Formation
Des correspondants formés à la récolte d’indices pouvant déterminer la présence du loup
Mercredi 25 et jeudi 26 septembre, un stage de formation des correspondants du réseau loup-lynx s’est déroulé au lycée d’Auxerre La Brosse, à Venoy. Avec pour objectif de former des personnes aptes à recueillir des indices pouvant prouver la présence des prédateurs et écarter les mauvaises pistes, comme les chiens.

Mardi 25 et jeudi 26 septembre, une trentaine de personnes, provenant du monde agricole, forestier, cynégétique, particuliers, ou associations de protection de la nature ont pris place sur les bancs de l’école, pour un stage de formation des correspondants du réseau loup-lynx, au lycée d’Auxerre La Brosse, à Venoy. L’objectif ? Apprendre à récolter des indices pouvant prouver la présence des deux prédateurs dans un secteur précis et écarter les autres pistes comme les attaques dues à des chiens.
C’est lors de la réunion de cellule de veille sur le loup que le Préfet de l’Yonne, Patrice Latron, a décidé de mettre en place le réseau loup-lynx, impliquant la mise en place de formations multipartenaires pour avoir des personnes formées sur ces deux prédateurs. « C’est une formation où on les compare, car ce sont les mêmes méthodes de récoltes de données », indique Delphine Chenesseau, animatrice du réseau loup-lynx à la délégation régionale Bourgogne Franche-Comté de l’ONCFS (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage). « Ce sont des espèces discrètes qui vivent sur de grands territoires à très faible densité, les indices de leur présence sont donc très difficiles à trouver ».
Des points sur la biologie du loup
Durant deux jours, des points de biologie ont été faits aux stagiaires. « On leur montre tout ce qui peut leur service dans la récolte de leurs indices. Et on leur montre à quoi vont servir ces indices. Le but final est de renseigner le statut de conservation de l’espèce, pour l’Europe. C’est-à-dire que l’État français a besoin de ces données, que nous (l’ONCFS) analysons, traitons puis leur restituons », explique Delphine Chenesseau. Car les indices récoltés sont transmis à la DDT et à Delphine Chenesseau qui « les traite, les compile puis les envoie au niveau national, avant qu’on les publie ». Des informations à retrouver sur le site de l’ONCFS et sur le site loupfrance.fr (un site dédié au loup, mis en place par l’ONCFS, ndlr).
Un statut de correspondant acquis
Le but de cette formation est de trouver des personnes de terrain, « qui vont avoir la possibilité de diffuser l’information et les connaissances acquises », poursuit Delphine Chenesseau. « À l’issue de la formation, les stagiaires ont le statut de correspondant. Ils ont donc un réseau d’observateur autour d’eux, des gens qui peuvent avoir entendu parler du loup », ce qui leur permet de valider ou d’écarter des pistes.
Aussi, la formation aide à comprendre comment le loup (dont la présence est confirmée dans l’Yonne, ndlr) se déplace et comment essayer de trouver de la matière biologique « qui est très importante pour nous car elle nous permet de faire des analyses génétiques et de savoir si on le connaît, qui il est et d’où il vient », complète-t-elle. « Et on les forme car on ne cherche pas cette matière biologique n’importe comment et n’importe où, c’est quelque chose de très précis ».
Alors, comment déterminer la présence d’un loup ? « Pour être sûr à 100 % que c’est bien un canis lupus de lignée italo-alpine, il faut faire des analyses génétiques grâce aux indices biologiques récoltés par les correspondants (urine, excréments, poils ou sang) », assure Delphine Chenesseau. « Une empreinte seule ne veut rien dire car celle d’un chien et celle d’un loup seront les mêmes. Ce qu’il faut, c’est suivre une piste durant un certain temps afin de pouvoir faire différentes mesures, à différents endroits et éventuellement pouvoir trouver de la matière biologique », conclut Delphine Chenesseau. D’autres formations de ce type sont prévues en 2020.
C’est lors de la réunion de cellule de veille sur le loup que le Préfet de l’Yonne, Patrice Latron, a décidé de mettre en place le réseau loup-lynx, impliquant la mise en place de formations multipartenaires pour avoir des personnes formées sur ces deux prédateurs. « C’est une formation où on les compare, car ce sont les mêmes méthodes de récoltes de données », indique Delphine Chenesseau, animatrice du réseau loup-lynx à la délégation régionale Bourgogne Franche-Comté de l’ONCFS (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage). « Ce sont des espèces discrètes qui vivent sur de grands territoires à très faible densité, les indices de leur présence sont donc très difficiles à trouver ».
Des points sur la biologie du loup
Durant deux jours, des points de biologie ont été faits aux stagiaires. « On leur montre tout ce qui peut leur service dans la récolte de leurs indices. Et on leur montre à quoi vont servir ces indices. Le but final est de renseigner le statut de conservation de l’espèce, pour l’Europe. C’est-à-dire que l’État français a besoin de ces données, que nous (l’ONCFS) analysons, traitons puis leur restituons », explique Delphine Chenesseau. Car les indices récoltés sont transmis à la DDT et à Delphine Chenesseau qui « les traite, les compile puis les envoie au niveau national, avant qu’on les publie ». Des informations à retrouver sur le site de l’ONCFS et sur le site loupfrance.fr (un site dédié au loup, mis en place par l’ONCFS, ndlr).
Un statut de correspondant acquis
Le but de cette formation est de trouver des personnes de terrain, « qui vont avoir la possibilité de diffuser l’information et les connaissances acquises », poursuit Delphine Chenesseau. « À l’issue de la formation, les stagiaires ont le statut de correspondant. Ils ont donc un réseau d’observateur autour d’eux, des gens qui peuvent avoir entendu parler du loup », ce qui leur permet de valider ou d’écarter des pistes.
Aussi, la formation aide à comprendre comment le loup (dont la présence est confirmée dans l’Yonne, ndlr) se déplace et comment essayer de trouver de la matière biologique « qui est très importante pour nous car elle nous permet de faire des analyses génétiques et de savoir si on le connaît, qui il est et d’où il vient », complète-t-elle. « Et on les forme car on ne cherche pas cette matière biologique n’importe comment et n’importe où, c’est quelque chose de très précis ».
Alors, comment déterminer la présence d’un loup ? « Pour être sûr à 100 % que c’est bien un canis lupus de lignée italo-alpine, il faut faire des analyses génétiques grâce aux indices biologiques récoltés par les correspondants (urine, excréments, poils ou sang) », assure Delphine Chenesseau. « Une empreinte seule ne veut rien dire car celle d’un chien et celle d’un loup seront les mêmes. Ce qu’il faut, c’est suivre une piste durant un certain temps afin de pouvoir faire différentes mesures, à différents endroits et éventuellement pouvoir trouver de la matière biologique », conclut Delphine Chenesseau. D’autres formations de ce type sont prévues en 2020.