Les groupements de développement agricole (Geda) recrutent du monde pour la « rentrée ». La Chambre d'agriculture de Côte-d'Or lance un appel à toutes les personnes susceptibles d'être intéressées.
La Côte-d'Or compte une douzaine de Geda sur son territoire, chacun est composé d'une trentaine d'adhérents. Ces lieux d'échanges et de réflexions permettent de progresser à tout niveau sur son exploitation. Sept conseillers de la Chambre d'agriculture assurent l'animation de chaque groupe, à l'image de Dimitri Deher, qui intervient dans les Geda de la Tille, des Hautes Côtes, et de Terres Dijonnaises : « Nous avons une double casquette entre l'animation et le conseil. Des préconisations phytosanitaires et de l'accompagnement technico-économique sont au programme, nous allons jusqu'aux calculs des marges brutes et des coûts de production ».
Tout pour faire
La Chambre d'agriculture vient de restructurer ses offres de conseil en individuel ou en collectif afin de les adapter aux profils et aux besoins de chacun, en conventionnel comme en agriculture biologique. « Notre philosophie, c’est la rentabilité des exploitations agricoles avant tout », souligne Jérémie Blas, chef du service production végétales, « c'est aussi une réflexion de l’analyse de risques sur le changement climatique : quels changements opérer pour maintenir ses revenus demain ? Évidemment, nous n’avons pas réinventé l’eau chaude, nos préconisations sont basées sur des observations terrain, avec plus de 30 bulletins techniques, deux guides cultures, un guide colza et fertilisation. Des tours de plaine ont lieu tout au long de la campagne. Deux plateformes d’expérimentations ont été mises en place, en plaine et sur le plateau ». Au-delà de la technique et de l’agronomie, les préconisations de la Chambre d'agriculture sont à retrouver sur application mobile ou par mail. Des stations météos connectées sont proposées en option, tout comme un pilotage de l’irrigation et de la modulation de la fertilisation azotée par satellite. Et depuis peu, des bulletins économiques « Mes marchés » sont aussi à disposition.
Des nouveautés
Jérémie Blas fait part d'une autre nouveauté dans l'offre de service de la Chambre d'agriculture : « nous développons le conseil individuel agronomique et/ou économique, le fonctionnement est similaire à celui des Geda actuels mais il n'y a pas l'effet de groupe ni d'échanges avec d'autres exploitants. Nous réalisons des suivis de parcelles et des tours de plaine à la carte. Cela peut intéresser certaines personnes : nous sommes bien sûr disponibles pour tout renseignement ! Adhérer aux conseils de la Chambre d’agriculture, c’est l’assurance d’un conseil indépendant économique et agronomique, être au courant en avant première sur la Pac, les formations Vivea, les MAEC, les aides PSN... Dernière information importante : la première année de souscription est gratuite ! ». Contacts : Dimitri Deher (06 33 90 61 72, Geda Tille, Geda des Hautes Côtes, Geda Terres Dijonnaises), Hector Mussillon (06 71 81 01 79, Aignay-Baigneux-Recey, Nord21), Arnaud Pillier (06 87 76 30 98, Geda Agro Plus, Ceta du Dijonnais), Laetitia Morge (07 50 67 45 70, Ceta d’Is), Maxime Richard (06 87 85 07 26, bassin d'Armançon-Époisses-Auxois), Vincent Maurice (06 07 84 91 57, Gerfab-bio).
Témoignages
Paroles d'un président...
Philippe Gransagnes, agriculteur à Quetigny, préside le Geda Terres Dijonnaises depuis 2019. Ce producteur céréalier revient sur son parcours et livre son ressenti : « J'avais succédé à Bertrand Franet à ce poste, sachant que je faisais partie du Geda depuis dix ans. J'avais rejoint ce groupement dès mon installation, avec l'idée d'obtenir des informations techniques et réglementaires qui me seraient utiles dans mon quotidien, en complément de celles que je reçois régulièrement par le biais de ma coopérative. Je suis aujourd’hui très satisfait : faire partie d'un Geda est très enrichissant, nous profitons des connaissances et des expériences de chacun. Cinq à six tours de plaine sont proposés chaque année, nous tenons notre assemblée générale en hiver et un repas entre nous est organisé à la fin de chaque campagne, c'est très sympa. D'ailleurs, pour moi, un Geda, c'est à la fois de la technique et de la convivialité ».
...et d'un adhérent
Jean-Sébastien Juret, exploitant agricole à Chaignay, adhère au Geda de la Tille depuis 2014 et partage visiblement la même vision que Philippe Gransagnes : « Je suis entré dans ce collectif dès mon installation, moi aussi. Mon père y était déjà et cela m'a d'autant plus motivé. Tout est centré autour du partage, dans les domaines de l'agronomie et de l'économie, principalement. Les échanges se font facilement entre nous, nous ne sommes jamais dans la critique ni le jugement ». Jean-Sébastien Juret est pleinement satisfait des avantages procurés par le Geda : « nous devenons plus performants dans nos structures. Ensemble, nous trouvons les meilleures solutions. Une chose est certaine : je ne quitterai jamais ce Geda, les avantages sont bien trop nombreux... J'ai acheté un semoir pour travailler en semis direct : je ne l'aurais sûrement jamais fait si je ne faisais pas partie de ce groupe qui est l'un des pionniers dans cette technique. Nous sommes aujourd’hui une trentaine d’adhérents : nous avions perdu quelques membres il y a quelques temps mais nous venons de retrouver plusieurs jeunes. C'est de bon augure pour tout le monde ! ».
