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MSA de Bourgogne

Au cœur des territoires, avec MSA Services

La MSA Bourgogne organise à l'€™attention de ses délégués terrain et des élus communaux, des réunions de présentation de son plan d'€™action sanitaire et social 2011/2015. La première vient de se tenir à Auxerre, l'€™occasion de revenir en détail sur les missions dédiées à l'€™entité MSA Services
Par Dominique Bernerd
Au cœur des territoires, avec MSA Services
Présidée par Bernard Virely, l'entité MSA Services a pour responsable Nicolas Regnard, qui a pour collaboratrice Florence Guais, Chargée d'étude.
L'€™action sanitaire et sociale de la MSA Bourgogne s'€™articule autour de 3 axes forts : la famille et la jeunesse, les actifs agricoles en situation de fragilité et les seniors. Concernant ce dernier volet, les actions mises en place sont multiples, passant notamment par l'€™amélioration de l'€™offre d'€™hébergement médico-social en milieu rural et la mise en place du programme Santé Senior. Un plan permettant de développer des actions de prévention du vieillissement autour de thèmes multiples : l'€™alimentation, le bon usage des médicaments, l'€™aide à la conduite, l'€™atelier équilibre etc...
Dans le prolongement de l'€™Action Sanitaire et Sociale est née il y a un peu plus d'€™un an, l'€™entité MSA Services. Structure dédiée, créée par la MSA Bourgogne, qui a pour vocation première, de répondre aux besoins des territoires ruraux. Ses objectifs sont multiples, comme le rappelle son responsable, Nicolas Regnard : «Nous ne sommes en aucun cas concurrentiels ! MSA Services n'€™a pas vocation à devenir service à la personne, mais par contre, nous sommes là pour accompagner les projets d'€™initiatives locales sur les territoires, pour aider l'€™insertion par l'€™emploi en milieu rural, ou encore aider Présence Verte à se développer...» Avec pour cœur de métier de réaliser des études de besoin, de faisabilité ou de marché : «en fait, on se rend compte que notre vision du territoire est de dimension macroéconomique et que c'€™est vous, les délégués sur le terrain, qui en avez une vision plus proche et en connaissez les besoins...»
Un projet de Centre
de santé à Domats
Dans le domaine de la santé, ont été menées depuis un an, plusieurs actions autour de l'€™élaboration de projets de Maisons de Santé Pluriconfessionnelles (MSP), comme en Côte d'€™Or, dans les communes de Brazey-en-plaine et Epoisses ou de la Charité-sur-Loire, dans la Nièvre. Si la désertification médicale dans les campagnes s'€™intensifie, pas question pour autant de brûler les étapes et faire n'€™importe quoi : «il y a trop de coquilles vides aujourd'€™hui dans les communes. Une maison de santé, c'€™est avant tout un projet de santé, le bâtiment lui, n'€™est que la cerise sur le gâteau ! Et c'€™est le projet qui attirera avant tout un médecin...» Dans l'€™Yonne, MSA Services accompagne la commune de Domats, dans le nord du département, autour d'€™un projet de Centre de Santé. Une première en Bourgogne, permettant à de jeunes médecins ne souhaitant pas débuter leur carrière par une installation en libéral en milieu rural, de passer par une phase de salariat au sein d'€™un Centre de santé porté par la municipalité. Une vingtaine de médecin se sont déjà portés candidats. Le problème étant de parvenir à trouver un équilibre à la structure, tout en assurant une rémunération correcte aux médecins salariés, devenus de fait des fonctionnaires.
Concernant les personnes âgées, des études de faisabilité ont été menées autour d'€™un concept de projet d'€™habitat regroupé au cœur d'€™un village. Avec pour objectif une réflexion intergénérationnelle pour éviter l'€™effet ghetto. La difficulté pour mener à bien ce type de projets étant la situation économique d'€™un grand nombre de bailleurs sociaux du territoire bourguignon.
Né au Québec, le «baluchonnage» est un dispositif de remplacement des aidants au domicile même de la personne malade, notamment des personnes souffrant d'€™Alzheimer. Une expérience a été menée en ce sens avec succès auprès d'€™une dizaine de familles, grâce notamment au concours des trois grandes associations d'€™aide à domicile existantes, qui ont accepté de mutualiser leurs moyens pour permettre de cumuler une garde sur 24 heures. Pour Nicolas Regnard : «le problème étant de solvabiliser à terme, de sorte que le dispositif soit admissible à tout le monde, comme pendant l'€™expérience, où le reste à charge quotidien pour les familles ne dépassait pas 50 € en semaine» L'€™étape suivante consistera à démarcher les complémentaires santé, les mutuelles, les assurances, les caisses de retraite, pour créer au sein des contrats, un forfait annuel pouvant être utilisé par chacun.