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Statistiques

Changements sur les oléoprotéagineux en BFC

La structuration des cultures oléoprotéagineuses en Bourgogne Franche-Comté a considérablement évolué, comme le souligne une étude récente menée par Agreste.
Par Berty Robert (source Agreste)
La Bourgogne Franche-Comté était, il y a peu, la 5e région productrice d’oléoprotéagineux en France avec une sole de 211 300 ha, soit 10 % de sa sole totale.

Pourtant, dernièrement, la répartition de ces différentes cultures a connu de profonds changements et, en 2019, elles n’ont plus représenté que 8 % de la Surface agricole utile (SAU) régionale. Le colza notamment, première culture de ce type dans notre région, a perdu la moitié de sa sole en 2019. Elle n’occupe plus aujourd’hui que 104 000 ha. Les surfaces ainsi libérées n’apparaissent que partiellement reprises par d’autres oléoprotéagineux.

La Côte-d’Or et l’Yonne demeurent les principaux départements producteurs d’oléoprotéagineux en BFC, cumulant à eux deux 60 % des surfaces cultivées. Jusqu’à une date récente, la Bourgogne Franche-Comté représentait 12 % de la sole en colza de France, mais, progressivement, les surfaces implantées ont été divisées par deux, en raison des conditions climatiques estivales asséchantes rendant l’implantation des colzas de plus en plus hasardeuse, et également en raison d’absence de techniques de lutte efficaces contre les insectes ravageurs.

L’Yonne n’est plus leader
L’Yonne n’est plus le premier département de France en termes d’assolement en colza. Il est dépassé par l’Eure-et-Loir et la Marne, et talonné par la Vienne et la Côte-d’Or.

Dans la région, on a constaté que la moitié des surfaces libérées par le colza étaient réorientées vers des céréales et le reste profite au développement de cultures telles que le tournesol et les pois protéagineux, deux cultures dont les rendements ont pourtant baissé ces vingt dernières années. Par rapport à 2018, la progression de l’assolement sur ces deux cultures a été, respectivement, de +112 % et +38 %.

Si l’on prend l’ensemble des cultures oléoprotéagineuses de Bourgogne Franche-Comté, en surfaces et en 2019, c’est la Côte-d’Or qui se classe première (68 480 ha) devant l’Yonne (57 860) et la Haute-Saône (23 985). La Nièvre prend la quatrième place (22 490). En vingt ans, entre 2000 et 2019, le nombre d’exploitations avec oléagineux en BFC est tombé de 12 674 à 7 356 alors que sur la même période, celui des exploitations avec protéagineux a augmenté, certes plus légèrement, passant de 1 419 à 1 987. La collecte régionale d’oléoprotéagineux a atteint un maximum en 2014, à 850 000 tonnes, alors qu’en 2019, elle s’est limitée à 420 000 tonnes.

En 2019, les usines de transformation de BFC auront utilisé 245 000 tonnes d’oléoprotéagineux et l’alimentation animale est, de loin, le principal débouché en région. Enfin, les surfaces d’oléagineux cultivés en agriculture biologique sont en progression depuis 2011 en BFC avec des surfaces qui sont passées de 1 000 à plus de 3 000 ha. Pour les protéagineux bios, on est passé d’à peine 2 000 en 2012 à 4 000 ha en 2018.