Bac Plaine du Saulce
De la luzerne pour améliorer la qualité de l’eau
Le projet de produire de la luzerne sur les aires de captage de la plaine du Saulce et d’en assurer le débouché par le biais d’une contractualisation collective entre éleveurs et céréaliers se dessine un peu plus, suite à la réunion du 21 mars dernier, mais il reste encore à faire.
La problématique azote sur le Bac de la plaine du Saulce, au sud d’Auxerre, ne date pas d’hier, puisque dès 1993, l’on observait les premiers pics de dépassements. Plusieurs actions préventives ont été mises en place depuis les années 2000, mais en dépit d’une mobilisation importante des agriculteurs concernés, les résultats ne sont toujours pas significatifs.
Des expertises réalisées en 2006 et 2012 par un comité scientifique ont conduit à proposer plusieurs orientations pour améliorer la qualité de l’eau, comme : l’agroforesterie, la mise en place de semis sous couverts ou encore, l’installation d’un élevage ovin bio, pour plus de fourrage sur le bassin et l’augmentation des rotations, tout en diminuant les intrants.
Aujourd’hui, deux axes complémentaires se dessinent, pour assurer des débouchés en luzerne : l’un porté par JA 89, visant à installer sur la zone un jeune éleveur, l’autre, de dimension départementale, initié par la FDSEA 89 et l’Association de la Plaine du Saulce, qui impliquerait un plus grand nombre d’éleveurs, en partenariat avec des céréaliers. C’est dans le but de dresser un état des lieux de ce projet de contrat collectif, que se sont réunis le 21 mars dernier, les différents acteurs en présence : agriculteurs, éleveurs, élus, partenaires…
Deux enquêtes réalisées
Nombre d’initiatives personnelles et de contrats individuels se sont soldés en la matière par un échec dans le passé. D’où ce projet, d’offrir un débouché durable à la production de luzerne sur les Aires d’Alimentation de Captage de l’Auxerrois, par le biais de contrats collectifs entre des éleveurs de l’Yonne et des céréaliers de la zone.
Avec l’idée de créer une association intermédiaire pour en assurer la gestion et servir d’interface entre acheteurs et producteurs. Initié en juin dernier, le projet a donné lieu cet hiver à deux enquêtes, dont l’une réalisée par des étudiants d’AgroSup Dijon, auprès de 22 agriculteurs concernés par la zone de captage, installés pour 75 % d’entre eux en grands cultures et 25 % en polyculture élevage. S’ils déclarent en majorité adhérer à l’idée d’introduire du fourrage dans leur rotation, ce n’est pas sans conditions : créer des débouchés pour assurer la vente de la récolte, sécuriser la prise de risque par des aides financières, assurer un rendement par des conseils agronomiques. L’enquête réalisée par la FDSEA de l’Yonne auprès des éleveurs du département, a reçu en retour 23 réponses, dont une majorité, se disent intéressés, mais sous conditions eux aussi.
Ils sont une douzaine, sur les éleveurs à avoir répondu, à intégrer régulièrement de la luzerne dans leurs rations, avec pour intérêts principaux : les protéines, la qualité fourragère, un meilleur état de santé des animaux et une baisse d’utilisation de correcteurs azotés. Mais ils sont 9 à déclarer ne pas être intéressés par une démarche collective d’achat de luzerne, avec pour principaux freins mis en avant : la gestion, la complexité et la fluctuation de la demande.
Une étude technico-économique sera réalisée prochainement, afin notamment de mesurer l’impact de l’introduction de fourrage dans une rotation et le retour sur investissement pour un éleveur, suite à la substitution de luzerne dans l’alimentation par rapport à du tourteau. Parallèlement, sera mené un travail de rédaction du contrat collectif à mettre en œuvre. Mais le temps presse si l’on veut respecter le calendrier pré-établi : premières implantations en août prochain, pour une première récolte au printemps 2017. Les participants à la réunion se sont quittés en se donnant rendez-vous mi-juin au plus tard, pour un nouveau point d’étape.
Des expertises réalisées en 2006 et 2012 par un comité scientifique ont conduit à proposer plusieurs orientations pour améliorer la qualité de l’eau, comme : l’agroforesterie, la mise en place de semis sous couverts ou encore, l’installation d’un élevage ovin bio, pour plus de fourrage sur le bassin et l’augmentation des rotations, tout en diminuant les intrants.
Aujourd’hui, deux axes complémentaires se dessinent, pour assurer des débouchés en luzerne : l’un porté par JA 89, visant à installer sur la zone un jeune éleveur, l’autre, de dimension départementale, initié par la FDSEA 89 et l’Association de la Plaine du Saulce, qui impliquerait un plus grand nombre d’éleveurs, en partenariat avec des céréaliers. C’est dans le but de dresser un état des lieux de ce projet de contrat collectif, que se sont réunis le 21 mars dernier, les différents acteurs en présence : agriculteurs, éleveurs, élus, partenaires…
Deux enquêtes réalisées
Nombre d’initiatives personnelles et de contrats individuels se sont soldés en la matière par un échec dans le passé. D’où ce projet, d’offrir un débouché durable à la production de luzerne sur les Aires d’Alimentation de Captage de l’Auxerrois, par le biais de contrats collectifs entre des éleveurs de l’Yonne et des céréaliers de la zone.
Avec l’idée de créer une association intermédiaire pour en assurer la gestion et servir d’interface entre acheteurs et producteurs. Initié en juin dernier, le projet a donné lieu cet hiver à deux enquêtes, dont l’une réalisée par des étudiants d’AgroSup Dijon, auprès de 22 agriculteurs concernés par la zone de captage, installés pour 75 % d’entre eux en grands cultures et 25 % en polyculture élevage. S’ils déclarent en majorité adhérer à l’idée d’introduire du fourrage dans leur rotation, ce n’est pas sans conditions : créer des débouchés pour assurer la vente de la récolte, sécuriser la prise de risque par des aides financières, assurer un rendement par des conseils agronomiques. L’enquête réalisée par la FDSEA de l’Yonne auprès des éleveurs du département, a reçu en retour 23 réponses, dont une majorité, se disent intéressés, mais sous conditions eux aussi.
Ils sont une douzaine, sur les éleveurs à avoir répondu, à intégrer régulièrement de la luzerne dans leurs rations, avec pour intérêts principaux : les protéines, la qualité fourragère, un meilleur état de santé des animaux et une baisse d’utilisation de correcteurs azotés. Mais ils sont 9 à déclarer ne pas être intéressés par une démarche collective d’achat de luzerne, avec pour principaux freins mis en avant : la gestion, la complexité et la fluctuation de la demande.
Une étude technico-économique sera réalisée prochainement, afin notamment de mesurer l’impact de l’introduction de fourrage dans une rotation et le retour sur investissement pour un éleveur, suite à la substitution de luzerne dans l’alimentation par rapport à du tourteau. Parallèlement, sera mené un travail de rédaction du contrat collectif à mettre en œuvre. Mais le temps presse si l’on veut respecter le calendrier pré-établi : premières implantations en août prochain, pour une première récolte au printemps 2017. Les participants à la réunion se sont quittés en se donnant rendez-vous mi-juin au plus tard, pour un nouveau point d’étape.