De l'idée à la réalité
Afin de valider le diplôme national du brevet, les élèves doivent soutenir un projet réalisé par leur soin durant une épreuve orale obligatoire, à l'image de ceux des jeunes du Legta du Morvan…

Mené durant l'année de troisième de collège ou dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires ou des parcours « avenir », « citoyen » ou « d'éducation artistique et culturelle », le projet concocté par les élèves comptera, durant une soutenance orale, pour la validation de leur passage du diplôme du brevet national. Épaulés par leurs professeurs durant toute l'année scolaire, les élèves du Legta du Morvan ont donc finalisé leurs idées.
Parmi eux, Julien, 15 ans et élève au sein de l'établissement, détaille : « ma réflexion était tournée vers le futur puisque je souhaite devenir exploitant agricole. J'ai donc façonné mon projet durant mon « parcours avenir » et me suis focalisé sur l'utilisation d'eau de pluie pour l'abreuvement des animaux en stabulation ».
Scolaire mais utile
Plus en détail, il explique : « j'ai réalisé une maquette de bâtiment en fer à l'échelle 1/50e afin de mettre en lumière cet objectif. Pour que le bâtiment soit le plus réel possible, j'ai recueilli des informations auprès de Perrine Raverat, conseillère en bâtiment de la Chambre d'agriculture de la Nièvre, pour cibler les aides et autorisations nécessaires pour ce type de construction. Je me suis également rapproché d'Alexandra Curatolo, technicienne eau potable à l'ATD de la Nièvre Ingénierie, pour les éléments pratiques concernant le modèle de cuve possible, la mise en place, les traitements d'eau ou encore l'entretien. J'ai également effectué une demande de devis pour un terrassement et une pose de cuve enterrée. En parallèle de ces initiatives, j'ai pu mettre en pratique mes différentes connaissances acquises durant mes cours ». Pour lui, au-delà d'être une simple épreuve à valider, ce projet fut une bonne occasion de « sortir de ma zone de confort, puisque j'ai pris contact avec des inconnus et j'ai dû faire preuve d'un grand sérieux puisqu'il s'agissait de professionnels du secteur ». En plus de ces aspects, il développe un autre volet. « Je pense que mon projet est dans l'air du temps et a une véritable pertinence étant face à la raréfaction de l'eau et pour trouver une certaine autonomie de fonctionnement pour une exploitation. Aujourd'hui, je suis arrivé avec un projet concrètement viable et utile. De ce fait, il est fort probable que je mettrai en œuvre des éléments similaires dans ma vie professionnelle pour arriver à une certaine résilience globale ». Il conclut : « on ne connaît pas tout, et être épaulé pour la réalisation d'un projet de ce type est indispensable, que cela soit pour un projet scolaire ou professionnel. Sans l'aide des professionnels ou de mes professeurs cela aurait été bien compliqué donc je les remercie tous ». Si son projet est terminé, il ne reste plus à Julien qu'à attendre la note finale pour savoir si oui ou non son diplôme est validé. À l'image de Julien, d'autres élèves ont réalisé des projets au cours de l'année, comme Charlotte, élève en troisième et s'orientant vers la seconde Pro Services aux Personnes et aux Territoires (SAPAT) au Legta du Morvan (1). Pour mémoire, le Legta du Morvan a obtenu 95,45 % de réussite au Bac pro CGEA avec 14 mentions sur 21 élèves.
(1) Article à retrouver dans une prochaine édition.