Nous l’avions rencontré le mois dernier pour des problèmes de sangliers dans ses nourrisseurs. Franck Jeannin, qui lançait un appel aux abonnés de Terres de Bourgogne, espère avoir trouvé la solution.
La vidéo postée le 22 avril sur la page Facebook du journal a rencontré un grand succès avec près de 200 000 vues et plus de 300 commentaires. « Je ne pensais pas qu’il allait y avoir autant de réactions. C’est la preuve qu’il y a un vrai problème, je ne suis pas le seul à avoir des sangliers qui viennent dans les nourrisseurs », confiait Franck Jeannin, il y a quelques jours. L’éleveur du village de Chazilly a bien pris note de plusieurs conseils d’internautes, mais un certain nombre de pistes avaient déjà été tentées ces années passées, et toutes étaient restées vaines. Le Côte-d’Orien a testé, depuis, les deux idées qu’il mûrissait lors de notre première rencontre. La première est la mise en place d’un rouleau en acier positionné environ 20 cm plus haut que l’aliment : « les sangliers ne peuvent plus monter à l’intérieur et n’ont pas accès à la nourriture. Cela a l’air de fonctionner pour le moment, mais ce système montre ses limites : les bovins de moins de cinq mois ne peuvent pas se nourrir non plus car ils ne sont pas assez grands… Mes plus jeunes bêtes ne sont donc pas dans le pré où j’ai installé ce rouleau. Et même si je pouvais m’en douter : le problème n’est que déplacé car désormais, c’est mon voisin qui rencontre un nombre grandissant de soucis avec ces sangliers ». Franck Jeannin a également investi dans trois effaroucheurs plus couramment utilisés aux abords de poulaillers : « je n’étais vraiment pas convaincu quand je les ai commandés, mais je suis prêt à tout pour trouver une solution à cette problématique. Ces effaroucheurs ont été installés sur trois autres nourrisseurs, les résultats semblent être au rendez-vous ! Ces petits boîtiers munis d’une batterie solaire émettent de la lumière, des aboiements de chiens et des tirs de chasseurs quand ils détectent un mouvement la nuit. Il n’y a plus de traces de sangliers depuis plus de trois semaines : à voir si cela se confirme dans la durée car ces bêtes sauvages sont malignes et pourraient vite comprendre le « truc » … J’avais peur que cela gène dans le même temps les bovins, mais ce n’est pas le cas ».