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Travail à la ferme

Cet homme est remplaçable

Michel Menestrier, éleveur laitier en AOP Epoisses dans le canton de Vitteaux, évoque le service de remplacement qu’il utilise fréquemment.
Par Aurélien Genest
Cet homme est remplaçable
L’atelier de Michel Menestrier comprend 75 vaches Simmental pour un quota de 480 000 litres.
«Dans la vie, tout le monde est utile, personne n’est indispensable» : ces propos de Michel Menestrier illustrent bien la confiance qu’il accorde aux agents du Service de remplacement Côte d’Or, malgré le cahier des charges draconien d’un atelier comme le sien. «Je suis en AOP Époisses, il y a des actions très pointues à respecter et à réaliser, mais les personnes du Service de remplacement sont spécifiquement formées, il n’y a aucun problème. Les agents sont compétents et réalisent très bien leur travail» poursuit le Côte d’orien résidant à Villy-en-Auxois. Michel Menestrier a commencéde faire appel au Service de remplacement il y a une dizaine d’années, pour des motifs allant des maladies aux vacances. L’homme de 48 ans le sollicite de plus en plus pour pallier des «coups de bourre à la traite» et des absences exceptionnelles au sein de sa ferme : «mon cheptel a augmenté ces dernières années et le travail s’en ressent. J’élève tous mes veaux, les femelles se destinent au renouvellement et éventuellement à la génétique. Les mâles, eux, partent en taurilllons. J’ai 70 animaux de plus qu’il y a 4 ans. J’ai beau avoir un salarié à temps plein, ça ne suffit pas toujours. D’un autre côté, comme tout le monde, je dois parfois m’absenter. J’aime aller à divers salons comme Paris, Cournon, Rennes...» poursuit le propriétaire de 75 vaches Simmental. Michel Menestrier est d’autant plus satisfait du Service de remplacement qu’une nouveauté «très intéressante» a vu le jour il y a près d’un an: «Avec l’Epoisses, nous avons droit à dix journées subventionnées à hauteur de 80 euros par les transformateurs. Cela représente une aide de pratiquement 50% car une journée de travail, salaire et charges compris, nous coûte 176 euros. Cela représente un soutien fort appréciable de 800 euros chaque année. J’invite les autres éleveurs de la filière à l’utiliser. Derrière ce dispositif, il faut voir un coup de pouce «main d’œuvre» des industriels et mais aussi un message d’encouragement à destination des éleveurs, notamment les plus jeunes, qui rencontrent des problèmes d’astreinte».