FDSEA 89
Conseil de mobilisation
A quelques jours de la manifestation de Dijon, l’heure était à la mobilisation pour les administrateurs de la FDSEA de l’Yonne réunis en Conseil le 28 octobre dernier
Un seul mot d’ordre : « être le plus nombreux possible à Dijon mercredi prochain… ! » Le président de la FDSA de l’Yonne, Francis Letellier, a battu le rappel lors du dernier Conseil d’administration. Mais en était-il besoin, tant l’exaspération est palpable dans les esprits de la majorité des exploitants icaunais. Extension des zones vulnérables, création du compte pénibilité, baisse des revenus, contrôles à blanc alors que certaines règles ne sont pas encore connues…
Autant de raisons pour que le monde agricole descende en nombre dans la capitale régionale. Trois bus étaient prévus au départ de Sens, Auxerre et Avallon, sans compter les voitures particulières. A 48 h de l’évènement, un quatrième bus est en voie d’être programmé. Les Icaunais ont répondu présents et au dernier pointage, ils étaient plus de 200 à s’être inscrits, pour aller grossir les rangs des trois autres départements bourguignons. L’enjeu est de taille : «montrer aux politiques et aux Pouvoirs publics notre détermination à obtenir des réponses concrètes aux huit revendications évoquées dans l’appel de la journée nationale d’actions…» La dernière manifestation de ce type remontait à l’automne 2009, avec la différence qu’il n’y avait pas encore de tram alors dans Dijon et le mot d’ordre est formel, rappelle Francis Letellier, également président de la FRSEA Bourgogne : «Hors de question que les tracteurs montent sur les rails du tramway, au risque de les endommager ! Pas question non plus de couper des arbres… Des bennes à fumier seront présentes, mais également de pommes de terre et d’oignons, qui seront distribués gratuitement aux Dijonnais».
3 € reversés pour 1 € cotisé
Sujet moins brûlant mais bientôt d’actualité : les prochaines élections MSA Bourgogne. Le président régional, Dominique Bossong, était l’invité de ce conseil d’octobre et en a rappelé quelques points importants : «on pense souvent que la MSA n’est qu’un collecteur d’argent, mais il faut savoir que pour 1 € cotisé, il y a 3 € qui sont reversés à la profession agricole, que ce soit sous forme de remboursement maladie, de retraite ou de prestations familiales…» Sur l’ensemble de la région, pas moins de 100 000 électeurs seront appelés à voter d’ici le 27 janvier prochain, pour élire leurs 1600 délégués et l’enjeu de ces élections est connu : «dépasser les 37,85 % de participation enregistrés en 2010 et présenter au moins 1 candidat dans chaque collège et chaque canton». Aujourd’hui, la MSA est le second régime de protection sociale après le régime général et entend bien le rester : «si d’aventure, nous étions ramenés au régime général, on ne paierait pas moins cher. Simplement, on prendrait le risque que la population agricole soit moins identifiée dans les territoires, comme elle l’est aujourd’hui grâce à cette spécificité…» Evoquant les Commissions de secours et de recours amiable en place à la MSA, susceptibles de venir en aide aux exploitants en difficulté, le président Bossong en a rappelé quelques principes : «c’est comme les antibiotiques, ce n’est pas automatique ! Faites vous connaître ! Nous ne pourrons aider que les gens en ayant fait la demande…» Mais l’enveloppe sera-t-elle suffisante ? «Nous sommes sollicités depuis fort longtemps sur les problématiques économiques des exploitants bourguignons, mais c’est la première fois que toutes les productions sont pénalisées ainsi en même temps ! Le problème est qu’il va falloir faire un choix, on ne pourra pas contenter tout le monde…»
Autant de raisons pour que le monde agricole descende en nombre dans la capitale régionale. Trois bus étaient prévus au départ de Sens, Auxerre et Avallon, sans compter les voitures particulières. A 48 h de l’évènement, un quatrième bus est en voie d’être programmé. Les Icaunais ont répondu présents et au dernier pointage, ils étaient plus de 200 à s’être inscrits, pour aller grossir les rangs des trois autres départements bourguignons. L’enjeu est de taille : «montrer aux politiques et aux Pouvoirs publics notre détermination à obtenir des réponses concrètes aux huit revendications évoquées dans l’appel de la journée nationale d’actions…» La dernière manifestation de ce type remontait à l’automne 2009, avec la différence qu’il n’y avait pas encore de tram alors dans Dijon et le mot d’ordre est formel, rappelle Francis Letellier, également président de la FRSEA Bourgogne : «Hors de question que les tracteurs montent sur les rails du tramway, au risque de les endommager ! Pas question non plus de couper des arbres… Des bennes à fumier seront présentes, mais également de pommes de terre et d’oignons, qui seront distribués gratuitement aux Dijonnais».
3 € reversés pour 1 € cotisé
Sujet moins brûlant mais bientôt d’actualité : les prochaines élections MSA Bourgogne. Le président régional, Dominique Bossong, était l’invité de ce conseil d’octobre et en a rappelé quelques points importants : «on pense souvent que la MSA n’est qu’un collecteur d’argent, mais il faut savoir que pour 1 € cotisé, il y a 3 € qui sont reversés à la profession agricole, que ce soit sous forme de remboursement maladie, de retraite ou de prestations familiales…» Sur l’ensemble de la région, pas moins de 100 000 électeurs seront appelés à voter d’ici le 27 janvier prochain, pour élire leurs 1600 délégués et l’enjeu de ces élections est connu : «dépasser les 37,85 % de participation enregistrés en 2010 et présenter au moins 1 candidat dans chaque collège et chaque canton». Aujourd’hui, la MSA est le second régime de protection sociale après le régime général et entend bien le rester : «si d’aventure, nous étions ramenés au régime général, on ne paierait pas moins cher. Simplement, on prendrait le risque que la population agricole soit moins identifiée dans les territoires, comme elle l’est aujourd’hui grâce à cette spécificité…» Evoquant les Commissions de secours et de recours amiable en place à la MSA, susceptibles de venir en aide aux exploitants en difficulté, le président Bossong en a rappelé quelques principes : «c’est comme les antibiotiques, ce n’est pas automatique ! Faites vous connaître ! Nous ne pourrons aider que les gens en ayant fait la demande…» Mais l’enveloppe sera-t-elle suffisante ? «Nous sommes sollicités depuis fort longtemps sur les problématiques économiques des exploitants bourguignons, mais c’est la première fois que toutes les productions sont pénalisées ainsi en même temps ! Le problème est qu’il va falloir faire un choix, on ne pourra pas contenter tout le monde…»