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Randonnée

De Coulanges à... Tahiti !

Succès au rendez-vous pour la 1ère édition de la marche gourmande organisée par les vignerons de l'€™appellation Bourgogne Coulanges la Vineuse
Par Dominique Bernerd
Oublié le bâton de marche, accessoire classique du randonneur. Place au verre et porte verre, sésame indispensable en ce dimanche matin de ballade gourmande. Ils sont plus d'€™une centaine à s'€™être inscrits à cette randonnée organisée par les vignerons locaux. Originaires de l'€™Yonne bien sur, mais aussi du Loiret, de la Marne, de la Nièvre et de Paris et région parisienne. Il est 9 h 30, les plus matinaux s'€™élancent à l'€™assaut de la première côte. Le parcours n'€™est que de 10 km, avec au programme 5 haltes gourmandes pour se restaurer et goûter aux « trésors gouleyants » de la région. A peine partis, déjà l'€™heure de la première collation autour d'€™un café, de brioches et de jus de raisin. L'€™occasion aussi d'€™admirer les paysages et s'€™informer sur l'€™histoire locale grâce aux panneaux d'€™orientation plantés pour l'€™occasion... Combien sont-ils ce matin à savoir que l'€™église Saint Christophe de Coulanges la Vineuse ne fut sauvée de l'€™incendie en 1733 que par le déversement de barriques de vin. Et reconstruite grâce à une taxe sur celui-ci ! Les km se succèdent, les pas se font plus lourds, difficile, en dépit des recommandations de ne pas résister à l'€™appel des cerises qui jalonnent le parcours... Que celui qui n'€™a jamais pêché lance le premier noyau ! Seconde halte de la matinée, pour une pause case croûte terrine de sanglier et chevreuil. Au fil des panneaux, les marcheurs découvrent un peu plus le monde du vin et des vignerons... Lieu dit « Vignes de l'€™église », altitude 280 m, petit cours technique sur le monde des arômes et des saveurs : De qui dit-on qu'€™il est « charpenté, souple, chaud, velouté... » ? Non ! Il ne s'€™agit pas du randonneur, mais du vin ! Il est midi passé, la marche ouvre l'€™appétit, place au cochon de lait cuit à la tahitienne (selon une recette de Flora, ramenée avec elle de son île natale). Les ingrédients : un cochon, un trou dans la terre, un feu, des pierres réfractaires, un drap en guise de feuilles de bananier, des épices... on rebouche et on cuit à l'€™étouffée 3 heures durant. Un régal ! Déjà l'€™heure de quitter le « trou du cru » (sic !) et de reprendre le chemin pour continuer le repas autour de fromages régionaux et d'€™un clafouti aux cerises. De gros nuages se profilent, l'€™averse n'€™est pas loin, mais après tout, chacun sait qu'€™il est bon de mettre un « peu d'€™eau dans son vin » !
A l'€™arrivée, une satisfaction généralisée tant pour les marcheurs que les organisateurs. Les premiers appréciant notamment les explications apportées par les vignerons, tout au long du parcours : [I]comment ça marche, combien ça coûte, à quoi ça sert... ?[i] Pour Odile Maltoff, co-organisatrice de la manifestation : [I]certains étaient si intéressés, qu'€™il a fallu prétexter du risque de voir la nuit arriver, pour continuer à marcher. Beaucoup de questions sur le travail manuel dans la vigne. Les gens sont étonnés de voir la pousse rapide de la vigne et ne s'€™imaginaient pas que le « vert » que l'€™on voit, c'€™est la pousse de l'€™année ![i] Franc succès également pour les matériels exposés au fil du chemin. Nul doute que cette première édition en appellera d'€™autres... C'€™est en tous cas le souhait des organisateurs comme des randonneurs !