Technique
Conduite des génisses d’élevage: les bonnes pratiques à adopter
La Chambre d’agriculture de la Nièvre et Alsoni Conseil élevage ont organisé récemment quatre journées rallye sur la conduite des génisses de renouvellement. Des journées riches en échanges qui ont été l’occasion de remettre l’accent sur les bonnes pratiques à adopter.

Savoir optimiser sa conduite de génisses de renouvellement. Tel était le thème de ce rallye organisé conjointement par Christophe Dagouneau, conseiller élevage à la Chambre d’agriculture de la Nièvre et Léa Lapostolle, technicienne chez Alsoni Conseil Elevage. Quatre après-midi d’échanges ont été proposés aux éleveurs du département entre le 29 mai et le 8 juin dernier. La mise en place d’une telle initiative est issue d’un constat simple : les conditions habituelles font souvent de la génisse le «parent pauvre» des troupeaux allaitants.
Le rythme de croissance au cours de la période d’élevage jusqu’au premier vêlage n’est pas neutre vis-à-vis des performances qu’elle réalisera au cours de sa vie productive. Techniquement, l’éleveur a plusieurs objectifs : le bon déroulement du premier vêlage, une bonne production laitière et une belle carrière à venir. L’idéal est de conduire les génisses le plus économiquement possible. Pour les deux conseillers «il faut éviter les croissances par à-coups qui fatiguent les vaches et ne sont pas rentables pour les éleveurs».
Pour ce rallye, le choix des éleveurs qui ont accueilli ces journées s’est fait en fonction des différentes périodes de vêlages à savoir : très précoce (d’octobre à novembre), précoce ( de décembre à janvier), classique (de janvier à février) et tardif (mars à avril ).
Naissance – sevrage
Assurer un bon démarrage des veaux est primordial. Il faut savoir qu’un retard de croissance dans le tout jeune âge (3-4mois ) est difficilement compensé ultérieurement. Dans la phase lactée, il est important de ne pas sous-alimenter les bêtes, l’objectif est de 100 g/j. Il faut également éviter la sous-alimentation des vaches dans le dernier mois de gestation. Cette période est plus propice à la préparation du vêlage et à la production d’un colostrum de qualité et en quantité.
Entre 3 semaines et 4 mois d’âge :
Cette période est consacrée au développement du rumen. Avant 4 mois, ce dernier est plus rapide que celui de l’animal. La qualité du fourrage est par conséquent très importante.
Il doit être «concentré» avec par exemple du maïs grain entier avec du tourteau de soja. C’est la qualité du fourrage qui va également faire varier le nombre de papilles. En outre, il faut veiller à abreuver les vaches avec de l’eau propre et en grande quantité. Enfin, il faut gérer le parasitisme.
Sevrage rentrée d’étable
Pour cette dernière partie, il est important d’être attentif au sevrage qui peut engendrer un stress pour l’animal. Les génisses peuvent rester dehors, mais dans ce cas leur croissance doit être régulière et ne pas dépasser environ 700 g/j. Dans tous les cas, il ne faut surtout pas chercher à rattraper un poids insuffisant au sevrage par une alimentation hivernale excessive. Une croissance supérieure à 800 g/j pénalise la lactation ultérieure et génère du gras de manière excessif, notamment dans la mamelle.
Les deux techniciens mettent en garde sur la conduite dès le premier hiver, car la capacité d’ingestion de la génisse est limitée. Il faut encore une fois du fourrage de qualité, qu’il est obligatoire de compléter.
Concernant la puberté, le poids de la génisse équivaut de 55 à 60% de celui d’un adulte. Après la puberté, le développement du parenchyme mammaire n’est plus affecté par le croît corporel. L’objectif de croissance au pâturage est de 500g/j.
Le rythme de croissance au cours de la période d’élevage jusqu’au premier vêlage n’est pas neutre vis-à-vis des performances qu’elle réalisera au cours de sa vie productive. Techniquement, l’éleveur a plusieurs objectifs : le bon déroulement du premier vêlage, une bonne production laitière et une belle carrière à venir. L’idéal est de conduire les génisses le plus économiquement possible. Pour les deux conseillers «il faut éviter les croissances par à-coups qui fatiguent les vaches et ne sont pas rentables pour les éleveurs».
Pour ce rallye, le choix des éleveurs qui ont accueilli ces journées s’est fait en fonction des différentes périodes de vêlages à savoir : très précoce (d’octobre à novembre), précoce ( de décembre à janvier), classique (de janvier à février) et tardif (mars à avril ).
Naissance – sevrage
Assurer un bon démarrage des veaux est primordial. Il faut savoir qu’un retard de croissance dans le tout jeune âge (3-4mois ) est difficilement compensé ultérieurement. Dans la phase lactée, il est important de ne pas sous-alimenter les bêtes, l’objectif est de 100 g/j. Il faut également éviter la sous-alimentation des vaches dans le dernier mois de gestation. Cette période est plus propice à la préparation du vêlage et à la production d’un colostrum de qualité et en quantité.
Entre 3 semaines et 4 mois d’âge :
Cette période est consacrée au développement du rumen. Avant 4 mois, ce dernier est plus rapide que celui de l’animal. La qualité du fourrage est par conséquent très importante.
Il doit être «concentré» avec par exemple du maïs grain entier avec du tourteau de soja. C’est la qualité du fourrage qui va également faire varier le nombre de papilles. En outre, il faut veiller à abreuver les vaches avec de l’eau propre et en grande quantité. Enfin, il faut gérer le parasitisme.
Sevrage rentrée d’étable
Pour cette dernière partie, il est important d’être attentif au sevrage qui peut engendrer un stress pour l’animal. Les génisses peuvent rester dehors, mais dans ce cas leur croissance doit être régulière et ne pas dépasser environ 700 g/j. Dans tous les cas, il ne faut surtout pas chercher à rattraper un poids insuffisant au sevrage par une alimentation hivernale excessive. Une croissance supérieure à 800 g/j pénalise la lactation ultérieure et génère du gras de manière excessif, notamment dans la mamelle.
Les deux techniciens mettent en garde sur la conduite dès le premier hiver, car la capacité d’ingestion de la génisse est limitée. Il faut encore une fois du fourrage de qualité, qu’il est obligatoire de compléter.
Concernant la puberté, le poids de la génisse équivaut de 55 à 60% de celui d’un adulte. Après la puberté, le développement du parenchyme mammaire n’est plus affecté par le croît corporel. L’objectif de croissance au pâturage est de 500g/j.
Comment trier vos génisses ?
Il faut tout d’abord une cohérence de votre système. Ce dernier dépend du chargement au pré, du stock fourrager, de la place dans le bâtiment et de la valorisation (engraissement femelles, vente génisses pleines…)
Sur quels critères ?
- choix de production de l’éleveur, génétique, morphologie, ouverture pelvienne…
Outils d’aide à la décision :
- à Index : valeur maternelle Aptitude au vêlage (AVEL), aptitude à l’allaitement ALAIT, équilibre PN/format adulte AVEL/IFNAIS
- logiciel tri de génisses, Ouverture pelvienne.
Sur quels critères ?
- choix de production de l’éleveur, génétique, morphologie, ouverture pelvienne…
Outils d’aide à la décision :
- à Index : valeur maternelle Aptitude au vêlage (AVEL), aptitude à l’allaitement ALAIT, équilibre PN/format adulte AVEL/IFNAIS
- logiciel tri de génisses, Ouverture pelvienne.