Concours charolais d'Avallon
A quand une structure pérenne ?
A la veille du concours interdépartemental de bovins reproducteurs de race charolaise d'Avallon organisé par le Syndicat Charolais de l'Yonne, rencontre avec son président, Jean-Louis Riotte

C'est à 13 h 30, vendredi 18 octobre, que débuteront les opérations du jury composé cette année de deux juges nivernais et deux juges du Cher, assistés de juges venus de la Loire. Au total, 17 sections : 6 pour les veaux mâles de l'année, 2 pour les veaux femelles de l'année, 1 pour les veaux mâles d'automne, 1 pour les génisses de 18 mois, 2 pour les mâles de 18 mois, 1 pour les génisses de 30 mois, 1 pour les mâles de 30 mois, 2 pour les veaux adultes suités, 1 pour les taureaux adultes. Ainsi qu'en prix d'honneur, d'ensembles et de familles. A ce jour, 117 animaux inscrits, venus d'élevages de l'Aube, de la Côte d'Or, du Loiret, de la Nièvre et de l'Yonne, présentés sous chapiteau, parking RD 606, face au cimetière, à l'entrée nord d'Avallon.
[G]Au programme du samedi 19 octobre :[g]
[G]De 9 h à 16 h :[g] exposition des animaux
[G]De 11 h à 12 h :[g] défilé des animaux primés dans l'enceinte du concours
[G]De 12 h à 14 h :[g] dégustation de steak charolais à partir de viandes en provenance de la région)
[G]A partir de 15 h :[g] visite officielle, remise des prix et vin d'honneur offert par la ville d'Avallon
[INTER][G]«La vitrine n'est pas à la hauteur de ce qu'il y a dedans... »[g][inter]
[G]TdB : Quelle place occupe le concours d'Avallon dans le monde charolais ?[g]
[G]Jean-Louis Riotte :[g] [I]«C'est un concours reconnu, ne serait-ce que par la qualité des animaux présentés. Toujours aux places d'honneur dans les grands concours régionaux et nationaux. Comme cette année au Marault, où deux taureaux présents à Avallon arrivés premier pouvaient prétendre au championnat. Sans oublier le 1er prix d'ensemble des veaux mâles de l'année au concours national, remporté par l'élevage Cadoux, ainsi que le prix d'honneur remporté par l'élevage Touillon Moiron, un habitué du concours d'Avallon. D'où la très bonne tenue et la qualité de ce concours»[i].
[G]Cette année encore, il se déroulera sous chapiteau. A quand une structure pérenne pour l'accueillir ?[g]
[I]«Le sujet est un véritable serpent de mer ! C'est certain que la vitrine n'est pas à la hauteur de ce qu'il y a dedans ! Alors que l'élevage charolais de l'avallonnais est un secteur d'activité non négligeable parmi les secteurs de production de la région. On aurait besoin d'outils et de moyens, passant notamment par une structure «en dur», nous permettant de pérenniser dans le temps la manifestation. Chaque année se pose la question de savoir si l'on va continuer ou non car trouver un budget pour louer une structure de 21 000€, c'est lourd ! Il faut que soit créé un rassemblement de forces politiques pour mettre à disposition quelque chose, qui, sans être exhaustif ou sophistiqué nous serve de vitrine pour mettre en valeur l'ensemble des secteurs de l'économie avallonnaise, dont le charolais...»[i]
[G]Organiser un concours comme Avallon, c'est difficile ?[g]
[I]«Cette année, le nombre de participants est stable, ce qui est déjà un point positif en soi, compte tenu de la situation défavorable de l'élevage actuellement. Mais c'est difficile en temps et lourd financièrement. D'autant que des années comme celle-ci, où se sont accumulées des situations financières difficiles, le premier secteur à trinquer c'est l'investissement et la génétique en fait partie...
Si la moyenne du prix des animaux vendus dans nos diffé-rentes ventes aux enchères est stable, elle est en fait en diminution, compte tenu de la hausse de nos charges. Des charges de plus en plus importantes, à commencer par la maintenance du matériel et les frais vétérinaires. Des coûts auxquels on ne peut échapper du fait que génétique et sanitaire sont indissociables. Il faut garder à l'esprit que dans nos métiers, la garantie de la qualité sanitaire de nos bêtes passe par des prises de sang et des contrôles prophylactiques réguliers, en constante augmentation, auxquelles on ne peut échapper... Aujourd'hui, il est important de faire prendre conscience aux gens que c'est cet effet sanitaire réalisé en amont, qui permet d'apporter toutes les garanties possibles en cas d'achat de reproducteur et le passage d'un élevage à un autre quasiment sans souci...»[i]
[G]Il faut être passionné pour continuer ?[g]
[I]«Gérer et organiser un concours, cela devient l'enfer ! Entre la question permanente de trouver un financement, les soins sanitaires, heureusement qu'il y a tout autour de moi des bonnes volontés pour y arriver. Des gens à la volonté acharnée, qui se battent pour une race et un territoire. Un petit noyau de gens passionnés, auquel se rajoute l'aide apportée par des services extérieurs comme la Chambre d'agriculture, le GDS, la DSV... »[i]
[G]Qu'avez-vous pensé des déclarations du Président Hollande, au Sommet de l'élevage de Cournon ?[g]
[I]«On est pour le moment dans les intentions et on attend de voir les actes et les décrets qui suivront... Aujourd'hui, je ne crois plus que ce que je vois ! La seule chose que l'on peut dire, c'est que si rien n'est fait, quel avenir pour l'élevage allaitant et bovin demain? Si on casse dans le monde de l'élevage cette transmission du savoir faire, une transmission le plus souvent familiale, il faudra des générations pour la retrouver...»[i]
[G]Au programme du samedi 19 octobre :[g]
[G]De 9 h à 16 h :[g] exposition des animaux
[G]De 11 h à 12 h :[g] défilé des animaux primés dans l'enceinte du concours
[G]De 12 h à 14 h :[g] dégustation de steak charolais à partir de viandes en provenance de la région)
[G]A partir de 15 h :[g] visite officielle, remise des prix et vin d'honneur offert par la ville d'Avallon
[INTER][G]«La vitrine n'est pas à la hauteur de ce qu'il y a dedans... »[g][inter]
[G]TdB : Quelle place occupe le concours d'Avallon dans le monde charolais ?[g]
[G]Jean-Louis Riotte :[g] [I]«C'est un concours reconnu, ne serait-ce que par la qualité des animaux présentés. Toujours aux places d'honneur dans les grands concours régionaux et nationaux. Comme cette année au Marault, où deux taureaux présents à Avallon arrivés premier pouvaient prétendre au championnat. Sans oublier le 1er prix d'ensemble des veaux mâles de l'année au concours national, remporté par l'élevage Cadoux, ainsi que le prix d'honneur remporté par l'élevage Touillon Moiron, un habitué du concours d'Avallon. D'où la très bonne tenue et la qualité de ce concours»[i].
[G]Cette année encore, il se déroulera sous chapiteau. A quand une structure pérenne pour l'accueillir ?[g]
[I]«Le sujet est un véritable serpent de mer ! C'est certain que la vitrine n'est pas à la hauteur de ce qu'il y a dedans ! Alors que l'élevage charolais de l'avallonnais est un secteur d'activité non négligeable parmi les secteurs de production de la région. On aurait besoin d'outils et de moyens, passant notamment par une structure «en dur», nous permettant de pérenniser dans le temps la manifestation. Chaque année se pose la question de savoir si l'on va continuer ou non car trouver un budget pour louer une structure de 21 000€, c'est lourd ! Il faut que soit créé un rassemblement de forces politiques pour mettre à disposition quelque chose, qui, sans être exhaustif ou sophistiqué nous serve de vitrine pour mettre en valeur l'ensemble des secteurs de l'économie avallonnaise, dont le charolais...»[i]
[G]Organiser un concours comme Avallon, c'est difficile ?[g]
[I]«Cette année, le nombre de participants est stable, ce qui est déjà un point positif en soi, compte tenu de la situation défavorable de l'élevage actuellement. Mais c'est difficile en temps et lourd financièrement. D'autant que des années comme celle-ci, où se sont accumulées des situations financières difficiles, le premier secteur à trinquer c'est l'investissement et la génétique en fait partie...
Si la moyenne du prix des animaux vendus dans nos diffé-rentes ventes aux enchères est stable, elle est en fait en diminution, compte tenu de la hausse de nos charges. Des charges de plus en plus importantes, à commencer par la maintenance du matériel et les frais vétérinaires. Des coûts auxquels on ne peut échapper du fait que génétique et sanitaire sont indissociables. Il faut garder à l'esprit que dans nos métiers, la garantie de la qualité sanitaire de nos bêtes passe par des prises de sang et des contrôles prophylactiques réguliers, en constante augmentation, auxquelles on ne peut échapper... Aujourd'hui, il est important de faire prendre conscience aux gens que c'est cet effet sanitaire réalisé en amont, qui permet d'apporter toutes les garanties possibles en cas d'achat de reproducteur et le passage d'un élevage à un autre quasiment sans souci...»[i]
[G]Il faut être passionné pour continuer ?[g]
[I]«Gérer et organiser un concours, cela devient l'enfer ! Entre la question permanente de trouver un financement, les soins sanitaires, heureusement qu'il y a tout autour de moi des bonnes volontés pour y arriver. Des gens à la volonté acharnée, qui se battent pour une race et un territoire. Un petit noyau de gens passionnés, auquel se rajoute l'aide apportée par des services extérieurs comme la Chambre d'agriculture, le GDS, la DSV... »[i]
[G]Qu'avez-vous pensé des déclarations du Président Hollande, au Sommet de l'élevage de Cournon ?[g]
[I]«On est pour le moment dans les intentions et on attend de voir les actes et les décrets qui suivront... Aujourd'hui, je ne crois plus que ce que je vois ! La seule chose que l'on peut dire, c'est que si rien n'est fait, quel avenir pour l'élevage allaitant et bovin demain? Si on casse dans le monde de l'élevage cette transmission du savoir faire, une transmission le plus souvent familiale, il faudra des générations pour la retrouver...»[i]