Production laitière
Dans l’attente d’une hausse de prix
Côte d’Or Conseil Élevage vient d’organiser quatre journées d’échanges dans le département. Retour sur ces rendez-vous qui ont brassé l’actualité de la filière laitière.
Plus de 70 éleveurs se sont rendus ces derniers jours aux différentes journées d’échanges de Côte d’Or Conseil Élevage, organisées dans quatre secteurs du département. Une réunion en salle précédait à chaque fois un déjeuner et une visite d’exploitation. Fort logiquement, il a beaucoup été question de la crise laitière, abordée d’emblée lors de la présentation des résultats Galacsy. Lors de la dernière campagne laitière, clôturée au 31 mars, la moyenne départementale de la marge brute a chuté de 32€/1000 litres pour atteindre un niveau de 204€/1000 litres, semblable à celui de 2009-2010. Les prévisions de l’actuelle campagne n’annoncent rien de bon avec une nouvelle baisse qui pourrait faire plonger la marge brute à un niveau inédit de 191€/1000 litres. Le prix du lait et un niveau encore très élevé des charges expliquent ces difficultés.
Les récoltes de maïs ont également un impact important. La récolte 2015 avait été «catastrophique» avec des baisses moyennes de rendements de 30 à 40%, comme l’a rappelé le technicien de Côte d’Or Conseil Élevage Franck Lavédrine. Les éleveurs, en «flux tendu» ces derniers mois, ont été dans l’obligation de rationner. «Ils étaient jusqu’à présent sur les faibles stocks d’octobre 2015, ces derniers se sont vite épuisés» commente Franck Lavédrine. Le niveau de production des mois de septembre et octobre a été historiquement bas en passant sous la barre journalière des 20kg de lait par vache, soit une chute de plus de 10%. Le maïs 2016, aujourd’hui récolté et déjà utilisé, n’apporte guère de satisfactions. «Les rendements de l’année semblent un peu meilleurs que ceux de l’an passé, mais la qualité apparaît très hétérogène et la production tarde à redémarrer» mentionne le technicien.
Guy Buntz, président de Côte d’Or Conseil Élevage, confirmait cette tendance lors des visites d’exploitations : «une baisse de production semble se généraliser dès lors que les éleveurs utilisent leurs nouveaux maïs. Ces derniers ne sont pas si bons que ça, même si de très bons taux semblent constatés». Le président profitait de l’occasion pour tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme dans le monde laitier : «nous espérons vivement que les cours se redressent. La situation est critique pour gérer les trésoreries de fin d’année. Il est grand temps que cela change et que les cours remontent pour de bon. La remontée que nous constatons aujourd’hui, c’est de la bricole. Trois ou quatre centimes ne vont pas changer grand chose. Il nous faut un grand revirement de situation, d’autant plus que beaucoup d’éleveurs ont investi dans la production laitière».
Les récoltes de maïs ont également un impact important. La récolte 2015 avait été «catastrophique» avec des baisses moyennes de rendements de 30 à 40%, comme l’a rappelé le technicien de Côte d’Or Conseil Élevage Franck Lavédrine. Les éleveurs, en «flux tendu» ces derniers mois, ont été dans l’obligation de rationner. «Ils étaient jusqu’à présent sur les faibles stocks d’octobre 2015, ces derniers se sont vite épuisés» commente Franck Lavédrine. Le niveau de production des mois de septembre et octobre a été historiquement bas en passant sous la barre journalière des 20kg de lait par vache, soit une chute de plus de 10%. Le maïs 2016, aujourd’hui récolté et déjà utilisé, n’apporte guère de satisfactions. «Les rendements de l’année semblent un peu meilleurs que ceux de l’an passé, mais la qualité apparaît très hétérogène et la production tarde à redémarrer» mentionne le technicien.
Guy Buntz, président de Côte d’Or Conseil Élevage, confirmait cette tendance lors des visites d’exploitations : «une baisse de production semble se généraliser dès lors que les éleveurs utilisent leurs nouveaux maïs. Ces derniers ne sont pas si bons que ça, même si de très bons taux semblent constatés». Le président profitait de l’occasion pour tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme dans le monde laitier : «nous espérons vivement que les cours se redressent. La situation est critique pour gérer les trésoreries de fin d’année. Il est grand temps que cela change et que les cours remontent pour de bon. La remontée que nous constatons aujourd’hui, c’est de la bricole. Trois ou quatre centimes ne vont pas changer grand chose. Il nous faut un grand revirement de situation, d’autant plus que beaucoup d’éleveurs ont investi dans la production laitière».
Témoignage. «Une conjoncture très délicate»
Emmanuel Sommant, jeune éleveur de 26 ans habitant Lamargelle, participait à la visite du 16 novembre au Gaec Chevalier, à Saint-Martin-du-Mont : «C’est la troisième fois que je viens à ces journées d’échanges. Elle sont très utiles pour apprendre et progresser sur l’aspect technico-économique. Ces rendez-vous permettent de se comparer aux autres éleveurs, voir les points forts et les points faibles de chacun. Nous avons tous à y gagner». Emmanuel Sommant, comme tous les producteurs de lait présents, subit la crise laitière de plein fouet dans son exploitation familiale, dans laquelle il travaille avec son père et sa tante : «la conjoncture est très délicate, c’est certain. Elle l’est d’autant plus que je me suis installé il y a quatre ans et depuis, les mauvaises années ne font que se succéder. Notre installation était vieillissante et il a fallu investir, notamment dans un robot de traite. Aujourd’hui, il faut payer les annuités et les parts sociales liées à mon installation. Ce n’est pas toujours facile». Les derniers mois ont été difficiles dans son troupeau d’une cinquantaine de Prim’Holstein et de Brunes : «il a fallu adapter les rations car les stocks de maïs devenaient plus que limités. Nous avons acheté de l’aliment qui correspondait à notre budget. Nous n’avons pas voulu non plus faire exploser les chiffres dans cette conjoncture car cela coûtait bien trop cher. Aujourd’hui, heureusement, le nouveau maïs est là mais la production de lait ne semble pas repartir. La seule bonne nouvelle vient des taux qui sont particulièrement bons. La santé des vaches devrait s’améliorer après plusieurs mois durant lesquels leurs rations ont été diminuées».