Campagne céréalière
À l’export, la France jouera les seconds rôles
En ne produisant que 31,3 Mit de blé et 12,3 Mit d’orges, notre pays ne pourra en exporter que 14,45 Mit et 6,35 Mit. Pour le blé dur, le bilan sera encore plus tendu que la campagne 2019-2020 juste achevée.

Ce ne sont pas les exportations de céréales à paille qui contribueront à relancer dans les mois à venir l’économie française. En s’appuyant sur les prévisions de production de blé, d’orges et de blé dur en cours de récolte du ministère de l’Agriculture, FranceAgriMer a présenté un panorama des débouchés des céréales produites durant la prochaine campagne céréalière. Cette année, l’organisme s’est livré à cet exercice dès le mois de juillet et non pas, comme les campagnes précédentes, au mois de septembre. La baisse des productions de céréales à paille impactera les capacités d’exportations de la France alors que notre pays achève une campagne exceptionnelle. 21,2 Mit de blé et 7,8 Mit d’orges ont été vendues sur les 39,5 Mit et les 13,8 Mit produites. Au cours des douze prochains mois, seules 14,45 Mit de blé pourraient être exportées : 7 Mit au sein de l’Union européenne et 7,75 Mit vers les pays tiers. Ses clients seront l’Algérie et le Maroc essentiellement.
Renoncer à certains marchés
La France devra renoncer à vendre autant de blé que la campagne passée à la Chine (1,5 Mit environ ; 3e client en 2019-2020) ou encore à l’Égypte (1 Mit). Le manque d’attrait pour le blé réduira l’appétit des fabricants d’aliments. 4,4 Mit seront transformées, soit 500 000 tonnes de moins que sur les douze derniers mois. La filière bioéthanol (1,6 Mit de blé distillée) parviendrait à se redresser malgré la chute des prix des produits pétroliers. La campagne commerciale d’orges 2020-2021 présente quelques similitudes. D’ici la fin du mois de juin 2021, 6,35 Mit seraient vendues à nos voisins européens (3,2 Mit) et hors de l’Union européenne (3,15 Mit). Les ventes baisseraient ainsi de près d’1,5 Mit. Or, durant la précédente campagne, la France avait livré plus de 3 Mit à la Chine, au Maroc et à l’Arabie saoudite. La reprise de l’activité économique augure un redressement des exportations de malt (1,4 Mit) affectées les mois passés par les mesures de confinement et par l’arrêt de la production de bière dans de nombreux pays. Par ailleurs, 1,35 Mit serait transformée en aliments. La filière blé dur ne manquera pas de grains mais la campagne 2020-2021 sera encore plus tendue que celle qui s’achève. Seule 1,3 Mit serait récoltée et collectée, soit 400 000 t de moins que ces deux dernières années. Comme les utilisations domestiques sont incompressibles (l’industrie de la semoulerie consommera 500 000 t), la France ne pourrait vendre que 900 000 t de blé dur à ses vingt-six voisins et 100 000 tonnes hors de l’Union européenne. Or, la production européenne de grains baisserait de nouveau (7,3 Mit ; soit 0,2 Mit en moins sur un an). Elle devra donc importer de nouveau 1,9 Mit de blé dur d’ici le mois de juin 2021 alors que le marché mondial sera particulièrement tendu.
Bonne nouvelle du côté du maïs
Au sein de l’Union européenne à vingt-sept, plusieurs pays membres (Bulgarie, Roumanie, Allemagne notamment) s’attendent aussi à une récolte de blé inférieure à celle de l’an passé. Aussi, seules 117 Mit seraient récoltées dans l’UE à 27. Toutes céréales confondues, la balance commerciale en millions de tonnes de céréales n’excéderait pas 16 Mit environ (25,9 Mit en 2019-2020). Les producteurs français se consoleront en partie de la mauvaise campagne commerciale de blé et d’orges qui s’annonce par l’abondante production de maïs attendue à la fin de l’été. L’Union européenne à vingt-sept en récolterait 71,9 Mit. Le regain de compétitivité de la céréale vis-à-vis du blé et de l’orge incitera les fabricants d’aliments à utiliser 66,9 Mit de grains. Mais la hausse de 0,5 Mit ne compensera pas la quantité de blé transformée en moins (1Mt). Toutefois, le marché européen mieux approvisionné réduira de 2,6 Mit sa dépendance aux importations (16,6 Mit).
Renoncer à certains marchés
La France devra renoncer à vendre autant de blé que la campagne passée à la Chine (1,5 Mit environ ; 3e client en 2019-2020) ou encore à l’Égypte (1 Mit). Le manque d’attrait pour le blé réduira l’appétit des fabricants d’aliments. 4,4 Mit seront transformées, soit 500 000 tonnes de moins que sur les douze derniers mois. La filière bioéthanol (1,6 Mit de blé distillée) parviendrait à se redresser malgré la chute des prix des produits pétroliers. La campagne commerciale d’orges 2020-2021 présente quelques similitudes. D’ici la fin du mois de juin 2021, 6,35 Mit seraient vendues à nos voisins européens (3,2 Mit) et hors de l’Union européenne (3,15 Mit). Les ventes baisseraient ainsi de près d’1,5 Mit. Or, durant la précédente campagne, la France avait livré plus de 3 Mit à la Chine, au Maroc et à l’Arabie saoudite. La reprise de l’activité économique augure un redressement des exportations de malt (1,4 Mit) affectées les mois passés par les mesures de confinement et par l’arrêt de la production de bière dans de nombreux pays. Par ailleurs, 1,35 Mit serait transformée en aliments. La filière blé dur ne manquera pas de grains mais la campagne 2020-2021 sera encore plus tendue que celle qui s’achève. Seule 1,3 Mit serait récoltée et collectée, soit 400 000 t de moins que ces deux dernières années. Comme les utilisations domestiques sont incompressibles (l’industrie de la semoulerie consommera 500 000 t), la France ne pourrait vendre que 900 000 t de blé dur à ses vingt-six voisins et 100 000 tonnes hors de l’Union européenne. Or, la production européenne de grains baisserait de nouveau (7,3 Mit ; soit 0,2 Mit en moins sur un an). Elle devra donc importer de nouveau 1,9 Mit de blé dur d’ici le mois de juin 2021 alors que le marché mondial sera particulièrement tendu.
Bonne nouvelle du côté du maïs
Au sein de l’Union européenne à vingt-sept, plusieurs pays membres (Bulgarie, Roumanie, Allemagne notamment) s’attendent aussi à une récolte de blé inférieure à celle de l’an passé. Aussi, seules 117 Mit seraient récoltées dans l’UE à 27. Toutes céréales confondues, la balance commerciale en millions de tonnes de céréales n’excéderait pas 16 Mit environ (25,9 Mit en 2019-2020). Les producteurs français se consoleront en partie de la mauvaise campagne commerciale de blé et d’orges qui s’annonce par l’abondante production de maïs attendue à la fin de l’été. L’Union européenne à vingt-sept en récolterait 71,9 Mit. Le regain de compétitivité de la céréale vis-à-vis du blé et de l’orge incitera les fabricants d’aliments à utiliser 66,9 Mit de grains. Mais la hausse de 0,5 Mit ne compensera pas la quantité de blé transformée en moins (1Mt). Toutefois, le marché européen mieux approvisionné réduira de 2,6 Mit sa dépendance aux importations (16,6 Mit).