Accès au contenu
Trophées de l'agriculture

La Boucherie Le Goût d'Ici distinguée

Laurent Brocard a participé aux trophées de l'agriculture avec plusieurs de ses collègues du Pays beaunois.

Par AG
La Boucherie Le Goût d'Ici distinguée
L'éleveur de Chaudenay-le-Château revient sur la cérémonie du 17 avril.

Et le trophée de l'agriculture au service de la gastronomie est décerné à… La Boucherie Le Goût d'Ici ! Les seize éleveurs du Pays beaunois qui ont créé leur propre enseigne à Nuits-Saint-Georges ont été salués lors de l'évènement organisé par le Bien public et la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or. Laurent Brocard, président de l'association des éleveurs du Pays beaunois, était bien entendu de la partie et revient sur cette belle expérience : « Nous étions une bonne dizaine à avoir fait le déplacement. Personnellement, je n'avais jamais mis les pieds à cette cérémonie. En plus d'être bien organisée et très sympa, cette soirée nous a permis d'expliquer une fois de plus notre démarche dans ce projet mené en compagnie d'un professionnel de la boucherie, Hervé Waczecka. Et, oui, si vous le dites, cette mise en avant nous permet aussi un petit coup de pub supplémentaire ! ». Laurent Brocard nous confirme la bonne santé de la boucherie lancée fin novembre juste à côté de Gamm vert : « comme le faisait remarquer Ludovic Gagnepain il y a quelques semaines dans vos colonnes, l'activité ne faiblit pas, bien au contraire, à notre plus grande satisfaction. Nous passons désormais, en moyenne, deux bovins par semaine. C'est bien plus que nous espérions. Depuis l'ouverture, nous avons dû recruter une vendeuse et un boucher supplémentaires. Un apprenti va bientôt nous rejoindre, un nouveau salarié le fera aussi très prochainement. Un second apprenti arrivera cet été. Nous pouvons également compter sur les services de deux intérimaires en cas de besoins ».

50 centimes de plus-value

Même les éleveurs eux-mêmes donnent « la main », comme le mentionne Laurent Brocard : « cela a notamment été le cas il y a quelques jours, avant Pâques, où les commandes ont été stoppées dès le jeudi voire le mercredi. Avant, il y avait deux personnes pour servir et désormais, il y en a parfois cinq dans les jours de grosse affluence ! Oui, cela fait plaisir, les retours sont très positifs sur la qualité de nos produits, et nous tenons à ce que cela reste ainsi ». Le nombre de bovins valorisés par éleveur est variable : « il faut s'adapter à sortir des animaux finis tout au long de l'année, surtout si nous devons fournir deux animaux par semaine. Pour ma part ? Ce sera entre cinq et six bêtes par an, des génisses entre 32 et 40 mois. Les éleveurs qui en passeront moins se rattrapent sur nos autres débouchés, hors boucherie ». La plus-value réalisée par chaque éleveur engagé s'élève pour l'instant à 50 centimes/kg par rapport aux ventes en fermes : « l'objectif était, avant toute chose, de s'assurer de la réussite du projet. Nous ne savions pas du tout à quoi nous attendre, c'était un peu l'inconnue. Si le succès se confirme, il n'est pas exclu de monter à 80 centimes voire un euro, sans la moindre augmentation significative des tarifs pour la clientèle ».