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Vente du GIE Charolais

Des acheteurs toujours plus exigeants

Les ventes ont battu un nouveau record vendredi dernier à Créancey, mais le nombre d'€™invendus a lui aussi augmenté.
Par Aurélien Genest
Des acheteurs toujours plus exigeants
Trente-huit reproducteurs ont été présentés cette année.
Ils savaient précisément ce qu'€™ils voulaient. «Cette vente a été très réfléchie par les acheteurs, encore plus que les années précédentes» analyse Jean-Pierre Godot, président du GIE Charolais évaluation. Les nombreux éleveurs venus la semaine dernière à Créancey n'€™ont pas hésité à faire monter les enchères sur les animaux qui les intéressaient. Cela a abouti à un nouveau record de la vente avec un prix moyen de 3 143 euros. «S'€™ils n'€™ont pas réussi à avoir le bovin qu'€™ils désiraient, les acheteurs en sont restés là» constate Jean-Pierre Godot, appuyé par Florence Marquis, «la perle rare est de plus en plus recherchée. Le temps où le seul critère "€˜morphologie"€™ comptait à leurs yeux est révolu. Nous les avons formés pour qu'€™ils puissent apprécier les différentes données techniques et les performances des animaux. Aujourd'€™hui, les éleveurs ne laissent aucune place au hasard ! Une qualité exceptionnelle est donc nécessaire dès l'€™entrée en station, pour pouvoir la retrouver à la sortie, le jour de la vente». Vendredi dernier, les prix se sont envolés pour plusieurs spécimens, mais pas tous. Onze des 38 reproducteurs n'€™avaient pas trouvé preneur lors de leur premier passage sur le ring. Deux d'€™entre eux ont été vendus en toute fin de vente, lorsque ces reproducteurs sont réapparus une dernière fois. Une transaction a même été enregistrée hors-vente. Cela donc porte à huit le nombre de reproducteurs invendus pour cette 30ème édition, soit un taux relativement important de 21%. En début d'€™après-midi, juste avant le début des hostilités, seuls 52 boîtiers électroniques avaient été pris à l'€™entrée du pôle agricole, contre 65 l'€™an passé. «Je pense que l'€™effet masse fait un peu peur» confie le président du GIE, «le veau qui a été acheté hors-vente l'€™a été par un éleveur local qui n'€™avait pas pris de boîtier. Il avait pourtant un veau en vue. Il ne pensait pas que ce bovin serait accessible». Pour Jean-Pierre Godot, des réflexions s'€™imposent pour l'€™année prochaine pour éviter pareille situation : «plus notre moyenne de vente sera élevée et plus nous aurons du mal à attirer des producteurs de viande. Ce sont pourtant eux qui faisaient tourner la vente il y a quelques années et il ne faut pas les oublier».