Sécheresse
Des indemnisations loin des surcoûts des éleveurs
Le 18 décembre, lors du comité national de gestion des risques agricoles (CNGRA), la DGPE (ministère de l’Agriculture) a alloué 122 millions d’euros pour 20 départements touchés par la sécheresse de 2019. Un montant jugé insuffisant pour la FNSEA qui estimait les besoins à 178 millions d’euros.

La sécheresse coûte chère aux agriculteurs. Ce n’est pas Jean-Christophe Paupe, éleveur à Saint-Brancher qui dira le contraire.
Si 122 millions d’euros pour 20 départements touchés par la sécheresse de 2019 ont été alloués par la DGPE, le montant ne satisfait pas la FNSEA qui demandait 178 millions d’euros. «Ce n’est pas un montant demandé au hasard, il est justifié», commente Jean-Christophe Paupe. «Déjà l’an passé, les indemnisations ne couvraient pas tous les surcoûts liés à la sécheresse».
En 2018, les indemnisations ne représentaient que 30 % de son surcoût. «J’ai eu un surcoût d’environ 20 000 €. Et cette année, la sécheresse va me coûter plus cher car j’ai dû racheter du foin en amont». Car à l’issue de la récolte de foin de 2019, il manquait 60 tonnes de foin à Jean-Christophe Paupe pour avoir le stock minimum «pour pallier à un hiver normal». «Pour la sécheresse de 2019, la DDT (Direction départementale des territoires) m’a dit que les indemnités devraient être plus ou moins les mêmes que celles de l’an passé, à savoir pour mon cas l’équivalent de 33€/ha».
L’herbe déserte les prairies
Et les conséquences de la sécheresse sont nombreuses. «Ça fait deux années de suite que j’ai un taux important de vaches vides : 21% cette année et 26 % l’an passé», continue Jean-Christophe Paupe. Aussi, ce dernier n’a pas eu d’herbe dans ses prairies pendant 4 à 5 mois. «On ne retrouve de l’herbe que fin novembre-début décembre. Durant tout ce temps-là, il faut amener de la paille. Et en amont avoir fait des provisions suffisantes». L’éleveur assure qu’entre la sécheresse de 2018 et celle de 2019, l’herbe n’a jamais repoussé dans certains prés.
«On a aussi la problématique des sangliers liés à ces sécheresses. J’ai 2 ha de semés qui ont été détruits. Durant la sécheresse, les sangliers n’ont pas grand chose à retourner. Et à l’automne, quand l’herbe repousse, ils détruisent le peu qu’il y a».
Dans l’Yonne, 152 dossiers ont été retenus en 2019 sur un peu plus de 250 dossiers déposés. L’enveloppe allouée a été de 921 000 euros pour la sécheresse de 2018, d’après les chiffres de la DDT.
Si 122 millions d’euros pour 20 départements touchés par la sécheresse de 2019 ont été alloués par la DGPE, le montant ne satisfait pas la FNSEA qui demandait 178 millions d’euros. «Ce n’est pas un montant demandé au hasard, il est justifié», commente Jean-Christophe Paupe. «Déjà l’an passé, les indemnisations ne couvraient pas tous les surcoûts liés à la sécheresse».
En 2018, les indemnisations ne représentaient que 30 % de son surcoût. «J’ai eu un surcoût d’environ 20 000 €. Et cette année, la sécheresse va me coûter plus cher car j’ai dû racheter du foin en amont». Car à l’issue de la récolte de foin de 2019, il manquait 60 tonnes de foin à Jean-Christophe Paupe pour avoir le stock minimum «pour pallier à un hiver normal». «Pour la sécheresse de 2019, la DDT (Direction départementale des territoires) m’a dit que les indemnités devraient être plus ou moins les mêmes que celles de l’an passé, à savoir pour mon cas l’équivalent de 33€/ha».
L’herbe déserte les prairies
Et les conséquences de la sécheresse sont nombreuses. «Ça fait deux années de suite que j’ai un taux important de vaches vides : 21% cette année et 26 % l’an passé», continue Jean-Christophe Paupe. Aussi, ce dernier n’a pas eu d’herbe dans ses prairies pendant 4 à 5 mois. «On ne retrouve de l’herbe que fin novembre-début décembre. Durant tout ce temps-là, il faut amener de la paille. Et en amont avoir fait des provisions suffisantes». L’éleveur assure qu’entre la sécheresse de 2018 et celle de 2019, l’herbe n’a jamais repoussé dans certains prés.
«On a aussi la problématique des sangliers liés à ces sécheresses. J’ai 2 ha de semés qui ont été détruits. Durant la sécheresse, les sangliers n’ont pas grand chose à retourner. Et à l’automne, quand l’herbe repousse, ils détruisent le peu qu’il y a».
Dans l’Yonne, 152 dossiers ont été retenus en 2019 sur un peu plus de 250 dossiers déposés. L’enveloppe allouée a été de 921 000 euros pour la sécheresse de 2018, d’après les chiffres de la DDT.
Dégrèvement : 523 466 € pour l’Yonne
Suite à la sécheresse, des dégrèvements concernant la Taxe sur le foncier non bâti (TFNB) ont été accordés par l’État, en fonction du taux estimés de perte fourragère au niveau régional. L’État a donc alloué un dégrèvement sur la TFNB à hauteur de 35 % pour les zones à déficit important (Puisaye,Tonnerrois et plateaux) et de 65 % pour les zones à déficit très important (Morvan et Avallonnais). Le montant total des dégrèvements est estimé à 523 466 €. A noter que les bailleurs ont l’obligation de restituer le montant perçu aux fermiers.