Ventilation
Contre les pics de chaleurs
Le Gaec Asdrubal, à Is-sur-Tille, a fait installer des brasseurs d’air dans ses bâtiments d’élevage.

Maxime et Sébastien Asdrubal, engraisseurs de plus de 300 bovins, viennent d’équiper leur exploitation de huit ventilateurs. « Cela faisait un petit moment que nous recherchions une solution contre les fortes températures estivales, qui impactent le bien-être de nos bêtes et leur production », indiquent les jeunes éleveurs. Les deux frères se sont tournés vers l’entreprise Noirot Manutention, basée près de Langres : « nous avons choisi cinq brasseurs de 4 m de diamètre et trois autres de 5 m, ces dimensions ont été motivées par l’agencement et la hauteur de nos bâtiments. Le changement est radical : l’ambiance n’a plus rien à voir, il fait nettement meilleur ici. Certes, nous manquons de recul, l’installation date seulement du mois de juin, mais les animaux n’ont plus l’air de souffrir du chaud pour l’instant, ils ne tirent plus la langue comme avant. Les bêtes se sentent bien et nous aussi ! Nos bâtiments sont anciens et disposaient d’une ventilation largement perfectible, cela nous a d’autant plus motivés à accélérer la démarche. Si tout ce que nous entendons sur le changement climatique est vrai, les périodes très chaudes, nous sommes partis pour en connaître un paquet dans les années à venir, alors cela ne servait à rien d’attendre ».
Retour sur investissement
Le coût de ces équipements, une fois posés, approche la somme de 25 000 euros. Un retour sur investissement devrait toutefois être obtenu rapidement, comme l’estime Maxime Asdrubal : « nous espérons retrouver un peu plus de croissance durant l’été. En effet, quand les températures sont élevées, le GMQ de nos bêtes est en nette diminution. Les animaux mangent moins, nous sommes contraints de diminuer les quantités de la ration dans la mélangeuse. Depuis l’installation des ventilateurs, les bovins mangent autant qu’avant et les rations restent inchangées. Il est difficile d’estimer les gains auxquels nous pouvons prétendre mais durant l’été, il n’est peut-être pas utopique d’imaginer un GMQ de 100 grammes, voire un peu plus. Ces brasseurs d’air ont déjà fait leurs preuves dans les bâtiments laitiers, en maintenant la production de lait durant les mois les plus chauds ». Les ventilateurs fonctionnent automatiquement toute l’année, comme le précise l’éleveur : « ils tournent de plus en plus vite selon la température, des paliers sont progressivement franchis entre 15 et 30 °C. Même en hiver, en dessous de 15 °C, de légers mouvements sont effectués afin d’assurer le renouvellement de l’air. Nous pouvons même imaginer obtenir une meilleure santé générale du troupeau, et une baisse du nombre de maladies, par la même occasion ».
Retour sur investissement
Le coût de ces équipements, une fois posés, approche la somme de 25 000 euros. Un retour sur investissement devrait toutefois être obtenu rapidement, comme l’estime Maxime Asdrubal : « nous espérons retrouver un peu plus de croissance durant l’été. En effet, quand les températures sont élevées, le GMQ de nos bêtes est en nette diminution. Les animaux mangent moins, nous sommes contraints de diminuer les quantités de la ration dans la mélangeuse. Depuis l’installation des ventilateurs, les bovins mangent autant qu’avant et les rations restent inchangées. Il est difficile d’estimer les gains auxquels nous pouvons prétendre mais durant l’été, il n’est peut-être pas utopique d’imaginer un GMQ de 100 grammes, voire un peu plus. Ces brasseurs d’air ont déjà fait leurs preuves dans les bâtiments laitiers, en maintenant la production de lait durant les mois les plus chauds ». Les ventilateurs fonctionnent automatiquement toute l’année, comme le précise l’éleveur : « ils tournent de plus en plus vite selon la température, des paliers sont progressivement franchis entre 15 et 30 °C. Même en hiver, en dessous de 15 °C, de légers mouvements sont effectués afin d’assurer le renouvellement de l’air. Nous pouvons même imaginer obtenir une meilleure santé générale du troupeau, et une baisse du nombre de maladies, par la même occasion ».
Un séchoir à luzerne
Maxime et Sébastien Asdrubal disposent d’un autre équipement bénéfique à leur élevage. Un séchoir multi-usages, qui fonctionne avec la chaleur dégagée par leur unité de méthanisation en voie sèche discontinue mise en route il y a trois ans, permet d’incorporer des produits très riches dans les rations de leurs bovins : « Nous utilisons ce séchoir principalement pour la luzerne. C’est un peu comme un séchoir en grange. Nous obtenons une luzerne défibrée de grande qualité, nous l’incorporons dans la mélangeuse pour l’engraissement des bovins. La luzerne est très appétante et contient 18 % de protéines, elle conserve toutes ses feuilles et fait, en plus, ruminer les animaux. Cela vaut largement un aliment ». En pratique, les exploitants consacrent trois bennes à ce séchoir, lors de chaque coupe de luzerne : « nous la laissons sur place généralement deux jours. En ce moment, la température peut monter à 50 °C. Le reste de notre luzerne est dédié au foin et l’ensilage ». Une dizaine d’exploitations a déjà sollicité le Gaec Asdrubal pour sécher divers produits comme du sarrasin, du pois, ou encore du bois-bûche. Des créneaux peuvent être disponibles durant la période hivernale.