Viticulture
«D’un coup, les vignes sont passées du vert au noir…»
L’orage cataclysmique qui a frappé le département vendredi, en fin d’après-midi, a ravagé les vignobles de l’Auxerrois et du Chablisien, semant également la désolation dans les vergers, ainsi que dans certaines parcelles de blé et colza.
Ils sont une vingtaine de viticulteurs réunis ce lundi matin à Chitry, à attendre le préfet Moraud et le député Caullet, venus constater sur le terrain l’ampleur de la catastrophe. Les visages sont graves, la pluie tombe sans discontinuer depuis plus de 48 heures.
L’orage de pluie et de grêle a frappé vendredi après-midi, aux alentours de 16h30, pendant plus de 20 minutes sans interruption. Le lendemain, on pouvait encore voir les congères de glace, formés par les grêlons, qui ont haché menu, feuilles et bourgeons. Du jamais vu, raconte Christian Morin, vigneron à Chitry : «un épisode conne ça, d’une violence et d’une largeur pareilles, même les plus anciens n’avaient jamais connu une catastrophe de la sorte. Habituellement la grêle est localisée sur un secteur, mais là, tout le vignoble est détruit et on ne voit pas trop comment s’en sortir».
Un collègue confirme : «d’un coup, j’ai vu les vignes passer du vert au noir et tout est devenu hivernal, il n’y a plus rien ! A des endroits, même les fils ont été cassés et certains rangs sont devenus de véritables cimetières à corbeaux !»
La montée dans les vignes à travers les rues du village s’apparente à une procession funèbre. Partout les stigmates de l’orage sont encore présents : grilles d’égout arrachées, chaussée déformée, coulées de boue, tas de pierres descendues des coteaux… La demande de classement en catastrophe naturelle a été effectuée, annonce le préfet, qui se veut prudent toutefois sur l’impact que cela pourra avoir, compte tenu du nombre limité d’exploitations assurées.
En parallèle, le représentant de l’État a informé les viticulteurs qu’une enveloppe de 4 M€ au titre de la Dotation pour les Equipements des Territoires Ruraux allait être mise à contribution : «nous allons traiter tous les dossier au cas par cas, comme on l’a fait ces derniers mois avec les éleveurs, dans le cadre de la cellule d’urgence, le principe est le même».
Hasard du calendrier, Jean-Yves Caullet devait rencontrer le ministre Le Foll ce mardi : «je vais lui rappeler qu’il n’y a pas que la vigne de touchée, mais également les grandes cultures et l’arboriculture. Rappeler aussi qu’au-delà de Chablis, c’est bien l’ensemble des appellations de l’Yonne qui ont été touchées».
Situation similaire dans la commune voisine de Saint-Bris-le-Vineux. Rejoint par les représentants de la Chambre d’agriculture, ainsi que par le député Guillaume Larrivé et la maire de la commune, le préfet de l’Yonne a pu constater que les dégâts ne se limitaient pas à la viticulture. Pour preuve ces cerisiers martyrisés, dont les feuilles et les fruits en cours de maturité jonchent le sol, ou cette parcelle de blé, comme broyée par une main invisible.
Du jamais vu, pour le président de la Chambre d’agriculture, Etienne Henriot : «Il n’y a plus rien à récupérer ! Un champ détruit à 100%, à tel point qu’on s’interroge en arrivant sur ce qui a pu pousser là» Pour l’heure, les professionnels s’interrogent aussi sur le bilan social de l’après orage, avec des employés qu’il faudra mettre en chômage partiel. Au final, c’est toute l’économie viticole qui est touchée. Et pour combien de temps?
L’orage de pluie et de grêle a frappé vendredi après-midi, aux alentours de 16h30, pendant plus de 20 minutes sans interruption. Le lendemain, on pouvait encore voir les congères de glace, formés par les grêlons, qui ont haché menu, feuilles et bourgeons. Du jamais vu, raconte Christian Morin, vigneron à Chitry : «un épisode conne ça, d’une violence et d’une largeur pareilles, même les plus anciens n’avaient jamais connu une catastrophe de la sorte. Habituellement la grêle est localisée sur un secteur, mais là, tout le vignoble est détruit et on ne voit pas trop comment s’en sortir».
Un collègue confirme : «d’un coup, j’ai vu les vignes passer du vert au noir et tout est devenu hivernal, il n’y a plus rien ! A des endroits, même les fils ont été cassés et certains rangs sont devenus de véritables cimetières à corbeaux !»
La montée dans les vignes à travers les rues du village s’apparente à une procession funèbre. Partout les stigmates de l’orage sont encore présents : grilles d’égout arrachées, chaussée déformée, coulées de boue, tas de pierres descendues des coteaux… La demande de classement en catastrophe naturelle a été effectuée, annonce le préfet, qui se veut prudent toutefois sur l’impact que cela pourra avoir, compte tenu du nombre limité d’exploitations assurées.
En parallèle, le représentant de l’État a informé les viticulteurs qu’une enveloppe de 4 M€ au titre de la Dotation pour les Equipements des Territoires Ruraux allait être mise à contribution : «nous allons traiter tous les dossier au cas par cas, comme on l’a fait ces derniers mois avec les éleveurs, dans le cadre de la cellule d’urgence, le principe est le même».
Hasard du calendrier, Jean-Yves Caullet devait rencontrer le ministre Le Foll ce mardi : «je vais lui rappeler qu’il n’y a pas que la vigne de touchée, mais également les grandes cultures et l’arboriculture. Rappeler aussi qu’au-delà de Chablis, c’est bien l’ensemble des appellations de l’Yonne qui ont été touchées».
Situation similaire dans la commune voisine de Saint-Bris-le-Vineux. Rejoint par les représentants de la Chambre d’agriculture, ainsi que par le député Guillaume Larrivé et la maire de la commune, le préfet de l’Yonne a pu constater que les dégâts ne se limitaient pas à la viticulture. Pour preuve ces cerisiers martyrisés, dont les feuilles et les fruits en cours de maturité jonchent le sol, ou cette parcelle de blé, comme broyée par une main invisible.
Du jamais vu, pour le président de la Chambre d’agriculture, Etienne Henriot : «Il n’y a plus rien à récupérer ! Un champ détruit à 100%, à tel point qu’on s’interroge en arrivant sur ce qui a pu pousser là» Pour l’heure, les professionnels s’interrogent aussi sur le bilan social de l’après orage, avec des employés qu’il faudra mettre en chômage partiel. Au final, c’est toute l’économie viticole qui est touchée. Et pour combien de temps?