Productions végétales
Le matin les oignons, l'après-midi les moissons

AG
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Les récoltes battent leur plein dans le val de Saône, là où les légumes côtoient les céréales et les oléo-protéagineux.

 

Le matin les oignons, l'après-midi les moissons
Valentin Mancini « jonglera » avec plusieurs cultures ces prochaines heures, dans ses champs aux Maillys.

Ça y est, on y est. Le pic d'activités a sonné pour les producteurs céréaliers. Valentin Mancini, jeune agriculteur de 25 ans aux Maillys, ne dira certainement le contraire, puisqu'il récoltera ses 20 ha d'oignons dans le même temps : « Les températures ne doivent pas être trop élevées donc nous nous en occuperons le matin, jusqu'aux environs de 11 heures. Ensuite, ce sera place aux moissons, avec des journées qui seront forcément bien remplies ». L'actuel président JA du canton de Saint-Jean-de-Losne a récolté son orge d'hiver le 20 juin avec un résultat satisfaisant : « le rendement final est de 72 q/ha, soit 2 q/ha de plus que l'an passé, avec KWS Faro comme unique variété. La qualité est au rendez-vous avec 84 en calibrage et 11,3 en protéines, tout partira donc en brasserie ». Le reste des productions devrait également afficher de bons résultats. « Nous en prenons le chemin, mais tant que ce n'est pas récolté, il faut faire attention aux mauvaises surprises... », tempère Valentin Mancini, qui a peut-être déjà « attaqué » son colza à l'heure où sortira cette édition de Terres de Bourgogne. 

Interrogations sur le blé

Le jeune exploitant se lance dans un état des lieux de ses cultures : « le colza est prometteur, ce devrait être la deuxième culture que je récolterai. Ma seule inquiétude venait d'une parcelle qui marquait le pas après une levée difficile, mais les plantes se sont très bien rattrapées depuis. Le blé, je ne sais pas quoi en penser : nous jugerons plus tard l'impact des fortes températures. En tout cas, il tourne très vite en ce moment... La moutarde est belle mais sans plus, j'espère néanmoins atteindre 15q/ha, d'autant que le prix est attractif cette année avec un contrat à 2000 euros/t. Ma déception vient des semis : je me suis sans doute trop précipité avec la météo indécise que nous avions à ce moment-là. La moutarde est un peu claire à certains endroits, c'est dommage. Quant aux orges de printemps, elles sont magnifiques. J'espère qu'elles le seront également dans la benne ».

Un prix en hausse

Valentin Mancini mise avant toute chose sur ses oignons, la culture la plus rémunératrice sur sa ferme : « une belle récolte est annoncée, s'il n'y a pas de mauvaises surprises encore une fois... Nous devrions débuter autour du 1er juillet, c'est donc imminent. Les maladies ont été contenues ces derniers mois, et plus précisément le mildiou qui ne demandait qu'à se développer. Beaucoup de surveillance et d'interventions ont été nécessaires, sans oublier l'irrigation. Cette année est marquée par une envolée des prix car des oignons, il en manque sur le marché. De 170 euros la tonne il y a deux ans, les tarifs sont montés à 200 euros/t en 2022 et pour cette campagne, nous entendons parler de prix entre 250 et 300 euros/t »