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Journées bâtiments

4/4 Des constructions et des réflexions

Par Aurélien Genest
4/4 Des constructions et des réflexions
Benoît Fournier, ici à gauche aux côtés de Jean-François Dessolin.
Le confort, la priorité
Le Gaec de Mandinet, à Bourberain près de Fontaine-Française, faisait lui aussi partie des exploitations qui ouvraient leurs portes la semaine dernière. Un trentaine de visiteurs ont pu apprécier les logettes creuses paillées mises en place par Paul, Benoît et Nicolas Fournier, qui font du confort de leurs vaches laitières leur grande priorité. Leurs logettes sont ainsi remplies d’un mélange de paille broyée et de sciure de bois blanc, à l’exception de bois de chêne considéré comme «trop agressif» pour les mamelles. «Ce mélange diminue considérablement le développement des bactéries, nous avons progressé en qualité de lait, les mammites se font très rares et notre taux cellulaire a fortement chuté» relève Paul Fournier. Si cette technique demande du temps supplémentaire en entretien, les éleveurs signalent une traite plus rapide, les vaches étant particulièrement propres. La démarche de la famille Fournier ne s’arrête pas là : maréchal-ferrant et pareur de bovins, Nicolas Fournier a déposé un brevet sur une logette ergonomique qu’il a conçue lui-même : «J’ai l’ai réalisée pour qu’elle corresponde parfaitement au mouvement naturel de la vache. Il m’a fallu, tout d’abord, séparer le confort de forme et de structure. La forme représente la matelassure et doit être choisie en fonction du lieu environnemental de l’exploitation et de la main d’œuvre disponible. Le confort de structure est primordial, il correspond aux limites de la logette définie par des tubes. Le fonctionnement de cette logette est basé sur un travail à l’épaule. Cela permet à l’animal en position statique de n’avoir aucune contrainte, qu’il soit debout ou couché. En mouvement, pour se coucher, l’animal descend la pointe de l’épaule à la verticale, il n’y a donc pas de gêne. Au levé, l’animal se jette vers l’avant. L’angle réalisé sur la partie inférieure de ma structure laisse la liberté de mouvement. Pour éviter la reptation des animaux, j’ai réalisé un arrêtoir au niveau des épaules, mais supprimé à l’endroit du pectoral. Cela laisse à l’animal la liberté de mouvement pour ses membres antérieurs. La bascule pour le lever n’est également pas une contrainte car elle s’effectue juste au-dessus. Dans toutes les positions, l’animal est libre. Le réglage demandé par l’agriculteur est précis car l’on travaille avec l’épaule de l’animal qui est partie intégrante de l’ossature».

1/4 Des constructions et des réflexions
2/4 Un plan sans accroc
3/4 Zéro paille !