élevage
Alysé veut grandir et renforcer la compétitivité des éleveurs
La coopérative Alysé a organisé ses assemblées départementales annuelles. L’occasion de faire le bilan d’une année qui a vu les productions de lait augmenter, mais où le contexte reste précaire
Après deux ans d’activité, la coopérative interdépartementale Alysé, spécialiste du contrôle de performance des bovins, ovins et caprins parvient à garder le cap malgré un contexte difficile.
A l’occasion de ses assemblées de sections dans le Loiret, l’Yonne et l’Aube en début de mois, Alain Boulard, président d’Alysé, a rappelé les freins à l’élevage en ce moment en France. «Au niveau économique d’abord, l’embargo russe impacte le prix du lait, or les coûts de production des éleveurs restent élevés».
Les éleveurs peinent aussi sous le nombre de contraintes environnementales en hausse. «L’application de la cinquième directive nitrates est pour nous un non-sens. Ici, avec toutes
les terres de grandes cultures, nous avons la place pour épandre donc cette directive ne nous paraît pas adaptée...» regrette Alain Boulard.
Malgré cela, certaines productions ont amélioré leur productivité, notamment le bovin lait (8 324kg/ par vache et par an en 2014).
Autre source d’inquiétude pour Alysé : la réforme de la Politique agricole commune, «défavorable à l’élevage dans nos zones intermédiaires» selon le président d’Alysé.
3 300 éleveurs, 1980 exploitations bovines
Dans ce contexte, Alysé veut encore développer son activité de services (70 offres actuellement pour tous les éleveurs dont 13 nouvelles en 2014) «pour apporter aux éleveurs un «plus» technique». 3 300 éleveurs (dont 1 687 professionnels) sont actuellement adhérents de la coopérative. «On constate une concentration de l’élevage, qui n’est pas nouvelle, mais qui s’accentue avec - 4% d’exploitations cette année», note Dominique Lavalley, directeur-adjoint d’Alysé. La coopérative compte encore 1 980 exploitations bovines contre 2 060 l’an dernier.
La production laitière, activité majeure de l’entreprise, reste par contre stable, avec une augmentation de 7% de la production par exploitation bovine. La production n’est pas encore au niveau de 2012 mais remonte petit à petit (8 324kg par vache et par an, contre 7 963 kg en 2013 et 8 500 kg en 2012).
Reste deux difficultés pour les élevages laitiers : la qualité cellulaire du lait et le logement, qui provoque des infections mammaires.
Au niveau du pôle viande, Alysé a misé sur la formation de conseillers et la mise en place de groupes de travail avec les éleveurs, qui doivent être développés pour le lait. En cours d’avancement aussi, le chantier «dématérialisation» des documents de circulation des animaux. «Demain, nous n’aurons plus de cartes vertes ou de cartes roses pour les bêtes donc nous devons nous y préparer et savoir utiliser les outils dès maintenant», prévient Alain Boulard. Aujourd’hui 59% des exploitations bovines de la zone Alysé font leurs notifications via des logiciels spécialisés.
Fusion en vue avec la Côte d’Or
Principaux projets pour 2015 : apprécier la complémentarité possible avec l’Ile-de-France et mettre en place une organisation commune avec la Côte d’or, département qui compte de nombreux éleveurs laitiers. «Même si juridiquement, il faudra un peu plus de temps pour acter la fusion à cause des contraintes juridiques et fiscales, le fonctionnement sera commun entre nos cinq départements (Aube, Cher, Nièvre, Loiret et Yonne) et la Côte d’Or dès les mois prochains» se réjouit Alysé.
La coopérative tiendra son assemblée générale plénière ordinaire mardi 20 janvier prochain dans l’Aube.
A l’occasion de ses assemblées de sections dans le Loiret, l’Yonne et l’Aube en début de mois, Alain Boulard, président d’Alysé, a rappelé les freins à l’élevage en ce moment en France. «Au niveau économique d’abord, l’embargo russe impacte le prix du lait, or les coûts de production des éleveurs restent élevés».
Les éleveurs peinent aussi sous le nombre de contraintes environnementales en hausse. «L’application de la cinquième directive nitrates est pour nous un non-sens. Ici, avec toutes
les terres de grandes cultures, nous avons la place pour épandre donc cette directive ne nous paraît pas adaptée...» regrette Alain Boulard.
Malgré cela, certaines productions ont amélioré leur productivité, notamment le bovin lait (8 324kg/ par vache et par an en 2014).
Autre source d’inquiétude pour Alysé : la réforme de la Politique agricole commune, «défavorable à l’élevage dans nos zones intermédiaires» selon le président d’Alysé.
3 300 éleveurs, 1980 exploitations bovines
Dans ce contexte, Alysé veut encore développer son activité de services (70 offres actuellement pour tous les éleveurs dont 13 nouvelles en 2014) «pour apporter aux éleveurs un «plus» technique». 3 300 éleveurs (dont 1 687 professionnels) sont actuellement adhérents de la coopérative. «On constate une concentration de l’élevage, qui n’est pas nouvelle, mais qui s’accentue avec - 4% d’exploitations cette année», note Dominique Lavalley, directeur-adjoint d’Alysé. La coopérative compte encore 1 980 exploitations bovines contre 2 060 l’an dernier.
La production laitière, activité majeure de l’entreprise, reste par contre stable, avec une augmentation de 7% de la production par exploitation bovine. La production n’est pas encore au niveau de 2012 mais remonte petit à petit (8 324kg par vache et par an, contre 7 963 kg en 2013 et 8 500 kg en 2012).
Reste deux difficultés pour les élevages laitiers : la qualité cellulaire du lait et le logement, qui provoque des infections mammaires.
Au niveau du pôle viande, Alysé a misé sur la formation de conseillers et la mise en place de groupes de travail avec les éleveurs, qui doivent être développés pour le lait. En cours d’avancement aussi, le chantier «dématérialisation» des documents de circulation des animaux. «Demain, nous n’aurons plus de cartes vertes ou de cartes roses pour les bêtes donc nous devons nous y préparer et savoir utiliser les outils dès maintenant», prévient Alain Boulard. Aujourd’hui 59% des exploitations bovines de la zone Alysé font leurs notifications via des logiciels spécialisés.
Fusion en vue avec la Côte d’Or
Principaux projets pour 2015 : apprécier la complémentarité possible avec l’Ile-de-France et mettre en place une organisation commune avec la Côte d’or, département qui compte de nombreux éleveurs laitiers. «Même si juridiquement, il faudra un peu plus de temps pour acter la fusion à cause des contraintes juridiques et fiscales, le fonctionnement sera commun entre nos cinq départements (Aube, Cher, Nièvre, Loiret et Yonne) et la Côte d’Or dès les mois prochains» se réjouit Alysé.
La coopérative tiendra son assemblée générale plénière ordinaire mardi 20 janvier prochain dans l’Aube.
Un projet innovant sur la santé du pied chez les vaches
Alysé s’est ouvert sur la recherche en partenariat avec Gênes Diffusion et la Cecna. Le but : améliorer la santé du pied des vaches. «Le béton prend de plus en plus de place dans les exploitations et contribue à détériorer les pieds des bêtes», justifie Dominique Lavalley, directeur-adjoint d’Alysé, qui présentait l’étude devant l’assemblée auboise. Actuellement 70% des vaches présentent des lésions nécessitant des soins de parage (dermatite, décollement de la sole, bleime, ouverture de la ligne blanche...), blessures qui réduisent le bien-être animal et peuvent contribuer à diminuer la production laitière ou le nombre de vêlage. L’étude menée depuis 2011 par les trois organismes en coopération avec la Wageningen University and Research center (Pays-Bas) avec des données issues de 584 cheptels (par Alysé, Optival et Oxygen conseil élevage) vise donc à connaître précieusement ces lésions pour en estimer la composante génétique et mettre en place une sélection. L’hérédité a également été étudiée : le besoin en parage se révèle deux fois plus héréditaire que la mammite, selon Alysé. Deux index sur la santé du pied ainsi que sur la robustesse du pied seront publiés afin de mettre en place de nouveaux prédicteurs génétiques, et de les intégrer aux objectifs de sélection. «Une révolution» pour Alain Boulard, le président d’Alysé qui permettra d’améliorer la sélection des taureaux les moins affectées par les lésions ou les plus résistantes (avant parage), avant l’achat et avant même la naissance des veaux.