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Charolais

A Créancey pour être évalués

Quarante-trois veaux ont fait leur rentrée la semaine dernière à la station d’évaluation. Ils seront vendus aux enchères en février.

Par Aurélien Genest
A Créancey pour être évalués
Ludovic Gheeraert, de Châtillon-sur-Seine, et son veau Jonas.

Comme l’an passé, la sélection s’est faite directement au sein des élevages. Des prospections ont été réalisées dans une soixantaine d’exploitations. Une belle morphologie, une solide ascendance, de bonnes performances et de très bons index : les quarante-trois veaux retenus ont tout pour réussir. Ces futurs reproducteurs seront proposés à la vente du 13 février au pôle agricole de Créancey. Ludovic Gheeraert, éleveur à Châtillon-sur-Seine, était présent ce mardi 30 septembre pour cette rentrée. Jonas, bovin né le 20 décembre 2013 au sein de son élevage, faisait partie des animaux retenus. «La commission est venue chez moi début septembre, j’ai reçu une réponse positive une dizaine de jours plus tard. C’est une satisfaction d’avoir un veau ici cette année. En 2013, je n’avais pas été retenu» confie l’homme de 32 ans, comptant sur le rendez-vous de février pour promouvoir son élevage et valoriser son bovin. Présent aux ventes de Créancey depuis plus d’une dizaine d’années, l’éleveur châtillonnais voit généralement ses reproducteurs partir à un prix de 3 000 euros.

L’embarras du choix

Les éleveurs acheteurs trouveront le taureau charolais qu’il leur convient le mieux : typé viande ou élevage, mixte ou vêlage facile, ils n’auront que l’embarras du choix en février. Jean-Pierre Godot, président du GIE Charolais évaluation, rappelait l’enjeu cette prochaine vente: «Le choix d’un reproducteur est plus que déterminant dans le contexte actuel, économiquement difficile, où toutes les productions sont touchées. L’impact financier au sein de l’élevage est considérable. Un bon taureau va générer une vingtaine de veaux chaque année pendant cinq ou six ans. Les bénéfices qu’il apportera se ressentiront sur les ventes de broutards, sur l’engraissement des taurillons et sur le tri des femelles de renouvellement, sans oublier les vaches de réforme.
Il ne faudra surtout pas oublier les nombreux atouts de la génétique en cette période plus que difficile»
.

Une meilleure efficacité

La station d’évaluation de Créancey s’est équipée de cinq distributeurs automatiques de concentrés. «Cela faisait un petit moment qu’on en parlait» rappelle Jean-Pierre Godot, «l’investissement a été réalisé par la Chambre d’agriculture de Côte d’Or. Il y  a un double objectif derrière cette installation : un projet sur l’efficacité alimentaire de la station et la possibilité pour les OPA de réaliser divers essais durant la période estivale». Tous les veaux sont désormais équipés d’une puce électronique. Avec ces Dac, la station franchit un nouveau pallier dans la recherche de performances. «Nous allons connaître la quantité exacte de concentrés ingérée par les bovins. Jusqu’à présent, nous raisonnions par case: les chiffres seront donc encore plus précis» poursuit le président du GIE, qui espère une meilleure efficacité au niveau de la digestibilité alimentaire, moins de problèmes d’échauffement au niveau des aplombs et moins d’acidose par une meilleure assimilation du concentré. Suivez la promomtion 2014-2015 en photos et vidéos tout au long de l’évaluation sur www.stationevaluation21.com/.