JA 89
Cap sur Madagascar !
Ils seront 9 Jeunes Agriculteurs de l’Yonne et de Côte d’Or à partir le 29 novembre prochain pour un voyage d’étude à Madagascar, sous l’égide d’AFDI Bourgogne.
_AFDI_et_malgaches_02.JPG?fit=crop-center&p=w-sm,webp)
Certains ont déjà d’autres voyages à leur actif : Sénégal, Chicago, Roumanie… Venus de tous horizons, ils sont tous Jeunes Agriculteurs et ont pour point commun d’avoir contracté le «virus Afdi», avec pour vaccin, un prochain voyage d’étude du 29 novembre au 11 décembre prochain, à Madagascar, sur la thématique «Installation des jeunes». Réunis le temps d’une journée à la MFR de Gron, pour mieux préparer leur périple, ils ont eu l’occasion d’y rencontrer Suzanne Razafindravola et Rodlich Andrianirilala, originaires de la «Grande Ile», venus jusqu’en Bourgogne à l’invitation d’Afdi, dans le cadre des «rencontres paysannes».
L’objectif de ce voyage d’étude est triple : découvrir les actions menées sur place par Afdi, aller à la rencontre du monde agricole malgache, partir à la découverte de cette île magnifique de l’Océan Indien, encore trop méconnue et aux richesses inexploitées. Rencontres avec les organisations paysannes, avec les représentants d’ONG sur place, visite d’exploitation vinicole…, les échanges seront multiples et articulés autour de plusieurs thèmes, à commencer par la découverte du monde rural, des actions menées sur le terrain, ainsi qu’à la vie des structures paysannes au travers de rencontres avec les partenaires locaux. Une partie du voyage sera également consacrée à la découverte de la culture malgache et des sites emblématiques de Madagascar, au grès des déplacements, alternant monde urbain et vie rurale. Les Jeunes Agriculteurs seront accompagnés sur place pendant tout leur périple par Jacques Herbette, figure emblématique d’Afdi dans le département et son épouse.
«Il y a même des aides pour payer le chômage… !»
Leur voyage les fera passer par Fianarantsoa, une ville située sur les Hauts Plateaux, au sud-est de l’île, où ils pourront retrouver Suzanne et Rodlich originaires de cette région. La Fédération Régionale de filières des organisations paysannes de la région Haute Matsiatra (VFTM), dont Suzanne est trésorière, est une association de producteurs, qui défend les intérêts des 2400 familles adhérentes, notamment en ce qui concerne la commercialisation des produits cultivés. Pour l’essentiel : riz, manioc, miel, poisson, huiles essentielles, haricots verts et pour la première fois cette année, des oignons. Créée en 2006, la VFTM regroupe 17 organisations paysannes régionales. Son compagnon de voyage en Bourgogne, Rodlich Andrianirilala est pour sa part technicien du Cercle Régional des Agriculteurs Malgaches (Cram), une structure regroupant des producteurs multiplicateurs de semences de riz, haricots et pommes de terre. C’était leur premier séjour en France et les différentes visites effectuées sur des exploitations icaunaises les ont pour le moins surpris : «tout est nouveau pour nous, à commencer par la grandeur des fermes et le nombre de matériels. A Madagascar, les plus grosses exploitations font à peine 4 ha, la majorité ne dépassant pas un demi ha. Quand aux élevages, la moyenne est de 4 animaux. Difficile d’en avoir plus du fait du problème d’insécurité et des voleurs de bétail…» Pas de subventions gouvernementales, des aides européennes amputées parfois de 70 ou 80% avant d’arriver à destination… la différence avec ce qu’ils ont pu découvrir en France les a marqués : « on a appris qu’ici, il existait même des aides pour payer le chômage…» Il suffit parfois de quelques mots simples pour redonner de la valeur aux choses et relativiser les aléas du quotidien «made in France» !
L’objectif de ce voyage d’étude est triple : découvrir les actions menées sur place par Afdi, aller à la rencontre du monde agricole malgache, partir à la découverte de cette île magnifique de l’Océan Indien, encore trop méconnue et aux richesses inexploitées. Rencontres avec les organisations paysannes, avec les représentants d’ONG sur place, visite d’exploitation vinicole…, les échanges seront multiples et articulés autour de plusieurs thèmes, à commencer par la découverte du monde rural, des actions menées sur le terrain, ainsi qu’à la vie des structures paysannes au travers de rencontres avec les partenaires locaux. Une partie du voyage sera également consacrée à la découverte de la culture malgache et des sites emblématiques de Madagascar, au grès des déplacements, alternant monde urbain et vie rurale. Les Jeunes Agriculteurs seront accompagnés sur place pendant tout leur périple par Jacques Herbette, figure emblématique d’Afdi dans le département et son épouse.
«Il y a même des aides pour payer le chômage… !»
Leur voyage les fera passer par Fianarantsoa, une ville située sur les Hauts Plateaux, au sud-est de l’île, où ils pourront retrouver Suzanne et Rodlich originaires de cette région. La Fédération Régionale de filières des organisations paysannes de la région Haute Matsiatra (VFTM), dont Suzanne est trésorière, est une association de producteurs, qui défend les intérêts des 2400 familles adhérentes, notamment en ce qui concerne la commercialisation des produits cultivés. Pour l’essentiel : riz, manioc, miel, poisson, huiles essentielles, haricots verts et pour la première fois cette année, des oignons. Créée en 2006, la VFTM regroupe 17 organisations paysannes régionales. Son compagnon de voyage en Bourgogne, Rodlich Andrianirilala est pour sa part technicien du Cercle Régional des Agriculteurs Malgaches (Cram), une structure regroupant des producteurs multiplicateurs de semences de riz, haricots et pommes de terre. C’était leur premier séjour en France et les différentes visites effectuées sur des exploitations icaunaises les ont pour le moins surpris : «tout est nouveau pour nous, à commencer par la grandeur des fermes et le nombre de matériels. A Madagascar, les plus grosses exploitations font à peine 4 ha, la majorité ne dépassant pas un demi ha. Quand aux élevages, la moyenne est de 4 animaux. Difficile d’en avoir plus du fait du problème d’insécurité et des voleurs de bétail…» Pas de subventions gouvernementales, des aides européennes amputées parfois de 70 ou 80% avant d’arriver à destination… la différence avec ce qu’ils ont pu découvrir en France les a marqués : « on a appris qu’ici, il existait même des aides pour payer le chômage…» Il suffit parfois de quelques mots simples pour redonner de la valeur aux choses et relativiser les aléas du quotidien «made in France» !
