Aux 60 ans de l'éducation sociale et culturelle !
Ce mardi 30 septembre, le cinéma le Cyclope à Tonnerre a accueilli la conférence de rentrée de l'enseignement agricole en Bourgogne-Franche-Comté.
C'est devant une centaine de personnes que Marie-Jeanne Fotré-Muller, directrice régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt, a pris la parole, à l'occasion de la conférence de rentrée de l'enseignement agricole en BFC. L'objectif était de mettre en avant l'éducation socioculturelle, « une discipline, qui dans les établissements d'enseignement agricole, est enseignée depuis une soixantaine d'années », annonce-t-elle. « C'était Edgar Pisani, alors ministre de l'Agriculture, qui avait intégré cette discipline. Elle avait pour objectif de favoriser l'ouverture du monde aux agriculteurs, et tout ça dans un contexte de modernisation de l'agriculture », retrace-t-elle. Avec près de 55 établissements agricoles au sein de la Région BFC, l'enjeu est aujourd'hui d'en faire des acteurs de la culture en ruralité. Pour renforcer la place de la culture en milieu rural, Pierre-Olivier Rousset, directeur adjoint des affaires culturelles de BFC, revient sur le plan Ruralité, soumis en 2024 à la consultation publique et ayant reçu « plus de 50 000 contributions au niveau national ». Cette consultation a permis de mettre en avant le fait que « les territoires ruraux ne manquent pas de vie culturelle ». Avant de terminer, il annonce, un événement « où des élèves de toutes les régions seront conviés à témoigner sur leurs expériences ». C'est prévu, le 14 novembre prochain, à la Maison de la Radio à Paris.
« Considérer l'animation comme un outil »
Après de longs discours, les différents partenaires de cet événement ont laissé la parole à l'une des classes de la MFR de Saumur-en-Auxois venue spécialement pour l'occasion. Devant une centaine de personnes, la vingtaine d'élèves est venue témoigner sur l'action menée cette année. Cassandra, 14 ans, explique le projet; « Nous avons conçu des lettres à des personnes que nous ne connaissons pas, comme des mots d'affection à leur égard », confie-t-elle, légèrement timide. À son tour, Grégory, 15 ans, raconte qu'à travers cette activité, l'objectif était « de faire ressortir nos émotions pour des inconnus ». Ce qui « n'est pas une chose qu'on peut faire habituellement », rigole-t-il. Ce qui pour l'intégralité des jeunes, est « devenu un très bon souvenir » car « certaines personnes vivent des expériences compliquées, et c'est un moyen de les rassurer », confesse à son tour Tatiana, 14 ans. Comme eux, des élèves de l'Yonne sont en train de réaliser des projets d'éducation socioculturelle. C'est notamment le cas, au Lycée agricole La Brosse, à travers le projet « Ceux qui restent », et au Lycée agricole de Champ-sur-Yonne, à travers le projet « Allez vers… ».