GDS
BVD: la prophylaxie est désormais obligatoire
Le Groupement de Défense Sanitaire a organisé le jeudi 23 janvier
à Luzy la première réunion d’information sur la nouvelle prophylaxie BVD rendu obligatoire depuis le 31 juillet 2019. Une trentaine d’éleveurs avaient fait le déplacement pour l’occasion.
à Luzy la première réunion d’information sur la nouvelle prophylaxie BVD rendu obligatoire depuis le 31 juillet 2019. Une trentaine d’éleveurs avaient fait le déplacement pour l’occasion.

La BVD est identifiée dans les élevages depuis plusieurs dizaines d’années. Son impact est désormais connu tant sur le plan sanitaire qu’économique. La lutte individuelle pourtant efficace à l’échelle d’un élevage montre ses limites puisqu’elle ne permet pas de diminuer la proportion des cheptels nouvellement infectés. Aujourd’hui de nouveaux outils de diagnostic permettent d’envisager une lutte collective déjà mise en place dans plusieurs pays européens. Depuis un an, la Nièvre s’est lancée dans le programme avec des éleveurs volontaires. (Voir encadré). D’autant qu’un arrêté ministériel paru le 31 juillet 2019 a rendu obligatoire le dépistage au plus tard au 1 août 2020. La mise en place de cet nouvelle réglementation rend nécessaire le passage par une phase de dépistage de veaux à la naissance par la pose de boucle préleveuse. C’est pour accompagner au mieux les éleveurs que le GDS organise en ce moment une série de réunions d’informations en partenariat avec Allflex, le fabricant des boucles. Le premier rendez-vous a donc eu lieu jeudi 23 janvier à la Mairie de Luzy. L’un des premiers messages à retenir de cette réunion est que la BVD est une maladie qui s’achète. Il est donc primordiale pour les éleveurs de contrôler les entrées notamment lors d’achat en concours. Ensuite, selon les chiffres fournit par le GDS, c’est une maladie qui coûte 900 000 euros par an : 650 000 euros liés à la maladie et 250 000 pour la vaccination, mais avec un retour sur investissement prévu entre six et huit ans. « Pour cela il faut que chacun s’y mette, dès maintenant pour que les bénéfices arrivent au plus vite » a expliqué avec pédagogie Rodolphe Morizot, le directeur du GDS.
De la pose au résultat, des étapes clefs à respecter
Obtenir votre kit de dépistage est la première étape du processus. Précisons que les boucles proposées par le GDS sont fabriquées en France à Vitré et Albi. La pose de cette dernière se fait toujours oreille de droite du jeune veau de telle manière à laisser l’oreille de gauche libre pour une éventuelle boucle électronique. Lors de la pose il faut veiller à ce que l’animal ait une bonne contention et ne pas réaliser l’opération à la volée. Pour s’assurer que le prélèvement soit parfaitement exécuté, vérifiez que le bout vert de prélèvement ou le cartilage soit présent dans le trocart métallique et placez le dans le petit tube métallique le plus rapidement possible. Placez ensuite l’échantillon dans le sachet plastique prévu à cet effet et utilisez l’enveloppe T fournie dans le kit. Ajouter enfin la date de prélèvement et l’étiquette adresse sur l’enveloppe. Important, il faut s’assurer que le numéro d’identification du tube corresponde à celui du trocart. Il est possible de mettre trois échantillons dans la même enveloppe. Le délai d’acheminement maximum a été fixé à sept jours. Sur le plan tarifaire, le coût du dépistage est fixé pour le moment à 7, 80 euros par veau, mais le GDS est en discussions avec plusieurs laboratoires dont celui de Nevers pour descendre ce tarif à 4,85 euros.
Comment consulter ses résultats ?
C’est la nouveauté de cette campagne, la consultation des résultats est désormais possible sur le site du GDS Bourgogne-Franche-Comté (gdsbfc.com). Lors de la première connexion, l’identifiant correspond à votre numéro de cheptel et le mot de passe à votre numéro de détenteur. Si toutefois, vous recevez un résultat positif, le GDS recommande d’isoler l’animal porteur pour éviter toute contamination d’autres animaux. Une seconde analyse virologique de confirmation (sur prise de sang) devra être réalisée dans un délai de quatre à six semaines après le premier prélèvement afin de confirmer le statut IPI ou non du veau. Dans le cas où le veau est IPI, l’élimination est obligatoire sous quinze jours. Enfin un plan d’assainissement individuel sera proposé aux adhérents du GDS afin d’éviter la diffusion du virus dans votre exploitation et dans le voisinage. Si besoin, un technicien du GDS pourra vous accompagner dans la mise en place du prélèvement de biopsie auriculaire.
La BVD : de quoi s’agit-il ?
La BVD également appelée maladie des muqueuses, est une maladie virale aux signes cliniques variables : avortements, malformations, infécondités, retards de croissance, diarrhées, problèmes respiratoires, mammites. Quelle que soit la forme clinique rencontrée, une circulation du virus BVD dans un élevage affaiblit les défenses immunitaires des individus avec, pour conséquence, une dégradation de la santé du troupeau. La transmission de la BVD entre bovins se fait essentiellement par voie aérienne (contact mufle à mufle) mais aussi par voie génitale (via le sperme) et par voie transplacentaire au cours de la gestation.
De la pose au résultat, des étapes clefs à respecter
Obtenir votre kit de dépistage est la première étape du processus. Précisons que les boucles proposées par le GDS sont fabriquées en France à Vitré et Albi. La pose de cette dernière se fait toujours oreille de droite du jeune veau de telle manière à laisser l’oreille de gauche libre pour une éventuelle boucle électronique. Lors de la pose il faut veiller à ce que l’animal ait une bonne contention et ne pas réaliser l’opération à la volée. Pour s’assurer que le prélèvement soit parfaitement exécuté, vérifiez que le bout vert de prélèvement ou le cartilage soit présent dans le trocart métallique et placez le dans le petit tube métallique le plus rapidement possible. Placez ensuite l’échantillon dans le sachet plastique prévu à cet effet et utilisez l’enveloppe T fournie dans le kit. Ajouter enfin la date de prélèvement et l’étiquette adresse sur l’enveloppe. Important, il faut s’assurer que le numéro d’identification du tube corresponde à celui du trocart. Il est possible de mettre trois échantillons dans la même enveloppe. Le délai d’acheminement maximum a été fixé à sept jours. Sur le plan tarifaire, le coût du dépistage est fixé pour le moment à 7, 80 euros par veau, mais le GDS est en discussions avec plusieurs laboratoires dont celui de Nevers pour descendre ce tarif à 4,85 euros.
Comment consulter ses résultats ?
C’est la nouveauté de cette campagne, la consultation des résultats est désormais possible sur le site du GDS Bourgogne-Franche-Comté (gdsbfc.com). Lors de la première connexion, l’identifiant correspond à votre numéro de cheptel et le mot de passe à votre numéro de détenteur. Si toutefois, vous recevez un résultat positif, le GDS recommande d’isoler l’animal porteur pour éviter toute contamination d’autres animaux. Une seconde analyse virologique de confirmation (sur prise de sang) devra être réalisée dans un délai de quatre à six semaines après le premier prélèvement afin de confirmer le statut IPI ou non du veau. Dans le cas où le veau est IPI, l’élimination est obligatoire sous quinze jours. Enfin un plan d’assainissement individuel sera proposé aux adhérents du GDS afin d’éviter la diffusion du virus dans votre exploitation et dans le voisinage. Si besoin, un technicien du GDS pourra vous accompagner dans la mise en place du prélèvement de biopsie auriculaire.
La BVD : de quoi s’agit-il ?
La BVD également appelée maladie des muqueuses, est une maladie virale aux signes cliniques variables : avortements, malformations, infécondités, retards de croissance, diarrhées, problèmes respiratoires, mammites. Quelle que soit la forme clinique rencontrée, une circulation du virus BVD dans un élevage affaiblit les défenses immunitaires des individus avec, pour conséquence, une dégradation de la santé du troupeau. La transmission de la BVD entre bovins se fait essentiellement par voie aérienne (contact mufle à mufle) mais aussi par voie génitale (via le sperme) et par voie transplacentaire au cours de la gestation.
Témoignage
Thierry Martin est éleveur à Savigny-Poil-Fol. Il fait partie de éleveurs qui ont testé en avance le bouclage BVD durant la campagne 2019-2020. Il nous explique son choix. « J’ai contacté le GDS suite à une annonce parue dans Terres de Bourgogne. Je suis assez favorable pour des dépistages volontaires car j’estime que c’est important de vacciner. Durant la phase de bouclage tout s’est bien passé, et je n’ai pas vu de différence entre les boucles BVD et les autres. C’est pour moi le même travail. Aujourd’hui, mon cheptel est 100 % non IPI, c’est un vrai soulagement. Pour ma part au niveau de la recherche de statut, c’est une étape à ne pas négliger » nous a t-il confié à l’issue de la réunion.