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Stockage du carbone

Améliorer le potentiel du semis direct

Vincent Chaplot, agriculteur côte-d’orien et directeur de recherches à l’IRD insiste sur l'indispensable amélioration de la pratique du semis direct si l'on cherche à progresser dans le stockage de carbone atmosphérique.

Par Vincent Chaplot
Améliorer le potentiel du semis direct
La pratique du semis direct réclame de prendre en compte plusieurs facteurs si l'on veut qu'elle porte ses fruits en matière de stockage de carbone dans le sol.

Le semis direct conduit année après année à l’enrichissement en carbone de la couche de surface du sol, au détriment des couches profondes, ce que montrent depuis les années 2010 les études faites de par le monde et préalablement présentées dans les colonnes de Terres de Bourgogne. Le semis direct est une pratique de préservation des sols de l’érosion mais si l’on veut l’utiliser pour stocker du carbone atmosphérique et augmenter les stocks de matière organique des sols pour une agriculture durable, il doit être amélioré. C'est indispensable pour lutter contre le ruissellement et l’érosion des sols mais aussi pour accroître les stocks totaux de carbone du sol. Dans ce but, un certain nombre de pratiques ont été associées au semis direct mais jusqu’ici sans succès. La fertilisation azotée, l'irrigation, l’implantation de couverts, la restitution des résidus de récolte ou l’allongement de la rotation associés au semis direct sont béné...

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