Luzerne
Ce qu’il faut savoir pour profiter des atouts de la luzerne
Parce qu’elle permet d’améliorer l’autonomie protéique des exploitations, la luzerne revient sur le devant de la scène mais son ennemi N°1 reste l’humidité.

«Grâce à ses nombreux atouts, la luzerne revient sur le devant de la scène. Mais des précautions sont à prendre quant à sa culture, de manière à les mettre en exergue : richesse en protéines (économie de l’ordre de 100 à 150 kg d’azote à l’hectare), productivité satisfaisante même dans des conditions difficiles (rendement de 12 à 14 tonnes de MS), bonne pousse en été (rendement supérieur aux graminées), pérennité allant de quatre à cinq ans», souligne Pascale Pelletier de la société de consulting et de formation Prairie conseil.
La luzerne permet d’améliorer l’autonomie protéique des exploitations, tout en réduisant les achats de minéraux et de complémentaires azotés pour les rations hivernales. Elle dispose d’autre part d’une bonne complémentarité à l’auge avec un maïs riche en énergie mais pauvre en azote. Des essais menés à la ferme expérimentale des Bordes d’Arvalis dans l’Indre, sur douze prairies conduites en agriculture biologique et suivies cinq années consécutives, ont mis en évidence un meilleur tonnage de matière sèche des prairies multi-espèces, avec de la luzerne.
Sensible aux excès d’eau
L’ennemi numéro un de la luzerne est l’humidité. C’est pourquoi, il est important de choisir une parcelle saine ou drainée pour l’implanter. La luzerne est à éviter sur des parcelles au pH inférieur à 5,5, sauf en cas de chaulage. «L’implantation est à soigner comme pour n’importe quelle prairie, en raison de la petite taille de la graine : lit de semence fin, semis de 0,5 à 1 centimètre de profondeur, sol émietté en surface et tassé en profondeur, densité de semis de 15 à 20 kg/ha en pur et de 10 à 12 kg/ha en association. Une fertilisation azotée est inutile. Les apports de phosphore et de potassium sont à raisonner en intégrant l’engrais de ferme. Un apport de 60 unités de phosphore au semis favorise l’implantation de la luzerne. Cette culture est par ailleurs très exigeante en calcium (de 300 à 400 unités par an)», poursuit la consultante. Plusieurs critères permettent de choisir les variétés de luzerne les mieux appropriées à chaque région. «Il faut tout d’abord se pencher sur la note de dormance de la variété qui donne une indication sur l’intensité du repos végétatif à l’automne et sur le redémarrage au printemps de la plante. Plus la note qui varie entre 2 et 7, se rapproche de 2, plus la dormance est élevée. Ainsi, dans les régions du Nord et de l’Est, on privilégie des variétés dites de type Nord avec des dormances allant de 2 à 5. Pour les régions de l’Ouest Atlantique et du Sud Ouest, il faut plutôt porter son choix sur des luzernières aux dormances de 4 à 6. Enfin, pour le Sud méditerranéen, les luzernes de type Sud (dormances comprises entre 6 et 7) sont à favoriser.»
Plante de fauche par excellence
Plante de fauche par excellence, la luzerne reste difficile à ensiler en raison de sa pauvreté en sucre lorsqu’elle est conduite pure. Au pâturage, attention au risque de météorisation. «Il est recommandé d’utiliser un fil avant et arrière. En cas de récolte en foin, mieux vaut utiliser une presse à balles carrées et veiller aux réglages du matériel. D’autre part, la hauteur de coupe ne doit pas descendre en dessous de 6 à 7 cm. La première coupe doit avoir lieu entre le début bourgeonnement et bourgeonnement pour optimiser la qualité. Associer la luzerne à une graminée (dactyle, fétuque élevée) ou à une autre légumineuse comme du trèfle violet représente une bonne solution». Outre laisser fleurir au moins une fois la luzerne dans l’année pour assurer sa maturité, il est important de ne pas revenir avant quatre ans sur la même parcelle, sous peine qu’elle ne s’implante pas.
La luzerne permet d’améliorer l’autonomie protéique des exploitations, tout en réduisant les achats de minéraux et de complémentaires azotés pour les rations hivernales. Elle dispose d’autre part d’une bonne complémentarité à l’auge avec un maïs riche en énergie mais pauvre en azote. Des essais menés à la ferme expérimentale des Bordes d’Arvalis dans l’Indre, sur douze prairies conduites en agriculture biologique et suivies cinq années consécutives, ont mis en évidence un meilleur tonnage de matière sèche des prairies multi-espèces, avec de la luzerne.
Sensible aux excès d’eau
L’ennemi numéro un de la luzerne est l’humidité. C’est pourquoi, il est important de choisir une parcelle saine ou drainée pour l’implanter. La luzerne est à éviter sur des parcelles au pH inférieur à 5,5, sauf en cas de chaulage. «L’implantation est à soigner comme pour n’importe quelle prairie, en raison de la petite taille de la graine : lit de semence fin, semis de 0,5 à 1 centimètre de profondeur, sol émietté en surface et tassé en profondeur, densité de semis de 15 à 20 kg/ha en pur et de 10 à 12 kg/ha en association. Une fertilisation azotée est inutile. Les apports de phosphore et de potassium sont à raisonner en intégrant l’engrais de ferme. Un apport de 60 unités de phosphore au semis favorise l’implantation de la luzerne. Cette culture est par ailleurs très exigeante en calcium (de 300 à 400 unités par an)», poursuit la consultante. Plusieurs critères permettent de choisir les variétés de luzerne les mieux appropriées à chaque région. «Il faut tout d’abord se pencher sur la note de dormance de la variété qui donne une indication sur l’intensité du repos végétatif à l’automne et sur le redémarrage au printemps de la plante. Plus la note qui varie entre 2 et 7, se rapproche de 2, plus la dormance est élevée. Ainsi, dans les régions du Nord et de l’Est, on privilégie des variétés dites de type Nord avec des dormances allant de 2 à 5. Pour les régions de l’Ouest Atlantique et du Sud Ouest, il faut plutôt porter son choix sur des luzernières aux dormances de 4 à 6. Enfin, pour le Sud méditerranéen, les luzernes de type Sud (dormances comprises entre 6 et 7) sont à favoriser.»
Plante de fauche par excellence
Plante de fauche par excellence, la luzerne reste difficile à ensiler en raison de sa pauvreté en sucre lorsqu’elle est conduite pure. Au pâturage, attention au risque de météorisation. «Il est recommandé d’utiliser un fil avant et arrière. En cas de récolte en foin, mieux vaut utiliser une presse à balles carrées et veiller aux réglages du matériel. D’autre part, la hauteur de coupe ne doit pas descendre en dessous de 6 à 7 cm. La première coupe doit avoir lieu entre le début bourgeonnement et bourgeonnement pour optimiser la qualité. Associer la luzerne à une graminée (dactyle, fétuque élevée) ou à une autre légumineuse comme du trèfle violet représente une bonne solution». Outre laisser fleurir au moins une fois la luzerne dans l’année pour assurer sa maturité, il est important de ne pas revenir avant quatre ans sur la même parcelle, sous peine qu’elle ne s’implante pas.