Bienvenue à la ferme
Apprendre avec la nature
Frédéric et Sophie Canler ouvrent leur exploitation aux groupes scolaires, mais aussi aux personnes en situation de handicap. Maraîchage bio, pédagogie et médiation animale : bienvenue à la ferme de Rosny !
«Rosny n’est pas une ferme pédagogique, c’est une ferme missionnaire». Pour Frédéric Canler, sa petite exploitation de quatre hectares est avant tout un lieu de rencontre, avec la nature ou avec soi-même. Entre Chaumont-sur-Yonne et Villethierry, dans le nord du département, la ferme de Rosny accueille un large public, de 7 à 77 ans : scolaires, personnes à mobilité réduite ou présentant un handicap mental… Depuis Sens, Montereau ou la banlieue parisienne, tous sont invités à goûter au charme paisible d’un site bordé de forêt.
C’est en 2009 que Frédéric pose ses valises dans une petite ferme qui n’était plus exploitée depuis 20 ans. Ancien comptable, il débute une activité de maraîchage bio en traction animale, bien aidé par sa femme Sophie, professeur de sciences de la vie et de la terre en collège. Les paniers de légumes sont vendus en Amap, dans l’Yonne et à Paris. Mais rapidement, l’activité du couple prend un détour inattendu.
Des écoles aux centres médico-éducatifs
«En 2010, pour compléter le maraîchage, j’ai commencé à recevoir des écoles», raconte Frédéric Canler. «Et puis j’ai reçu une institutrice de centre médico-éducatif. Elle a voulu emmener des personnes handicapées avec qui elle travaillait. Ils sont venus plusieurs fois, et ça s’est pérennisé». Si le maraîcher continue à accueillir des enfants de la maternelle au collège, en passant par les centres de loisirs, il apprécie tout particulièrement son travail auprès des visiteurs en situation de handicap mental ou moteur. De petits groupes de cinq personnes maximum sont pris en charge à la ferme, avec un projet précis pour chaque individu, établi en collaboration avec les équipes médico-éducatives. Frédéric travaille avec les centres spécialisés de Sens, Montereau-Fault-Yonne ou Écuelles (77). Tous les trimestres, il rencontre les éducateurs pour faire le point.
Au-delà des animations de découverte de la ferme - qui permettent aux enfants d’appréhender un milieu souvent inconnu – Rosny se démarque par les activités de médiation animale qu’elle propose. Pour les personnes autistes ou trisomiques par exemple, l’animal devient un moyen privilégié de développer de nouvelles capacités : «On apprend à lire, écrire ou compter avec les lapins», précise Frédéric Canler. «Quant aux ânes, ils encouragent la communication, la confiance et la maîtrise de soi. Les enfants qui ont du mal à contenir leurs émotions doivent apprendre à se calmer pour que les bêtes soient à l’aise. Le secret, c’est la douceur. La cravache, ça ne marche pas !» Guider un âne est un véritable apprentissage, il faut d’abord se familiariser avec l’animal, puis le guider sur des parcours variés avant d’arriver à l’emmener en randonnée. «Quand je vois un enfant handicapé se promener côte à côte avec son âne, sans avoir à tirer sur le mors, je me dis que c’est gagné. Les éducateurs me l’assurent : la médiation animale a des effets positifs sur les comportements. En plus, elle permet de réduire les doses de médicaments», se réjouit l’ancien comptable.
Moins de maraîchage, plus de médiation
Au fil du temps, l’activité de maraîchage a décliné naturellement. De 85 paniers distribués par semaine, dans plusieurs Amap de l’Yonne et de région parisienne, les époux Canler sont passés à 25 paniers pour une seule Amap locale. Aujourd’hui, c’est surtout Sophie qui s’occupe des légumes, en plus de son activité au collège. La traction animale a cédé sa place à des techniques de permaculture et d’agroécologie pour lesquelles se passionne l’enseignante. Frédéric n’a «plus beaucoup de temps pour le maraîchage, car tous les après-midis sont pris par les activités avec des enfants ou des adultes handicapés». La médiation animale occupe maintenant une place centrale à la ferme de Rosny. Ce travail requiert une formation adaptée : Frédéric a suivi les cours donnés par l’Institut Français de Zoothérapie (IFZ) et par l’association Médi’âne. Un passage nécessaire selon lui : «La médiation animale, ce n’est pas courant comme diversification à la ferme. Mais il y a de la demande. En revanche, il faut bien connaître le sujet : tous les ans je pars me former sur le handicap ou sur la médiation».
C’est en 2009 que Frédéric pose ses valises dans une petite ferme qui n’était plus exploitée depuis 20 ans. Ancien comptable, il débute une activité de maraîchage bio en traction animale, bien aidé par sa femme Sophie, professeur de sciences de la vie et de la terre en collège. Les paniers de légumes sont vendus en Amap, dans l’Yonne et à Paris. Mais rapidement, l’activité du couple prend un détour inattendu.
Des écoles aux centres médico-éducatifs
«En 2010, pour compléter le maraîchage, j’ai commencé à recevoir des écoles», raconte Frédéric Canler. «Et puis j’ai reçu une institutrice de centre médico-éducatif. Elle a voulu emmener des personnes handicapées avec qui elle travaillait. Ils sont venus plusieurs fois, et ça s’est pérennisé». Si le maraîcher continue à accueillir des enfants de la maternelle au collège, en passant par les centres de loisirs, il apprécie tout particulièrement son travail auprès des visiteurs en situation de handicap mental ou moteur. De petits groupes de cinq personnes maximum sont pris en charge à la ferme, avec un projet précis pour chaque individu, établi en collaboration avec les équipes médico-éducatives. Frédéric travaille avec les centres spécialisés de Sens, Montereau-Fault-Yonne ou Écuelles (77). Tous les trimestres, il rencontre les éducateurs pour faire le point.
Au-delà des animations de découverte de la ferme - qui permettent aux enfants d’appréhender un milieu souvent inconnu – Rosny se démarque par les activités de médiation animale qu’elle propose. Pour les personnes autistes ou trisomiques par exemple, l’animal devient un moyen privilégié de développer de nouvelles capacités : «On apprend à lire, écrire ou compter avec les lapins», précise Frédéric Canler. «Quant aux ânes, ils encouragent la communication, la confiance et la maîtrise de soi. Les enfants qui ont du mal à contenir leurs émotions doivent apprendre à se calmer pour que les bêtes soient à l’aise. Le secret, c’est la douceur. La cravache, ça ne marche pas !» Guider un âne est un véritable apprentissage, il faut d’abord se familiariser avec l’animal, puis le guider sur des parcours variés avant d’arriver à l’emmener en randonnée. «Quand je vois un enfant handicapé se promener côte à côte avec son âne, sans avoir à tirer sur le mors, je me dis que c’est gagné. Les éducateurs me l’assurent : la médiation animale a des effets positifs sur les comportements. En plus, elle permet de réduire les doses de médicaments», se réjouit l’ancien comptable.
Moins de maraîchage, plus de médiation
Au fil du temps, l’activité de maraîchage a décliné naturellement. De 85 paniers distribués par semaine, dans plusieurs Amap de l’Yonne et de région parisienne, les époux Canler sont passés à 25 paniers pour une seule Amap locale. Aujourd’hui, c’est surtout Sophie qui s’occupe des légumes, en plus de son activité au collège. La traction animale a cédé sa place à des techniques de permaculture et d’agroécologie pour lesquelles se passionne l’enseignante. Frédéric n’a «plus beaucoup de temps pour le maraîchage, car tous les après-midis sont pris par les activités avec des enfants ou des adultes handicapés». La médiation animale occupe maintenant une place centrale à la ferme de Rosny. Ce travail requiert une formation adaptée : Frédéric a suivi les cours donnés par l’Institut Français de Zoothérapie (IFZ) et par l’association Médi’âne. Un passage nécessaire selon lui : «La médiation animale, ce n’est pas courant comme diversification à la ferme. Mais il y a de la demande. En revanche, il faut bien connaître le sujet : tous les ans je pars me former sur le handicap ou sur la médiation».