Vente aux enchère à la Ferme du Marault
Des acheteurs présents malgré la crise
Le Herd-Book Charolais a organisé le jeudi 21 janvier une vente aux enchères de sa station bien naître à la ferme du Marault à Magny-Cours. Malgré les difficultés liées à la conjoncture économique et la crise sanitaire, les ventes ont été d’un bon niveau. Retour sur les principaux enseignements de la journée.
La réussite est incontestable. Malgré une conjoncture économique peu favorable et une crise sanitaire qui perturbe le bon déroulement du commerce, les éleveurs ont une nouvelle fois répondu présent à la vente aux enchères de la station bien naître qui s’est déroulée jeudi 12 janvier à la ferme du Marault à Magny-Cours.
Pour cette 12e édition, le Herd-Book Charolais et Charolais Expansion avaient sélectionné 45 veaux issus de 41 cheptels et provenant de 16 départements. L’orientation des animaux qui conjuguent à la fois facilité de naissance et aptitude au vêlage plaît visiblement aux acheteurs, en témoigne le taux de vente qui a atteint à l’issue de la journée les 70 %. Ce dernier est certes en baisse de 10 % cette année, mais la moyenne des prix est supérieure à 2020. La 11e édition avait clôturé avec une moyenne de 3 115 euros contre 3 228 euros cette année. Un chiffre en hausse pour la troisième année consécutive. Mécaniquement, le prix de vente maximum est lui aussi en hausse : il passe de 4 950 euros l’an passé à 6 250 euros cette année. Ces résultats prouvent l’adhésion des éleveurs à la station notamment eu égard à la qualité des animaux proposés. Le HBC a renouvelé également son partenariat avec la Sicafome de Moulins-Engilbert pour proposer la vente en live. Appelé «Sicafome Live», ce système a permis à l’organisme de sélection de vendre six animaux en France et à l’étranger en particulier au Portugal.
Ainsi à l’issue de la journée, l’EARL Charles, située dans la Somme, a réalisé la meilleure vente de la journée en vendant «Phénix» à l’EARL Vincent Sébastien de Saône-et-Loire. En deuxième position, «Picasso» du lycée agricole de Challuy a été vendu au Gaec Pezeriaux pour 5 400 euros. Enfin, le LPA Durdat Larequille de Montluçon complète le podium avec «Rêveur» adjugé à 4 300 euros à l’EARL Éric Delorme. Dans la continuité d’offrir toujours plus de services, le HBC a proposé aux éleveurs n’ayant pas pu participer à cette journée de miser en ligne sur un laps de temps étendu à 72 heures pour tenter d’acquérir un des reproducteurs inscrit A + de la station.
«Un bon bilan dans l’ensemble»
«C’est un bilan plutôt satisfaisant vu le contexte dans lequel nous avons organisé cette vente. Douze ventes réalisées à distance par quatre acheteurs différents dont le Portugal, cela prouve que notre travail paye et qu’il est reconnu au-delà de nos frontières. Nous avions déjà eu un aperçu du potentiel de vente avec nos journées portes ouvertes qui ont permis à trente personnes de voir les animaux rien que sur la première journée» précise Sébastien Cluzel, le président du HBC. Ce dernier prépare une saison d’ores et déjà perturbée par la crise sanitaire à commencer par l’annulation du Salon International de l’Agriculture à Paris qui devait se tenir du 27 février au 7 mars. Néanmoins, le président se veut optimiste et mise sur les solutions digitales :
«Nous avons testé ces solutions notamment pour Cournon à la Ferme où nous avions mis en avant sur les réseaux sociaux, tous les éleveurs ayant engagé des animaux. Cette formule a été appréciée, nous allons donc refaire de même lors du SIA» détaille Sébastien Cluzel.
«Le maître mot est agilité»
«Les mots d’ordre dans ces temps difficiles sont agilité et adaptation, c’est notre seule solution pour espérer valoriser de la génétique charolaise. Néanmoins je le redis, ces solutions ne remplacent pas la présence physique des éleveurs où parfois l’acte d’achat se fait sur un coup de cœur. L’idée avec ces alternatives digitales, c’est de valoriser les animaux pour qu’ils puissent être vendus en ferme» ajoute le président du HBC. Tous ces outils ne cachent pas une situation commerciale très difficile qui pèse sur le moral des éleveurs, c’est en tous les cas le sentiment du président Cluzel : «L’inquiétude est en effet bien réelle. Le prix du broutard reste en berne depuis des mois sans aucune explication plausible. Côté femelle, la viande se valorise mieux mais les taurillons c’est catastrophique. En conséquence, le marché du reproducteur n’est pas extraordinaire en ce moment non plus. Il va falloir que l’on trouve des solutions sur le segment du broutard car cette situation met en danger les exploitations du grand Massif central pour lesquelles ce marché représente une part importante» conclut-il.
Pour cette 12e édition, le Herd-Book Charolais et Charolais Expansion avaient sélectionné 45 veaux issus de 41 cheptels et provenant de 16 départements. L’orientation des animaux qui conjuguent à la fois facilité de naissance et aptitude au vêlage plaît visiblement aux acheteurs, en témoigne le taux de vente qui a atteint à l’issue de la journée les 70 %. Ce dernier est certes en baisse de 10 % cette année, mais la moyenne des prix est supérieure à 2020. La 11e édition avait clôturé avec une moyenne de 3 115 euros contre 3 228 euros cette année. Un chiffre en hausse pour la troisième année consécutive. Mécaniquement, le prix de vente maximum est lui aussi en hausse : il passe de 4 950 euros l’an passé à 6 250 euros cette année. Ces résultats prouvent l’adhésion des éleveurs à la station notamment eu égard à la qualité des animaux proposés. Le HBC a renouvelé également son partenariat avec la Sicafome de Moulins-Engilbert pour proposer la vente en live. Appelé «Sicafome Live», ce système a permis à l’organisme de sélection de vendre six animaux en France et à l’étranger en particulier au Portugal.
Ainsi à l’issue de la journée, l’EARL Charles, située dans la Somme, a réalisé la meilleure vente de la journée en vendant «Phénix» à l’EARL Vincent Sébastien de Saône-et-Loire. En deuxième position, «Picasso» du lycée agricole de Challuy a été vendu au Gaec Pezeriaux pour 5 400 euros. Enfin, le LPA Durdat Larequille de Montluçon complète le podium avec «Rêveur» adjugé à 4 300 euros à l’EARL Éric Delorme. Dans la continuité d’offrir toujours plus de services, le HBC a proposé aux éleveurs n’ayant pas pu participer à cette journée de miser en ligne sur un laps de temps étendu à 72 heures pour tenter d’acquérir un des reproducteurs inscrit A + de la station.
«Un bon bilan dans l’ensemble»
«C’est un bilan plutôt satisfaisant vu le contexte dans lequel nous avons organisé cette vente. Douze ventes réalisées à distance par quatre acheteurs différents dont le Portugal, cela prouve que notre travail paye et qu’il est reconnu au-delà de nos frontières. Nous avions déjà eu un aperçu du potentiel de vente avec nos journées portes ouvertes qui ont permis à trente personnes de voir les animaux rien que sur la première journée» précise Sébastien Cluzel, le président du HBC. Ce dernier prépare une saison d’ores et déjà perturbée par la crise sanitaire à commencer par l’annulation du Salon International de l’Agriculture à Paris qui devait se tenir du 27 février au 7 mars. Néanmoins, le président se veut optimiste et mise sur les solutions digitales :
«Nous avons testé ces solutions notamment pour Cournon à la Ferme où nous avions mis en avant sur les réseaux sociaux, tous les éleveurs ayant engagé des animaux. Cette formule a été appréciée, nous allons donc refaire de même lors du SIA» détaille Sébastien Cluzel.
«Le maître mot est agilité»
«Les mots d’ordre dans ces temps difficiles sont agilité et adaptation, c’est notre seule solution pour espérer valoriser de la génétique charolaise. Néanmoins je le redis, ces solutions ne remplacent pas la présence physique des éleveurs où parfois l’acte d’achat se fait sur un coup de cœur. L’idée avec ces alternatives digitales, c’est de valoriser les animaux pour qu’ils puissent être vendus en ferme» ajoute le président du HBC. Tous ces outils ne cachent pas une situation commerciale très difficile qui pèse sur le moral des éleveurs, c’est en tous les cas le sentiment du président Cluzel : «L’inquiétude est en effet bien réelle. Le prix du broutard reste en berne depuis des mois sans aucune explication plausible. Côté femelle, la viande se valorise mieux mais les taurillons c’est catastrophique. En conséquence, le marché du reproducteur n’est pas extraordinaire en ce moment non plus. Il va falloir que l’on trouve des solutions sur le segment du broutard car cette situation met en danger les exploitations du grand Massif central pour lesquelles ce marché représente une part importante» conclut-il.