les nouveaux caprices de la météo et des prix des broutards particulièrement bas : « la conjoncture n’est favorable à personne. Lors de ce rendez-vous de la Fédération, chaque bête aura un prix, mais nous pourrons bien sûr le discuter, dans la mesure du raisonnable. Ici, nous vivons notre quatrième année de sec. Nous sommes désormais dans l’obligation d’anticiper des affouragements dès le 1er juillet chaque année, ce qui représente de l’alimentation supplémentaire pour environ quatre mois ». Pour s’adapter, le producteur côte-d’orien a décidé de stopper la culture du colza pour lui préférer celle du ray-grass : « dans le même temps, j’achète également davantage de foin et de paille, que je vais directement presser. La situation est actuellement tendue car il me manque 300 bottes de paille. Je réfléchis à des alternatives, notamment pour la partie litière. Nos stabulations sont très consommatrices en paille : j’étudie la possibilité de mettre de la sciure et des copeaux de bois. J’espère aussi rentrer mes bêtes assez tardivement dans l’année, et les ressortir assez tôt au printemps prochain ».
Inquiétudes pour la suite
Bruno Gabory se dit très inquiet pour les générations futures : « installer des jeunes dans un tel contexte, notamment climatique, n’est pas simple du tout. J’ai moi-même un garçon de 22 ans, nous sommes actuellement en pleine réflexion. L’élevage demande des capitaux importants mais la rentabilité n’est pas au rendez-vous. Nous réfléchissons… Certains de ses copains vont avoir un revenu fixe chaque mois, avec des semaines terminées le vendredi dès 16 heures : je me demande s’il faut perdurer dans notre métier qui n’est, en plus de ça, pas soutenu par l’État. Ce serait vraiment dommage d’en arriver là. Encore ce matin, j’entendais un végan parler à la radio… Ce mouvement prend une dimension de plus en plus inquiétante, ça n’arrange rien ».
Les participants
Nicolas Baudion (Pouilly-en-Auxois, 06 31 68 46 56), EARL Gabory Bruno (Jeux-lès-Bard, 06 87 43 40 33), EARL Lechenault (Foissy, 06 68 67 74 41), EARL Tursin (Villargoix, 06 73 95 62 82), Gaec Baulot (Villars-et-Villenotte, 06 74 71 75 30, 06 70 12 20 09), Gaec Choubley (La Motte-Ternant, 06 76 65 35 98), Gaec de la Fontaine (Sainte-Sabine, 06 77 00 86 27), Gaec de Pergeot (Chatellenot, 06 24 69 61 13), Gaec Froidurot (Jours-lès-Baigneux, 06 80 01 02 55, 06 83 95 58 61), Gaec Lechenault Frères (Saint-Thibault, 06 24 24 69 93), Gaec Menetrier Parizot (Avosnes, 06 88 00 66 35), Gaec Noireaut (Meilly-sur-Rouvres, 06 14 13 35 78, 06 14 13 59 11), Gaec Terrand (Cussy-la-Colonne, 06 81 83 95 05), François Lucand (Molphey, 06 76 52 81 85), SCEA Lucotte Jean-Marc (Créancey, 06 80 98 96 57). Renseignements : Chambre d’agriculture à Créancey (03 80 90 68 80, lydie.perrin@cote-dor.chambagri.fr). Vidéos disponibles sur simongenetic.com