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Union Charolais Croissance

Ambiance «tristounette» à Créancey

La vente aux enchères de l’UCC du 24 février à Créancey a enregistré une moyenne de prix de 3 025 euros. Onze bovins n’ont pas trouvé preneur sur les 29 mis en vente.
Par Aurélien Genest
Ambiance «tristounette» à Créancey
Le bovin le plus cher de la vente (4 250 euros) repartira dans la Nièvre, son département d’origine, chez Jean-François Dagonneau (ici à droite, en compagnie de Patrick Mome).
La conjoncture n’est pas bonne et ça se voit. Dans la continuité de la vente du GIE Charolais Évaluation quelques jours plus tôt, le rendez-vous de l’Union Charolais Croissance a laissé plusieurs bovins sur le ring du pôle agricole de Créancey sans le moindre acheteur. Les organisateurs s’attendaient pourtant à une meilleure tendance malgré la crise. «Cette vente a été difficile mais ce n’était pas si prévisible que cela» reconnait la technicienne Audrey Camus, «en effet, les cinq premières ventes de l’UCC ont été exceptionnelles, tant au niveau des prix de vente que du taux de vente. Nous enregistrons cette année nos meilleures ventes malgré une conjoncture difficile, comme quoi ce n’est pas une fatalité, il reste un engouement pour la génétique». La moyenne de la vente de Créancey a tout de même franchi la barre des 3 000 euros (3 025 euros exactement). La top-vente est à mettre à l’actif de Jean-François Dagonneau, de Tannay dans la Nièvre, qui s’est procuré un bovin d’un autre Nivernais, en l’occurrence Patrick Mome, d’Alligny-en-Morvan. L’animal était très convoité dès le début de matinée où plusieurs éleveurs s’étaient rendus à la station afin d’observer les animaux. «J’avais déjà acheté plusieurs reproducteurs à cette vente, j’en ai été toujours très satisfait et c’est la raison pour laquelle je suis revenu aujourd’hui. Ce bovin est très complet, il est issu d’une bonne souche» commente l’acheteur. Patrick Mome présente quant à lui plusieurs animaux chaque année à Créancey depuis plus de dix ans : «J’en avais exceptionnellement trois cette année et deux se sont vendus, le deuxième étant parti à 3 250 euros. Le troisième a été retiré à cause d’un accident, vraisemblablement à l’épaule». L’UCC informe que les taureaux invendus ce 24 février sont encore disponibles à la vente.
Renseignements: www.charolaiscroissance.fr ou 06 10 11 37 63.

Témoignage «Un bon rapport qualité-prix ici»

Bertand Dagonneau, 35 ans, est le fils de l’acheteur s’étant procuré l’animal le plus cher : «Nous étions allés à la vente de l’UCC à Migennes il y a quelques semaines sans revenir avec le moindre bovin. Les ventes étaient montées trop haut sur les animaux que nous avions sélectionnés. Il nous fallait un reproducteur et nous sommes venus à Créancey. Le choix était large, mais nous avions sélectionné trois bovins. Celui qui nous plaisait le plus est passé en premier et nous avons réussi à l’avoir, la question ne s’est donc pas posée pour les deux autres animaux qui nous auraient servi de plan B ! Notre limite de prix était de 4 500 euros, nous étions prêts à baisser la palette... Ce prix d’achat reste élevé mais c’est le montant à payer pour avoir des animaux de qualité. Cela reste abordable dans le sens où nous allons utiliser le taureau sous forme de paillettes. Nous avons déjà misé à de tels prix dans le passé et nous n’avons jamais été déçus. Ici, il y a un bon rapport qualité prix».