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Viticulture

Comment lutter contre les gelées ?

Chaque année, les gelées de mars sont un moment délicat à passer pour les viticulteurs. Pour éviter que les bourgeons gèlent et mettent en péril la future récolte, des systèmes ont été mis en place : bougies, aspersion, brassage d’air, bâches… De quoi lutter contre les aléas climatiques en minimisant les pertes.
Par Christopher Levé
Comment lutter contre les gelées ?
La méthode de l’aspersion d’eau est également utilisée sur les vignes.
Les conditions climatiques ont toujours été et seront toujours ce qui dicte une récolte pour les agriculteurs et les viticulteurs. Et en mars, la crainte pour les viticulteurs est de voir les bourgeons des ceps de vigne geler. Car chaque année, à la même période, le risque est fort pour la future récolte. Pour minimiser les pertes et assurer la pérennité de la production, des méthodes sont mises en place par les vignerons. À commencer par les bougies. «Elles font partie des systèmes de lutte contre les gelées qui consistent à réchauffer l’air de la parcelle», indique Guillaume Morvan, conseiller viticole à la Chambre d’agriculture de l’Yonne. «Cela se fait en mettant environ 500 bougies de paraffines à l’hectare», continue Guillaume Morvan.

Pour faire fonctionner ces bougies placées au milieu des treilles, rien de plus simple. «Il faut passer avec des brûleurs pour les allumer la nuit».
Un système utile avec un bon rapport qualité-prix, «lorsque l’on ne protège pas très souvent, une fois dans l’année en moyenne. Au-delà, cela peut vite coûter cher car il faut pouvoir les réinstaller après chaque nuit de gelées», explique-t-il.

Chaufferettes, aspersion ou brassage de l’air
Alors, d’autres systèmes de lutte contre les gelées existent. «On peut utiliser des chaufferettes, c’est-à-dire des petites cheminées qui fonctionnent avec un brûleur alimenté en fioul. Il existe également des systèmes au gaz», poursuit Guillaume Morvan.

Il y a également la méthode par aspersion. «On asperge la parcelle avec de l’eau pour créer un mélange eau/glace autour des bourgeons. Ce mélange, qui est à zéro degré, permet au bourgeon de ne pas être à température négative et donc de ne pas geler», développe-t-il.

Le brassage de l’air peut être une autre option. «Cela se fait avec des hélices qui tournent pendant la nuit avec pour but de brasser l’air. La température de l’air n’est pas la même en hauteur qu’au ras du sol, alors cela permet d’homogénéiser l’ensemble et de lutter contre la gelée».
Des bâches sont aussi utilisées par les vignerons. «Elles font un effet igloo, comme une serre», détaille Guillaume Morvan. «Il y a aussi les fils chauffants. Ce sont des résistances électriques que l’on met le long des baguettes de vigne, qui permettent de chauffer un diamètre de 5 cm autour du fil».
Des systèmes qui permettent de limiter au maximum les risques de pertes de récoltes.