Des fruits bien sucrés cette année
Après deux semaines de cueillette dans le secteur de Fougerolles-Saint-Valbert, en Haute-Saône, le temps des cerises se termine sur une note optimiste. Après une année 2024 catastrophique, les rendements sont très corrects, les taux de sucre élevés et la qualité sanitaire au rendez-vous.

La récolte des cerises s’achève, dans les vergers du secteur de Fougerolles. « Nous avons de super bons taux de sucres, très élevés, de l’ordre de 25 à 26 degrés brix en moyenne, avec quelques paddocks en retrait à 22 ou 23, et des extrêmes au-delà de 30 ! », se réjouit Vincent Rapenne, trésorier de la coopérative fruitière de Fougerolles et producteur de cerises et de kirsch. Les conditions météorologiques de ce printemps et ce début d’été ont été favorables, en tout cas bien plus que celles des années précédentes : en 2024 les précipitations continuelles et le déficit d’ensoleillement avaient compromis la floraison et la fructification, tandis qu’en 2023 c’est un gel tardif qui avait sévèrement entamé le potentiel fruitier, sur fond de dégâts de grêle antérieurs qui avaient déjà bien affaibli les arbres. Rappelons que l’aire d’appellation de l’AOC Kirsch de Fougerolles est étendue sur 10 communes, et qu’elle recense plus de 10 000 cerisiers. AOC depuis 2010, le Kirsch de Fougerolles a largement intégré la notion de pré-vergers dans son cahier des charges.
Une récolte très correcte en rendement
Dans les vergers, les arbres étaient donc bien chargés de fruits rouges, promesse d’une récolte abondante. Les premiers cerisiers commencent à donner leurs fruits à déguster ou pour les tartes et clafoutis mi-juin, tandis que pour le kirsch il faut habituellement attendre fin juin début juillet dans ce secteur de contrefort du massif vosgien. Les chiffres ne sont pas encore précisés, mais la récolte devrait atteindre 4 à 500 tonnes. « C’est une récolte correcte, pas exceptionnelle, mais très correcte », relativise Vincent Rapenne, tout de même content de renouer avec la quantité.
Autre motif de satisfaction pour le producteur, les conditions sèches en fin de cycle. « C’est top au niveau de la qualité sanitaire, on a pu récolter dans de très bonnes conditions, des fruits très sains, qu’on n’a pas de problème à conserver, sans le moindre début de pourriture ou moisissure ».