Cette fois-ci, c’est fini

Yves Léchenault récoltait son avoine de printemps et sa dernière parcelle de blé vendredi dernier avant les orages annoncés. «On se dépêche, mais ça devrait être bon pour ce soir avant le retour de la pluie. Que retenir de cette année ? Les rendements sont bien décevants à part le colza qui est correct avec ses 30q/ha» commente l’agriculteur, qui indique des tonnages 10q/ha inférieurs à ceux d’une année normale (40q/ha avoine de printemps, 50q/ha en blé, 45q/ha en orges d’hiver et 50q/ha en triticale). 

Comme cela est constaté dans tout le département, du blé a germé sur pied, le déclassant ainsi en fourrager. «J’ai parlé avec le technicien local de Dijon Céréales, la variété Arezzo a été la variété la plus épargnée» poursuit le Côte d’orien. En plus de ces maigres résultats et des difficultés à récolter avec la pluie, les prix sont particulièrement bas et inquiètent l’agriculteur  : «et c’est n’est pas réservé qu’aux cultures... Les vaches à viande font 300 euros de moins que l’année dernière. Oui, c’est considérable. En ce qui concerne les fourrages, j’ai récolté moitié moins de foin comme beaucoup de monde par ici. J’ai affouragé jusqu’à 70 vaches allaitantes en juin. Heureusement, j’ai eu l’opportunité de racheter du foin sur pied et il a replu. Ça va un peu mieux mais l’année semble difficile pour tout le monde».