Robot de traite
Cinq ans et demi après, qu’en est-il ?
Alors que de plus en plus d’éleveurs sautent le pas ou hésitent à le faire, rencontre avec Xavier Thomas, éleveur laitier à treigny, pour voir quel était son sentiment après cinq années d’utilisation de son robot de traite.
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En mars 2010, il fut le deuxième éleveur icaunais à installer un robot sur son exploitation. Il voulait moderniser sa salle de traite. Les bâtiments avaient alors
35 ans et Xavier Thomas aurait été contraint de modifier et d’agrandir le bâtiment existant pour installer une salle de traite adaptée à ses besoins. Le fait de devoir faire ces aménagements augmentait fortement l’investissement et l’écart de coût avec un robot était donc réduit. Attirés par le système Lely, Xavier Thomas et un exploitant proche (ndlr : SCEA Arnoult à Lainseq) ont décidé d’investir en même temps dans ce système de traite alors que la firme s’implantait seulement dans la région. C’était un pari risqué techniquement que d’installer un robot mais l’éleveur n’a pas hésité : «le robot me motivait, c’était quelque chose de vraiment innovant» il explique qu’il s’est senti plus en confiance du fait «qu’on était deux à partir sur le même robot en même temps. On a toujours été bien encadrés et accompagnés, ça aide à se sentir en confiance». Ainsi un lundi soir il faisait sa traite habituelle et le lendemain à 4 h du matin le robot se mettait en marche.
Plus de souplesse dans l’organisation du travail
L’éleveur confesse que la transition a été difficile pour lui, mais aussi pour les techniciens qui commençaient en même temps. Il avoue avoir été très fatigué au départ : «j’y allais toutes les trois heures, jour et nuit pendant un mois, à la mise en route du robot j’étais un peu chargé en effectif, c’était compliqué». Heureusement les vaches on pris le rythme et l’augmentation de production a été très rapide. Une hausse de production de 10% de lait mais aussi une augmentation du taux de cellules : «ça nous a pris bien 4 à 5 mois pour régler le problème de cellules». L’éleveur a du faire partir certaines vaches pour enrayer ce problème qui apparaît quasi systématiquement dès qu’il y a de gros changements de pratique. «Ce qui va bien, ce sont les génisses, comme elles n’ont pas connu la salle de traite il n’y a pas de souci». Le principal changement reste l’organisation du travail qui a été fortement modifiée : «au départ j’étais perturbé dans mes habitudes, le matin je ne savais plus quoi faire dans la cour. Il a fallu apprendre à retrouver une organisation dans le travail». L’exploitant assure avoir gagné en souplesse d’organisation et voit un réel changement le soir. Alors qu’auparavant il devait souvent tout arrêter à 17 h pour revenir traire, il peut maintenant travailler sans s’arrêter dans les périodes de pointe de travail.
«Je ne reviendrais pas en arrière»
Il explique que son rapport au troupeau a aussi été modifié en profondeur : «avant quand j’allais les voir, elles partaient car c’était pour des trucs négatifs que j’y allais, maintenant elles sont calmes, je me promène au milieu et je vois tout de suite quand une vache ne va pas bien». L’observation du troupeau passe aussi par la consultation des résultats sur l’ordinateur chaque jour : «quand on a bien pris l’habitude ça va assez vite, en un quart d’heure on peut faire le tour. Quand on voit un souci, ça peut être plus long mais on sait vite où chercher», rajoutant même «les détracteurs disent que pendant la traite on voit mieux les vaches, je trouve que c’est faux, je connais bien mieux mes vaches maintenant que je vais les voir dans les bâtiments, j’observe autrement». Xavier Thomas voit un autre avantage qu’il n’avait pas envisagé au départ : la détection des chaleurs. «L’outil est vraiment performant, ça m’aide beaucoup car en Prim Holstein les vaches ne s’expriment pas trop. J’ai gagné 1 dose par vache, c’est vraiment un outil qui m’aide».
Quand on lui demande quels sont les inconvénients ou les difficultés que le robot a pu engendrer, l’éleveur explique qu’il est plus compliqué de traiter les vaches, notamment les mammites au robot que pendant la traite. «Il faut raisonner différemment que dans la salle de traite, il y a plein de petites habitudes à retrouver». Quoiqu’il en soit, cinq ans après l’éleveur est catégorique : «je ne reviendrai pas en arrière».
35 ans et Xavier Thomas aurait été contraint de modifier et d’agrandir le bâtiment existant pour installer une salle de traite adaptée à ses besoins. Le fait de devoir faire ces aménagements augmentait fortement l’investissement et l’écart de coût avec un robot était donc réduit. Attirés par le système Lely, Xavier Thomas et un exploitant proche (ndlr : SCEA Arnoult à Lainseq) ont décidé d’investir en même temps dans ce système de traite alors que la firme s’implantait seulement dans la région. C’était un pari risqué techniquement que d’installer un robot mais l’éleveur n’a pas hésité : «le robot me motivait, c’était quelque chose de vraiment innovant» il explique qu’il s’est senti plus en confiance du fait «qu’on était deux à partir sur le même robot en même temps. On a toujours été bien encadrés et accompagnés, ça aide à se sentir en confiance». Ainsi un lundi soir il faisait sa traite habituelle et le lendemain à 4 h du matin le robot se mettait en marche.
Plus de souplesse dans l’organisation du travail
L’éleveur confesse que la transition a été difficile pour lui, mais aussi pour les techniciens qui commençaient en même temps. Il avoue avoir été très fatigué au départ : «j’y allais toutes les trois heures, jour et nuit pendant un mois, à la mise en route du robot j’étais un peu chargé en effectif, c’était compliqué». Heureusement les vaches on pris le rythme et l’augmentation de production a été très rapide. Une hausse de production de 10% de lait mais aussi une augmentation du taux de cellules : «ça nous a pris bien 4 à 5 mois pour régler le problème de cellules». L’éleveur a du faire partir certaines vaches pour enrayer ce problème qui apparaît quasi systématiquement dès qu’il y a de gros changements de pratique. «Ce qui va bien, ce sont les génisses, comme elles n’ont pas connu la salle de traite il n’y a pas de souci». Le principal changement reste l’organisation du travail qui a été fortement modifiée : «au départ j’étais perturbé dans mes habitudes, le matin je ne savais plus quoi faire dans la cour. Il a fallu apprendre à retrouver une organisation dans le travail». L’exploitant assure avoir gagné en souplesse d’organisation et voit un réel changement le soir. Alors qu’auparavant il devait souvent tout arrêter à 17 h pour revenir traire, il peut maintenant travailler sans s’arrêter dans les périodes de pointe de travail.
«Je ne reviendrais pas en arrière»
Il explique que son rapport au troupeau a aussi été modifié en profondeur : «avant quand j’allais les voir, elles partaient car c’était pour des trucs négatifs que j’y allais, maintenant elles sont calmes, je me promène au milieu et je vois tout de suite quand une vache ne va pas bien». L’observation du troupeau passe aussi par la consultation des résultats sur l’ordinateur chaque jour : «quand on a bien pris l’habitude ça va assez vite, en un quart d’heure on peut faire le tour. Quand on voit un souci, ça peut être plus long mais on sait vite où chercher», rajoutant même «les détracteurs disent que pendant la traite on voit mieux les vaches, je trouve que c’est faux, je connais bien mieux mes vaches maintenant que je vais les voir dans les bâtiments, j’observe autrement». Xavier Thomas voit un autre avantage qu’il n’avait pas envisagé au départ : la détection des chaleurs. «L’outil est vraiment performant, ça m’aide beaucoup car en Prim Holstein les vaches ne s’expriment pas trop. J’ai gagné 1 dose par vache, c’est vraiment un outil qui m’aide».
Quand on lui demande quels sont les inconvénients ou les difficultés que le robot a pu engendrer, l’éleveur explique qu’il est plus compliqué de traiter les vaches, notamment les mammites au robot que pendant la traite. «Il faut raisonner différemment que dans la salle de traite, il y a plein de petites habitudes à retrouver». Quoiqu’il en soit, cinq ans après l’éleveur est catégorique : «je ne reviendrai pas en arrière».
L’exploitation en chiffres
1 associé + 1 salarié à 2/3 de temps
SAU : 157 ha, dont 25 ha de maïs, 11 ha de prairie permanente, 15 ha de prairie temporaire, le reste en céréales (colza/blé/orge)
60 vaches laitières
610 000 litres de lait produits par an, livrés chez Sodiaal
SAU : 157 ha, dont 25 ha de maïs, 11 ha de prairie permanente, 15 ha de prairie temporaire, le reste en céréales (colza/blé/orge)
60 vaches laitières
610 000 litres de lait produits par an, livrés chez Sodiaal