Chambre d'agriculture
Vigne de Beine, dossiers installation, loup... Ce qu'il faut retenir de la session 2/2

Christopher Levé
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Lors de la session de la Chambre d'agriculture de l'Yonne, le 15 septembre, Arnaud Delestre, le président, a abordé divers dossiers, dont le projet de restructuration de la vigne de Beine, la nouvelle gestion à venir des dossiers installation, ou encore celui sur le loup. 

Loup
La Chambre renforce son accompagnement pour les éleveurs impactés par le loup. Ici une illustration avec un loup en captivité (crédit photo : P.Massit/ONCFS).

Arnaud Delestre, président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne, a annoncé, à l’occasion de la session le 15 septembre dernier, un projet de restructuration de la vigne de Beine de la Chambre. « Elle a été plantée pour accompagner les besoins en greffons des viticulteurs lors de la croissance du vignoble entre 1974 et 1981, puis en 2015 pour travailler sur les maladies du bois. Aujourd’hui, le vignoble est vieillissant, les rendements sont faibles et ses performances ne sont plus satisfaisantes », explique-t-il. « Ce dispositif expérimental est une opportunité pour structurer un projet d’envergure, le positionner dans le paysage régional et national de la recherche et du développement, couvrant plusieurs thématiques à anticiper et actuelles, comme le changement climatique ».
Parmi les autres sujets abordés, celui de la nouvelle gestion à venir des dossiers installation. En effet, à l’occasion de la mise en œuvre de la nouvelle PAC, des changements majeurs sont opérés en matière d’accompagnement à l’installation. « Jusqu’alors, la DJA était portée et gérée par l’État (au niveau départemental). À partir de 2023, ce seront les régions qui géreront ce dossier », indique le président de la Chambre.
Pour l’heure le nouveau règlement qui sera mis en place par le Conseil régional BFC n’est pas encore connu, pas plus que le circuit de gestion des dossiers à partir du 1er janvier et les missions qui seront confiées aux Chambres d’agriculture.
À noter que le nombre d’installations a augmenté cette année. Il s’approcherait de 70 contre 50 habituellement. Une bonne nouvelle pour le renouvellement des générations et la pérennisation de l’agriculture icaunaise.

De nouvelles attaques de loup

Enfin, un point sur le vaste dossier loup a été fait. « Deux éleveurs des secteurs de Noyers et Avallon ont à nouveau subi des dégâts de grands canidés. La Chambre a accompagné les éleveurs ayant subi leurs premières attaques pour les informer, les guider dans leurs démarches et dans la prévention », confie Arnaud Delestre.
Aussi, le président de la Chambre a énoncé les divers engagements, sur des chantiers à conduire ou poursuivre, qui ont été pris par la sous-préfète de l’Yonne : améliorer la circulation de l’information à tous les éleveurs en cas d’attaques, faire évoluer le zonage, revoir le barème d’indemnisation des animaux, s’assurer de l’utilisation de l’ensemble des pièges photos et clôtures disponibles, permettre (dans la mesure du possible) aux vétérinaires d’assister à certaines expertises et veiller à des retours plus rapides vers les éleveurs, et communiquer sur les chiens de protection auprès des riverains et usagers du territoire.
Suite aux attaques de loup sur une partie du département, la MSA met en place un groupe où tous les agriculteurs qui se sentent concernés peuvent se rendre pour libérer la parole. La première réunion se déroulera le vendredi 30 septembre 2022, de 14 heures à 16 heures, à Nitry (salle du foyer socio culturel, à côté de la Mairie). Pour s’inscrire, contacter Fabienne Muris au 06 03 43 63 65 ou par mail : muris.fabienne@bourgogne.msa.fr.
La Chambre renforce aussi son accompagnement avec une formation « travailler avec son chien de protection du troupeau » (les dates sont encore à définir), mais également avec un appui au développement du dispositif des louvetiers, ainsi qu’une participation aux consultations à venir sur le futur plan loup post 2023 pour une meilleure adaptation aux zones de plaine.