Époisses
«Collectivement, nous nous en sortirons»
La filière Époisses subit de plein fouet les conséquences du confinement, mais affiche une grande détermination pour repartir de l’avant dès la fin du fléau.

«Nous nous trouvons un peu dans l’œil du cyclone», déplore Alain Bartkowiez. Le président du syndicat de l’Époisses annonce de grandes difficultés et des répercussions importantes dans cette crise sanitaire sans précédent. «La filière laitière est impactée dans son ensemble, les appellations comme la nôtre le sont davantage avec la modification des habitudes des consommateurs, la fermeture des marchés, de la restauration collective et de l’export», relève l’habitant d’Origny-sur-Seine. L’Époisses préparait, comme tous les ans à la même période, les traditionnelles fêtes de Pâques, sur une dynamique particulièrement favorable. «Tout est forcément remis en question», regrette Alain Bartkowiez, qui rappelle les cinq semaines d’affinage nécessaires à la fabrication de l’Époisses : «les volumes produits il y a un peu plus d’un mois peinent aujourd’hui à trouver un débouché. Maintenant, il va falloir gérer du mieux possible la grande quantité de lait qui ne partira pas en fromagerie».
S’organiser pour s’en sortir
Un important travail de concertation s’impose entre le syndicat, les fromageries, les producteurs et la filière en général pour lisser au mieux ce pic de lait. «Cette période est compliquée pour tout le monde, des efforts nous sont à nouveau demandés pour nous sortir de cette ornière», souligne le responsable côte-d’orien. Différentes pistes sont possibles du côté des producteurs : «pour diminuer la production, je pense notamment à l’avancement des dates de tarissement, des économies alimentaires peuvent être réalisées par la même occasion. Chaque exploitation a toutefois sa propre identité, son histoire et ses impératifs. C’est pourquoi nous devons raisonner le plus collectivement possible, il faut trouver le juste équilibre dans chaque ferme. Nous ne laisserons bien sûr personne de côté, nous allons tenir compte des difficultés de chacun, je rappelle ici que nous sortons d’une difficile année de sécheresse…» La sortie de crise doit être «préparée, anticipée et la moins pénible possible», selon le président du syndicat : «c’est l’objectif que nous nous fixons. Nous sommes lucides, ce sera compliqué. Mais collectivement, nous nous en sortirons. Être lucide et savoir que ce sera difficile est déjà une marque d’optimisme. Nous croyons plus que jamais au retour de la confiance des consommateurs à la fin du confinement. Nous proposons un produit noble, qui fait partie de notre patrimoine. Notre filière locale fait travailler beaucoup de monde et se soucie de l’environnement depuis bien longtemps».
S’organiser pour s’en sortir
Un important travail de concertation s’impose entre le syndicat, les fromageries, les producteurs et la filière en général pour lisser au mieux ce pic de lait. «Cette période est compliquée pour tout le monde, des efforts nous sont à nouveau demandés pour nous sortir de cette ornière», souligne le responsable côte-d’orien. Différentes pistes sont possibles du côté des producteurs : «pour diminuer la production, je pense notamment à l’avancement des dates de tarissement, des économies alimentaires peuvent être réalisées par la même occasion. Chaque exploitation a toutefois sa propre identité, son histoire et ses impératifs. C’est pourquoi nous devons raisonner le plus collectivement possible, il faut trouver le juste équilibre dans chaque ferme. Nous ne laisserons bien sûr personne de côté, nous allons tenir compte des difficultés de chacun, je rappelle ici que nous sortons d’une difficile année de sécheresse…» La sortie de crise doit être «préparée, anticipée et la moins pénible possible», selon le président du syndicat : «c’est l’objectif que nous nous fixons. Nous sommes lucides, ce sera compliqué. Mais collectivement, nous nous en sortirons. Être lucide et savoir que ce sera difficile est déjà une marque d’optimisme. Nous croyons plus que jamais au retour de la confiance des consommateurs à la fin du confinement. Nous proposons un produit noble, qui fait partie de notre patrimoine. Notre filière locale fait travailler beaucoup de monde et se soucie de l’environnement depuis bien longtemps».