Condition climatiques
Coup de froid dans les élevages !
La chute brutale des thermomètres enregistrée depuis plus d'une semaine dans le département n'est pas sans conséquence pour les élevages, comme on peut le constater avec ce petit tour des filières.

Bien à l'abri derrière les ballots de paille qui les protègent des courants d'air, à l'affût du moindre rayon de soleil, les veaux ne semblent même pas remarquer la glace qui s'accumule au pied du système goutte à goutte de l'abreuvoir. Installés depuis 14 ans en élevage laitier à Germigny dans l'Yonne, Marie-Noëlle et Didier Wieme ont retenu les leçons du passé : [I]«une année, à nos débuts, on avait pas anticipé, se contentant de calfeutrer la salle de traite sans vraiment chauffer. Résultat, tout avait gelé, c'était l'enfer ! Avec une traite qui ne démarrait pas avant 10 ou 11 heures le matin»[i]. Aujourd'hui, équipés d'abreuvoirs chauffants et de trois radiants dans la salle de traite, ils affrontent les rigueurs de l'hiver avec plus de sérénité. Même si tout n'est pas rose pour autant : [I]«des tracteurs d'alimentation qui ne démarrent pas occasionnant du retard et c'est toute la journée qui s'en trouve bouleversée»[i]. Obligation matin et soir, de tout isoler et calfeutrer avec des bâches. Sans compter la pénibilité des conditions de travail : [I]«le froid, les mains dans l'eau en salle de traite, les glissades sur les quais gelés...»[i]
D'une manière générale, l'on dit que les bovins de boucherie résistent mieux au froid que les races laitières. Dans l'Avallonnais, nombre d'animaux passent tout l'hiver à l'extérieur, sans difficultés. La race charolaise ayant une capacité d'adaptation aux basses températures plus importante qu'une race laitière comme la Prim'Holstein. Un impératif toutefois : que les animaux puissent se protéger des intempéries et disposent d'un endroit sec, comme l'explique ce vétérinaire en milieu rural : [I]«l'essentiel est que l'animal ne patauge pas dans la boue et se trouve abrité du vent, avec des bosquets où il peut se coucher. Quand il fait très froid, l'ajout d'une aire paillée est recommandé. En général, les bovins s'acclimatent bien d'un froid sec comme on connaît en ce moment, leur panse fournissant de la chaleur en permanence. Jusqu'à 10 ou 12° sous zéro, ça passe assez bien. Et pour vous donner une idée, sachez qu'on élève des charolais jusqu'en Sibérie !»[i]. Conséquence du froid toutefois : un stress, que l'animal doit combattre en augmentant son rythme métabolique pour produire davantage de chaleur corporelle. D'où l'importance à doubler sa ration fourragère pour répondre à ses besoins nutritionnels.
àleveur laitier, Jean Vanlauwe, comme tous ses collègues, s'accommode de l'hiver. Un souci supplémentaire toutefois, avec la vitre de la caméra de son équipement robot traite qui givre ! D'où l'achat d'un chauffage électrique supplémentaire pour y remédier. Pas de chance ! La prise électrique n'est pas assez puissante. Il va falloir attendre le passage de l'électricien.
[INTER]«La première fois que je gèle dans un bâtiment !»[inter]
Producteur de poulets en plein air, Christian Boname n'avait encore jamais connu ça : [I]«c'est la première fois que je gèle dans un bâtiment !»[i] Abreuvoirs et arrivées d'eau hors service, il faut s'adapter. Autre conséquence du froid : [I]«l'obligation à fermer les bâtiments nous provoque de la condensation à l'intérieur, avec le risque de litières humides pouvant à terme entraîner des problèmes pathologiques, avec des risques de mortalité supplémentaires»[i]. Quant à ses poules pondeuses, le fait qu'elles boivent moins risque d'entraîner très rapidement une chute des pontes. Installé en Puisaye, Philippe Ricbourg est quant à lui plus chanceux avec le calendrier : [I]«mes prochains poussins ne rentreront que fin février début mars. Une chance, compte-tenu de la consommation de gaz supplémentaire nécessaire en période de démarrage avec une aussi longue période de froid !»[i]
Dès lors qu'ils ont un abri abondamment paillé, les protégeant des vents et de l'humidité, les porcs peuvent supporter eux aussi des températures extérieures très basses. Emmanuel Bras est l'un des rares producteurs d'animaux de plein air encore présents dans le département, à la tête d'un cheptel de 80 truies : [I]«équipés d'ordinaire d'un réseau d'eau avec des flotteurs à niveau constant, compte tenu du froid on est obligé de leur apporter de l'eau avec la tonne, d'où un travail supplémentaire»[i]. La lutte contre le froid passe là aussi par une nourriture plus riche : [I]«par rapport à une truie en bâtiment qui consommera environ 1200 kg à l'année, en plein air on est plus proche des 1700 kg»[i]. Toutes les trois semaines ont lieu des mises bas, l'origine de la mortalité hivernale des porcelets étant parfois surprenante : [I]«un peu plus de paille dans les abris et les petits vont s'y cacher, avec le risque supplémentaire que la mère les écrase faute de les avoir vus».[i]
D'une manière générale, l'on dit que les bovins de boucherie résistent mieux au froid que les races laitières. Dans l'Avallonnais, nombre d'animaux passent tout l'hiver à l'extérieur, sans difficultés. La race charolaise ayant une capacité d'adaptation aux basses températures plus importante qu'une race laitière comme la Prim'Holstein. Un impératif toutefois : que les animaux puissent se protéger des intempéries et disposent d'un endroit sec, comme l'explique ce vétérinaire en milieu rural : [I]«l'essentiel est que l'animal ne patauge pas dans la boue et se trouve abrité du vent, avec des bosquets où il peut se coucher. Quand il fait très froid, l'ajout d'une aire paillée est recommandé. En général, les bovins s'acclimatent bien d'un froid sec comme on connaît en ce moment, leur panse fournissant de la chaleur en permanence. Jusqu'à 10 ou 12° sous zéro, ça passe assez bien. Et pour vous donner une idée, sachez qu'on élève des charolais jusqu'en Sibérie !»[i]. Conséquence du froid toutefois : un stress, que l'animal doit combattre en augmentant son rythme métabolique pour produire davantage de chaleur corporelle. D'où l'importance à doubler sa ration fourragère pour répondre à ses besoins nutritionnels.
àleveur laitier, Jean Vanlauwe, comme tous ses collègues, s'accommode de l'hiver. Un souci supplémentaire toutefois, avec la vitre de la caméra de son équipement robot traite qui givre ! D'où l'achat d'un chauffage électrique supplémentaire pour y remédier. Pas de chance ! La prise électrique n'est pas assez puissante. Il va falloir attendre le passage de l'électricien.
[INTER]«La première fois que je gèle dans un bâtiment !»[inter]
Producteur de poulets en plein air, Christian Boname n'avait encore jamais connu ça : [I]«c'est la première fois que je gèle dans un bâtiment !»[i] Abreuvoirs et arrivées d'eau hors service, il faut s'adapter. Autre conséquence du froid : [I]«l'obligation à fermer les bâtiments nous provoque de la condensation à l'intérieur, avec le risque de litières humides pouvant à terme entraîner des problèmes pathologiques, avec des risques de mortalité supplémentaires»[i]. Quant à ses poules pondeuses, le fait qu'elles boivent moins risque d'entraîner très rapidement une chute des pontes. Installé en Puisaye, Philippe Ricbourg est quant à lui plus chanceux avec le calendrier : [I]«mes prochains poussins ne rentreront que fin février début mars. Une chance, compte-tenu de la consommation de gaz supplémentaire nécessaire en période de démarrage avec une aussi longue période de froid !»[i]
Dès lors qu'ils ont un abri abondamment paillé, les protégeant des vents et de l'humidité, les porcs peuvent supporter eux aussi des températures extérieures très basses. Emmanuel Bras est l'un des rares producteurs d'animaux de plein air encore présents dans le département, à la tête d'un cheptel de 80 truies : [I]«équipés d'ordinaire d'un réseau d'eau avec des flotteurs à niveau constant, compte tenu du froid on est obligé de leur apporter de l'eau avec la tonne, d'où un travail supplémentaire»[i]. La lutte contre le froid passe là aussi par une nourriture plus riche : [I]«par rapport à une truie en bâtiment qui consommera environ 1200 kg à l'année, en plein air on est plus proche des 1700 kg»[i]. Toutes les trois semaines ont lieu des mises bas, l'origine de la mortalité hivernale des porcelets étant parfois surprenante : [I]«un peu plus de paille dans les abris et les petits vont s'y cacher, avec le risque supplémentaire que la mère les écrase faute de les avoir vus».[i]