Interbev Bourgogne
5ème quartier : rien ne se jette, tout se transforme...
Le 5ème quartier était à l’ordre du jour du conseil d’administration de Interbev Bourgogne, l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce «gisement» de valeur bien réel, qui peut améliorer la compétitivité des abattoirs. A condition qu’ils aient les moyens d’en assurer le traitement.

On en parle peu et on a bien du mal à en trouver une définition satisfaisante, pourtant le 5ème quartier représente un gisement de valorisation et un facteur de compétitivité non négligeable pour les abattoirs. Interbev Bourgogne, lors de son dernier conseil d’administration a décidé de lever le voile sur cette notion en présentant à ses membres les résultats d’une étude particulièrement fouillée, sur la valorisation du 5ème quartier des filières bovines, ovines et porcine en France.
Cette étude, réalisée par un cabinet indépendant, montre que la maîtrise financière et technique de ces abats, déchets et co-produits, est étroitement corrélée à leur niveau de valorisation, sachant que leur traitement représente un coût important pour des entreprises qui doivent s’équiper en conséquence.
[INTER]Une consommation humaine en baisse[inter]
Le 5ème quartier est [I]«concept historique qui ne bénéficie pas d’une définition précise»[i]. L’étude s’est intéressée aux abats, aux produits tripiers et aux co-produits, y compris les cuirs et les peaux. Le [I]«gisement»[i] des co-produits et abats est important.
Chaque étape, de l’abattage à la découpe assure son lot co-produits, d’abats et de sous-produits qui se segmentent en fonction de leur nature et de leur destination. On distingue ainsi les abats de toutes espèces, essentiellement valorisés à l’export, les produits qui vont être transformés et ou destinés à la charcuterie (abats, triperie et boyauderie), la consommation des ménages et le reste, qui va majoritairement au pet food (la nourriture animale).
En charcuterie, ce sont les abats de porcs qui sont principalement utilisés, mais force est de constater que pour les abats en général, la consommation des ménages tend à baisser et suit les courbes de la pyramide des âges. Les produits tripiers attirent peu les jeunes générations.
En revanche à l’export, la tendance est nettement à l’augmentation de la demande, car ces produits restent plus accessibles en terme de prix. Les principaux acheteurs étant la Chine, la Russie et l’Afrique.
[INTER]Un marché très concentré[inter]
Autre caractéristique du secteur: la concentration. Trois opérateurs dominent le marché : Saria (opérateur allemand qui domine le marché européen), Akiolis et Monnard Verdanet. On trouve ensuite quelques opérateurs plus spécialisés comme les gélatiniers, ceux qui valorisent le sang, le suif, etc.
A noter que certaines niches comme la chimie fine et l’opothérapie (traitements par les glandes, les tissus, les hormones...) utilisent peu de volumes mais assurent une très forte valeur ajoutée. Les principaux fournisseurs de ces co-produits restent les unités d’abattage les plus importantes, qui ont la capacité de séparation, stockage et pré-traitement de ce type de produits. Les principales industries concernées par l’utilisation de ces produits sont les industries cosmétiques, les industries biochimiques/les bio-industries et les industries pharmaceutiques et vétérinaires.
Parmi les voies de valorisation d’une grande partie des produits du 5ème quartier on trouve les pet food (72%), le reste allant à la production de fertilisants, à la production d’énergie et à la fabrication de gélatine.
L’industrie des Pet food, très importante en France, s’approvisionne aussi bien en produits d’origine animale, qu’en produits d’origine végétale, avec deux majors sur ce créneau porteur : Mars Royal Canin et Nestlé Purina. D’autres perspectives s’ouvrent pour la production de bio-carburant à partir de graisses animales notamment.
Dans ce paysage dominé par les industriels de la viande, la situation en France est très hétérogène. Les pistes de valorisation ne manquent pas, mais il faut pouvoir y consacrer des moyens importants.
En plus, la bonne qualité et la valorisation des produits du 5ème quartier reste liée aussi à des aspects réglementaires, au bon état sanitaire du troupeau, à l’ampleur des saisies d’abats, avec des distorsions très importantes constatées en fonction des établissements.
Pourtant, à l’échelle française, les montants concernés ne sont pas négligeables, de 6 à 9% du CA de la viande, hors coûts d’élimination et sur les marchés. L’offre ne suit pas toujours une demande en croissance, à l’export surtout. Le marché mondial donne le ton et dans un domaine où trois opérateurs concentrent la demande, c’est celui qui maîtrise la valorisation qui fait le prix.
Cette étude, réalisée par un cabinet indépendant, montre que la maîtrise financière et technique de ces abats, déchets et co-produits, est étroitement corrélée à leur niveau de valorisation, sachant que leur traitement représente un coût important pour des entreprises qui doivent s’équiper en conséquence.
[INTER]Une consommation humaine en baisse[inter]
Le 5ème quartier est [I]«concept historique qui ne bénéficie pas d’une définition précise»[i]. L’étude s’est intéressée aux abats, aux produits tripiers et aux co-produits, y compris les cuirs et les peaux. Le [I]«gisement»[i] des co-produits et abats est important.
Chaque étape, de l’abattage à la découpe assure son lot co-produits, d’abats et de sous-produits qui se segmentent en fonction de leur nature et de leur destination. On distingue ainsi les abats de toutes espèces, essentiellement valorisés à l’export, les produits qui vont être transformés et ou destinés à la charcuterie (abats, triperie et boyauderie), la consommation des ménages et le reste, qui va majoritairement au pet food (la nourriture animale).
En charcuterie, ce sont les abats de porcs qui sont principalement utilisés, mais force est de constater que pour les abats en général, la consommation des ménages tend à baisser et suit les courbes de la pyramide des âges. Les produits tripiers attirent peu les jeunes générations.
En revanche à l’export, la tendance est nettement à l’augmentation de la demande, car ces produits restent plus accessibles en terme de prix. Les principaux acheteurs étant la Chine, la Russie et l’Afrique.
[INTER]Un marché très concentré[inter]
Autre caractéristique du secteur: la concentration. Trois opérateurs dominent le marché : Saria (opérateur allemand qui domine le marché européen), Akiolis et Monnard Verdanet. On trouve ensuite quelques opérateurs plus spécialisés comme les gélatiniers, ceux qui valorisent le sang, le suif, etc.
A noter que certaines niches comme la chimie fine et l’opothérapie (traitements par les glandes, les tissus, les hormones...) utilisent peu de volumes mais assurent une très forte valeur ajoutée. Les principaux fournisseurs de ces co-produits restent les unités d’abattage les plus importantes, qui ont la capacité de séparation, stockage et pré-traitement de ce type de produits. Les principales industries concernées par l’utilisation de ces produits sont les industries cosmétiques, les industries biochimiques/les bio-industries et les industries pharmaceutiques et vétérinaires.
Parmi les voies de valorisation d’une grande partie des produits du 5ème quartier on trouve les pet food (72%), le reste allant à la production de fertilisants, à la production d’énergie et à la fabrication de gélatine.
L’industrie des Pet food, très importante en France, s’approvisionne aussi bien en produits d’origine animale, qu’en produits d’origine végétale, avec deux majors sur ce créneau porteur : Mars Royal Canin et Nestlé Purina. D’autres perspectives s’ouvrent pour la production de bio-carburant à partir de graisses animales notamment.
Dans ce paysage dominé par les industriels de la viande, la situation en France est très hétérogène. Les pistes de valorisation ne manquent pas, mais il faut pouvoir y consacrer des moyens importants.
En plus, la bonne qualité et la valorisation des produits du 5ème quartier reste liée aussi à des aspects réglementaires, au bon état sanitaire du troupeau, à l’ampleur des saisies d’abats, avec des distorsions très importantes constatées en fonction des établissements.
Pourtant, à l’échelle française, les montants concernés ne sont pas négligeables, de 6 à 9% du CA de la viande, hors coûts d’élimination et sur les marchés. L’offre ne suit pas toujours une demande en croissance, à l’export surtout. Le marché mondial donne le ton et dans un domaine où trois opérateurs concentrent la demande, c’est celui qui maîtrise la valorisation qui fait le prix.
Cuirs et peaux : les veaux ont la cote
La filière veau intéresse tout particulièrement les tanneurs français qui travaillent essentiellement dans le haut de gamme. Encore faut-il assurer la production de cuirs de qualité pour une industrie du luxe particulièrement exigeante.
C’est l’abatteur qui commercialise les peaux, mais leur qualité dépend de nombreux facteurs qui relèvent des choix et des compétences de l’éleveur : la race, le mode d’engraissement, le mode d’élevage, les conditions d’hébergement des animaux, l’absence de stress, la nourriture, la maîtrise du parasitisme.
Dans la filière veaux, certains opérateurs ont entrepris une démarche d’accompagnement des élevages pour assurer une meilleure qualité et une meilleure traçabilité des peaux destinées aux tanneries spécialisées dans le haut de gamme.