Méthanisation
Ça gaze pour l’Yonne !
Une conférence sur la méthanisation organisée conjointement par GRDF, le Syndicat Départemental d’Energies de l’Yonne et la préfecture, a dressé un état des lieux flatteur pour l’Yonne, département leader en terme d’installations existantes et d’énergie produite, sur l’ensemble de la Bourgogne
Au vu du nombre de personnes présentes dans la salle ce lundi matin à Venoy, il est un fait indéniable : la méthanisation est un sujet porteur qui interpelle et représente pour beaucoup une solution d’avenir aidant à la transition énergétique de notre société. C’est aussi, comme l’a rappelé le président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, Étienne Henriot, invité à la première table ronde de la matinée, «un levier pour le traitement et la valorisation des effluents agricoles et une contribution certaine de l’agriculture aux énergies renouvelables, au cœur même de l’agroécologie, comme l’a rappelé le ministre Le Foll…» Conseiller régional de Bourgogne, André Lefebvre avait au préalable, rappelé les objectifs de la région en la matière : «23% d’énergies renouvelables par rapport à la consommation énergétique globale, un chiffre porté à 30 % à l’horizon 2030…» La méthanisation semblant avoir le vent en poupe, avec «7 nouveaux dossiers enregistrés par an et des objectifs déjà atteints à 90 % au niveau de la Bourgogne…»
Un projet mené à terme au bout de 9 années de procédure
L’Yonne est aujourd’hui département leader, loin devant les autres départements bourguignons, avec pas moins de 7 installations en place ou en cours de projet, pour une puissance totale de 1,7 MW et une énergie produite de 13,8 GWh, soit la consommation hors chauffage de 2300 ménages. Avec la particularité de compter sur son territoire plusieurs types d’installations : du projet individuel agricole, comme celui installé à la ferme de la «La Pierre Qui Vire», d’une puissance de 30 kW pour 3000 tonnes de substrats, au projet collectif comme à Domecy (250 kW) ou Athie, qui avec une prévision de 600 kW produits, est aujourd’hui la plus grosse unité existante en Bourgogne. Pour l’évoquer, l’un des porteurs du projet, Régis Dondaine, en a rappelé les différentes étapes : des premières réflexions, jusqu’à l’injonction du gaz dans le réseau en août dernier. Au total, pas moins de 9 années pour mener à bien le projet et un parcours semé d’embûches : «on a tout eu : crise financière et frilosité des banques, association de riverains en lutte contre le projet, erreur par les services de la sous-préfecture dans le traitement du dossier de permis de construire…» Mais les deux frères, rejoints par un neveu sur leur exploitation polyculture élevage (bovins et poulets), ont tenu bon et la première tranche de travaux a été finalisée en février dernier. Aujourd’hui,
55 % des apports servant à alimenter le méthaniseur proviennent des différents effluents et inter cultures, le reste, de l’extérieur : «nous avons réussi à contractualiser sur 3 ans, avec 2 gros partenaires collecteurs de déchets installés dans un rayon de 90 kms et aujourd’hui, nous sommes en discussion avec le Conseil régional et le Conseil général pour récupérer les tontes diverses…» Avec pour atout supplémentaire, un accès à l’autoroute A6 à proximité du site. A terme, une douzaine de maisons voisines pourraient être chauffées grâce au gaz biométhane produit, la commune ayant par ailleurs lancé une étude auprès de l’Ademe, pour installer un réseau de distribution au cœur du village et chauffer la mairie, la salle des fêtes, ainsi que les maisons aux alentours.
Un projet en cours de 350 kW, avec injection du gaz directement dans le réseau
Porté par Frédéric Bonnet, agriculteur céréalier dans le Sénonais, un autre projet est en cours d’instruction, à Malay le Grand, avec et c’est une première, du gaz bio méthane injecté directement dans le réseau de distribution. Parti d’une réflexion menée au printemps 2011, suite, a expliqué l’agriculteur, «à une formation organisée par la FDSEA où l’on s’interrogeait sur les possibilités de pérenniser et lisser d’une année sur l’autre nos revenus…», le projet a démarré à l’été 2011, avec un premier diagnostic portant sur le gisement de matières premières, la valorisation et la gestion d’utilisation du matériel. Tous les feux étaient au vert et Frédéric Bonnet s’est lancé : «la ville est souvent un inconvénient pour un agriculteur périurbain comme je le suis, mais en l’occurrence, c’est un atout pour un projet comme ça, avec des réseaux de gaz quasiment au pied de la parcelle où il est très facile de se connecter…» Retoqué une première fois pour cause de points d’information manquants, un nouveau permis de construire vient d’être déposé, avec l’espoir de voir les travaux entamés en 2015, pour une mise en route de la production fin 2016. Avec pour atout, de disposer de 80 % du gisement de matières méthanisables, dans un rayon de 15 kms, le reste, à pas plus de 30 kms. Président du Syndicat Départemental d’Énergies de l’Yonne (SDEY), Jean-Noël Loury a rappelé qu’en la matière, «une cartographie départementale des implantations et des ressources potentielles est à l’étude, l’intérêt étant d’avoir des rayons d’action les plus courts possibles…»
Un projet mené à terme au bout de 9 années de procédure
L’Yonne est aujourd’hui département leader, loin devant les autres départements bourguignons, avec pas moins de 7 installations en place ou en cours de projet, pour une puissance totale de 1,7 MW et une énergie produite de 13,8 GWh, soit la consommation hors chauffage de 2300 ménages. Avec la particularité de compter sur son territoire plusieurs types d’installations : du projet individuel agricole, comme celui installé à la ferme de la «La Pierre Qui Vire», d’une puissance de 30 kW pour 3000 tonnes de substrats, au projet collectif comme à Domecy (250 kW) ou Athie, qui avec une prévision de 600 kW produits, est aujourd’hui la plus grosse unité existante en Bourgogne. Pour l’évoquer, l’un des porteurs du projet, Régis Dondaine, en a rappelé les différentes étapes : des premières réflexions, jusqu’à l’injonction du gaz dans le réseau en août dernier. Au total, pas moins de 9 années pour mener à bien le projet et un parcours semé d’embûches : «on a tout eu : crise financière et frilosité des banques, association de riverains en lutte contre le projet, erreur par les services de la sous-préfecture dans le traitement du dossier de permis de construire…» Mais les deux frères, rejoints par un neveu sur leur exploitation polyculture élevage (bovins et poulets), ont tenu bon et la première tranche de travaux a été finalisée en février dernier. Aujourd’hui,
55 % des apports servant à alimenter le méthaniseur proviennent des différents effluents et inter cultures, le reste, de l’extérieur : «nous avons réussi à contractualiser sur 3 ans, avec 2 gros partenaires collecteurs de déchets installés dans un rayon de 90 kms et aujourd’hui, nous sommes en discussion avec le Conseil régional et le Conseil général pour récupérer les tontes diverses…» Avec pour atout supplémentaire, un accès à l’autoroute A6 à proximité du site. A terme, une douzaine de maisons voisines pourraient être chauffées grâce au gaz biométhane produit, la commune ayant par ailleurs lancé une étude auprès de l’Ademe, pour installer un réseau de distribution au cœur du village et chauffer la mairie, la salle des fêtes, ainsi que les maisons aux alentours.
Un projet en cours de 350 kW, avec injection du gaz directement dans le réseau
Porté par Frédéric Bonnet, agriculteur céréalier dans le Sénonais, un autre projet est en cours d’instruction, à Malay le Grand, avec et c’est une première, du gaz bio méthane injecté directement dans le réseau de distribution. Parti d’une réflexion menée au printemps 2011, suite, a expliqué l’agriculteur, «à une formation organisée par la FDSEA où l’on s’interrogeait sur les possibilités de pérenniser et lisser d’une année sur l’autre nos revenus…», le projet a démarré à l’été 2011, avec un premier diagnostic portant sur le gisement de matières premières, la valorisation et la gestion d’utilisation du matériel. Tous les feux étaient au vert et Frédéric Bonnet s’est lancé : «la ville est souvent un inconvénient pour un agriculteur périurbain comme je le suis, mais en l’occurrence, c’est un atout pour un projet comme ça, avec des réseaux de gaz quasiment au pied de la parcelle où il est très facile de se connecter…» Retoqué une première fois pour cause de points d’information manquants, un nouveau permis de construire vient d’être déposé, avec l’espoir de voir les travaux entamés en 2015, pour une mise en route de la production fin 2016. Avec pour atout, de disposer de 80 % du gisement de matières méthanisables, dans un rayon de 15 kms, le reste, à pas plus de 30 kms. Président du Syndicat Départemental d’Énergies de l’Yonne (SDEY), Jean-Noël Loury a rappelé qu’en la matière, «une cartographie départementale des implantations et des ressources potentielles est à l’étude, l’intérêt étant d’avoir des rayons d’action les plus courts possibles…»