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Journées bâtiments

3/4 Zéro paille !

Par Aurélien Genest
3/4 Zéro paille !
Hubert Develle (à droite, aux côtés d’Édouard Bénayas) n’utilise pas de paille dans son nouveau bâtiment.
Le Gaec Develle, à Saussey dans le canton d’Arnay-le-Duc, ouvrait ses portes mercredi 27 janvier. Une soixantaine de visiteurs, principalement des éleveurs du secteur, ont pu découvrir la nouvelle stabulation logettes caillebotis d’Hubert Develle, qui travaille avec son fils Julien et son neveu Sébastien dans un élevage comptant 230 vaches allaitantes (140 Limousines, 60 Charolaises et 30 Parthenaises). «Ce système de logettes caillebotis en élevage allaitant est très rare dans le département» souligne Edouard Bénayas, conseiller à la Chambre d’agriculture de Côte d’Or. Une telle installation permet aux éleveurs de réaliser d’importantes économies de paille. «C’était clairement l’objectif recherché» reconnait Hubert Develle, «avant, nous passions l’été à la paille, nous allions la chercher à 35 km d’ici. L’hiver, il fallait sortir le fumier... C’était très contraignant. Après avoir réfléchi et échangé avec plusieurs laitiers, nous avons opté pour ce système qui nous satisfait pleinement aujourd’hui. Nous comptons réaliser le même dans le bâtiment qui se trouve en face de celui-ci». Ce surplus d’investissement par rapport à une aire paillée (coût de 85 000 euros en comptant la fosse, les caillebotis et les dalles pour 48 logettes) n’a pas freiné les éleveurs qui estiment à huit ans leur retour sur investissement (en prenant en compte le prix actuel de la paille). Hubert Develle a également opté pour du caoutchouc à la surface de ses logettes : «cette matière est cinq fois moins chère que le matelas qui, lui, peut se déformer et de ce fait engendrer des problèmes». L’éleveur fait part d’une très bonne adaptation de ses vaches pour ces logettes, à l’exception de ses Charolaises, encore un peu «frileuses». Cette installation a également généré un gain de temps de travail non négligeable (curage et paillage). Comme lors des autres portes-ouvertes de cette semaine, un point économique a été dressé sur le plan bâtiment. Edouard Bénayas a rappelé l’aide de base de 2015 (80 000 euros éligibles à 40%) qui devrait être logiquement reconduite cette année : «nous attendons une validation de la Région d’ici un mois sur les règles précises, les soutiens devraient être à peu près à l’identique, donc relativement intéressants. Les taux de financement ne devraient pas beaucoup bouger. Seuls les axes de priorité et axes éligible pourraient légèrement évoluer suite à la fusion des régions. En plus de cette aide de base, il existe plusieurs sur-plafonds en fonction de plusieurs critères : l’aménagement intérieur, le matériau bois, d’éventuels contrats en engraissement, si l’agriculteur est en bio, ou JA. C’est un peu du cas par cas».

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2/4 Un plan sans accroc
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