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Formation

Améliorer l'€™alimentation des animaux avec la méthode Obsalim

En santé animale comme en santé humaine, une des principales sources de bonne santé est une bonne alimentation. Cette formation propose de redécouvrir les bases d'€™une bonne alimentation et d'€™apprendre à repérer les signes d'€™un déséquilibre de la ration.
Par Anne Metzger, chambre d'€™agriculture de la nièvre
Dans les années 1970, une révolution a rapidement gagné les campagnes : la stabulation libre permettait de diminuer les coûts des bâtiments, de faciliter le travail et finalement d'€™augmenter la taille des troupeaux, ce qui aurait du avoir pour corollaire l'€™augmentation du revenu. Parallèlement, l'€™usage de la mélangeuse s'€™est généralisé.
Beaucoup de professionnels ont constaté que les choses ne sont pas si simple. Qui dit stabulation dit consommation de paille, et donc augmentation des charges. L'€™usage de la mélangeuse, si elle simplifie le travail, n'€™est pas la panacée du stricte point de vue de la physiologie de la digestion.
Des vétérinaires ont remis le travail sur le métier : ils préconisent une distribution des aliments différente, et ils ont développé une méthode d'€™observation des animaux qui permet de corriger l'€™alimentation, tant en quantité qu'€™en qualité, avec comme conséquence à terme une meilleure santé et donc un meilleur revenu.
«C'€™est contraire à tout ce qu'€™on entend depuis plusieurs dizaines d'€™années» commente Denis, éleveur dans le Morvan. «Avec la mélangeuse, on donne tout en même temps. Au contraire, il faut donner la paille en début de repas pour faire saliver. Et les vaches ont besoin de deux repas identiques par jour. C'€™est tout l'€™élevage qu'€™il faut repenser, en préparant la panse des jeunes dès le début pour qu'€™elle soit efficace. Le plus difficile, avec cette méthode, c'€™est de changer sa façon de voir et de réorganiser son travail Cet hiver, j'€™ai encore modifié mon organisation; je gagne du temps, et finalement de l'€™argent !»
Parallèlement, Il s'€™est engagé dans l'€™homéopathie. Preuve que la démarche est efficace : il a diminué ses frais vétérinaires de 30%. «Et ce qui m'€™a le plus surpris, c'€™est que mes animaux sont devenus plus dociles, plus calmes. Et moi aussi du même coup».
De nombreux éleveurs ont adopté ces pratiques. Ils sont unanimes : les animaux mangent moins, tout en étant en meilleur état ; il y a beaucoup moins de diarrhées sur les petits. Certains n'€™achètent plus de foin et se contentent de paille. Tous constatent une diminution sensible des problèmes rencontrés généralement au cours de la phase d'€™hivernage. Tous considèrent que l'€™augmentation de travail, variable selon l'€™organisation initiale de chacun, est compensée largement par la fierté de prendre soin de ses animaux et de se réapproprier le métier
d'€™éleveur.