Point de vue de Jean-Pierre Fleury, président de la FNB
Ça bouge !
N’écoutons plus les prêcheurs de misère en cours de ferme !

Alors que nous sommes une nouvelle fois confrontés à la FCO qui va exiger de trouver les moyens pour limiter au maximum les entraves au commerce et notamment l’expédition des broutards vers le sud de l’Europe, la FNB souhaite vous remercier de l’appui que vous avez apporté par votre mobilisation depuis le mois de mai dernier. A ce jour, il nous paraît important de dresser un point de situation des avancées obtenues et surtout de définir le cap pour les mois à venir.
Le syndicalisme exige ténacité et persévérance. Il faut créer le mouvement, l’inscrire dans la durée, puis le consolider. C’est ce que nous vous proposons.
Concernant les mesures d’urgence, il y a de réelles avancées qui demeurent à concrétiser, notamment l’année blanche, demande portée depuis plusieurs années par la FNB et enfin obtenue par la FNSEA. Dans chaque département, nous demandons aux organisations professionnelles de s’organiser pour que tous les éleveurs qui en font la demande puissent accéder au dispositif du report d’annuités en fin de tableau, conformément aux annonces du Premier Ministre du 3 septembre. Attention de ne pas occulter les dettes fournisseurs qui nécessitent également d’être traitées !
Par ailleurs, où en sommes-nous de l’application des accords du 17 juin 2015 ?
Contrairement à ce que l’on nous dit tous les jours, la hausse des prix, c’est possible !
La pression que nous avons exercée sur les opérateurs pour obtenir un juste prix a permis d’éviter l’effondrement des cours à la suite de la crise grecque. Les entreprises, d’ailleurs ne s’y sont pas trompées et leur volonté, depuis début septembre, de renier leurs engagements pris devant un ministre de la République illustre parfaitement la situation.Le médiateur nommé par le ministre doit dire la vérité. Globalement, la grande distribution a respecté ses engagements. Où est passé l’argent qui était destiné aux éleveurs ?
La bataille pour obtenir le prix juste demeure donc notre première priorité. Il faudra plus cibler nos actions syndicales pour gagner en efficacité. Blocages d’abattoirs ? Boycott des marques industrielles qui ruinent un peu plus les éleveurs jours après jour ? Nous sommes également convaincus qu’il est nécessaire que les producteurs soient à la table des négociations commerciales entre GMS et industriels. A défaut, les éleveurs demeureront immanquablement la variable d’ajustement des arbitrages de l’aval.
Grâce à vos actions, enfin le logo «Viande de France» qui porte des valeurs (origine, qualité sanitaire, bien-être animal, normes environnementales, respect du salaire minimum) est utilisé comme signe de l’origine. Il aura fallu un an et demi pour y parvenir !
La valorisation de l’ensemble de nos viandes impose également une remise en cause immédiate des appels d’offre de la restauration collective (cantines scolaires et des Administrations, hôpitaux, Armées, maisons de retraite) approvisionnée à plus de 70% en viande d’importation. A la veille d’échéances électorales dans nos Régions, nous demandons aux éleveurs de juger les candidats sur leurs engagements à ce sujet.
Dans la feuille de route issue de la table-ronde du 17 juin, un autre sujet prend corps enfin : l’exportation. La plateforme «Viande de France export» devrait être opérationnelle au courant de mois d’octobre. Elle réunit déjà plus d’une vingtaine d’entreprises. Bien évidemment, ce n’est pas la signature des statuts d’une société qui règlera tout.
Mais un nouvel état d’esprit émerge qui ouvre la voie à l’apprentissage de nouveaux savoir-faire et surtout à l’envie de faire. Il n’y a pas de conquêtes possibles sans esprit conquérant !
Enfin, de son côté, l’interprofession a engagé les différents travaux listés dans la feuille de route du 17 juin. Parmi ceux-ci, figure la segmentation rénovée du produit viande associée à un socle qualitatif de base rehaussé, qui a pour objectif de proposer une offre plus lisible pour le consommateur.
Alors…
• Combien de temps, nous Éleveurs, allons supporter des Pouvoirs Publics qui savent et ne disent rien ?
• Combien de temps, nous Éleveurs, allons supporter le non-déréférencement, dans les rayons de la grande distribution, des entreprises industrielles qui nous ruinent ?
• Combien de temps, nous Éleveurs, allons supporter des cotations manipulées par les entreprises ?
• Combien de temps, nous Éleveurs, allons supporter des entreprises qui renient leurs engagements ?
• Combien de temps encore…
C’est à vous d’en décider !
Le syndicalisme exige ténacité et persévérance. Il faut créer le mouvement, l’inscrire dans la durée, puis le consolider. C’est ce que nous vous proposons.
Concernant les mesures d’urgence, il y a de réelles avancées qui demeurent à concrétiser, notamment l’année blanche, demande portée depuis plusieurs années par la FNB et enfin obtenue par la FNSEA. Dans chaque département, nous demandons aux organisations professionnelles de s’organiser pour que tous les éleveurs qui en font la demande puissent accéder au dispositif du report d’annuités en fin de tableau, conformément aux annonces du Premier Ministre du 3 septembre. Attention de ne pas occulter les dettes fournisseurs qui nécessitent également d’être traitées !
Par ailleurs, où en sommes-nous de l’application des accords du 17 juin 2015 ?
Contrairement à ce que l’on nous dit tous les jours, la hausse des prix, c’est possible !
La pression que nous avons exercée sur les opérateurs pour obtenir un juste prix a permis d’éviter l’effondrement des cours à la suite de la crise grecque. Les entreprises, d’ailleurs ne s’y sont pas trompées et leur volonté, depuis début septembre, de renier leurs engagements pris devant un ministre de la République illustre parfaitement la situation.Le médiateur nommé par le ministre doit dire la vérité. Globalement, la grande distribution a respecté ses engagements. Où est passé l’argent qui était destiné aux éleveurs ?
La bataille pour obtenir le prix juste demeure donc notre première priorité. Il faudra plus cibler nos actions syndicales pour gagner en efficacité. Blocages d’abattoirs ? Boycott des marques industrielles qui ruinent un peu plus les éleveurs jours après jour ? Nous sommes également convaincus qu’il est nécessaire que les producteurs soient à la table des négociations commerciales entre GMS et industriels. A défaut, les éleveurs demeureront immanquablement la variable d’ajustement des arbitrages de l’aval.
Grâce à vos actions, enfin le logo «Viande de France» qui porte des valeurs (origine, qualité sanitaire, bien-être animal, normes environnementales, respect du salaire minimum) est utilisé comme signe de l’origine. Il aura fallu un an et demi pour y parvenir !
La valorisation de l’ensemble de nos viandes impose également une remise en cause immédiate des appels d’offre de la restauration collective (cantines scolaires et des Administrations, hôpitaux, Armées, maisons de retraite) approvisionnée à plus de 70% en viande d’importation. A la veille d’échéances électorales dans nos Régions, nous demandons aux éleveurs de juger les candidats sur leurs engagements à ce sujet.
Dans la feuille de route issue de la table-ronde du 17 juin, un autre sujet prend corps enfin : l’exportation. La plateforme «Viande de France export» devrait être opérationnelle au courant de mois d’octobre. Elle réunit déjà plus d’une vingtaine d’entreprises. Bien évidemment, ce n’est pas la signature des statuts d’une société qui règlera tout.
Mais un nouvel état d’esprit émerge qui ouvre la voie à l’apprentissage de nouveaux savoir-faire et surtout à l’envie de faire. Il n’y a pas de conquêtes possibles sans esprit conquérant !
Enfin, de son côté, l’interprofession a engagé les différents travaux listés dans la feuille de route du 17 juin. Parmi ceux-ci, figure la segmentation rénovée du produit viande associée à un socle qualitatif de base rehaussé, qui a pour objectif de proposer une offre plus lisible pour le consommateur.
Alors…
• Combien de temps, nous Éleveurs, allons supporter des Pouvoirs Publics qui savent et ne disent rien ?
• Combien de temps, nous Éleveurs, allons supporter le non-déréférencement, dans les rayons de la grande distribution, des entreprises industrielles qui nous ruinent ?
• Combien de temps, nous Éleveurs, allons supporter des cotations manipulées par les entreprises ?
• Combien de temps, nous Éleveurs, allons supporter des entreprises qui renient leurs engagements ?
• Combien de temps encore…
C’est à vous d’en décider !