Montbéliarde

La barre mythique des 100 000 kg

C'est un rituel depuis plus de 40 ans : les Montbéliardes qui dépassent les 100 000 kg de lait dans leur carrière sont mises en avant et leurs propriétaires reçoivent des statuettes à l'effigie de leurs vaches. Un rendez-vous organisé au lycée la Barotte de Châtillon-sur-Seine a été l'occasion de se pencher sur ces animaux « hors normes ». Cédric Fourcade, directeur de Montbéliarde Association, a révélé que seulement 4 vaches sur 10 000 réalisaient cette performance : « Atteindre ce niveau de production est donc exceptionnel ! En moyenne, une dizaine de lactations sont nécessaires pour y arriver. Ces Montbéliardes sont généralement âgées entre 12 et 15 ans. Par cette remise de statuettes, nous mettons en avant la longévité de notre race, qui est un atout à préserver et à cultiver. Cela va sans dire : une vache qui dure dans le temps est une vache rentable ».

Des vaches d'exception

Si le « palmarès » 2022 n'a pas souri aux Côte-d'oriens (toutes les statuettes ont pris la direction de la Saône-et-Loire), treize vaches du 21 ont déjà été décorées dans le passé. Cinq d'entre elles proviennent d'un seul et même élevage : le Gaec de la Montbéliarde, à Époisses. L'une de ses vaches, née en 2002 et récompensée en 2014, détient même le record départemental avec une production de 116 607 kg de lait ! « Un autre fait marquant de cette exploitation vient du fait que trois vaches de la même famille, en l'occurrence la fille, la mère et la grand-mère, ont chacune dépassé les 100 000 kg de lait. C'est très rare », observe Cédric Fourcade. La dernière statuette décernée à un élevage de Côte-d'Or date de l'an passé : la SCEA des 4 Chênes (Villotte-sur-Ource) avait reçu le trophée grâce à une production de 107 344 kg pour l'une de ses Montbéliardes, au fruit de 13 lactations. Sept autres animaux côte-d'oriens ont déjà figuré au classement, ceux-ci provenaient de l'EARL Drot Bourdieu-Normand, à Beaune (115 092 kg, 2018), de l'exploitation d'Odile Fourney, à Renève (108 090 kg, 2008), du Gaec de la Source, à Mornay (105 030 kg, 2008), de l'Abbaye de Citeaux (103 642, 2015), du Gaec Laporte, à Savoisy (104 166 kg, 2004), du Gaec Forey Frères, à Fromenteau (103 092 kg, 2017) et du Gaec du Mont Lassois, à Etrochey (102 859 kg, 2013).

Une belle promotion

Cette journée du 17 mars a aussi permis de revenir sur une année 2022 riche en sorties. Les éleveurs ont été félicités pour la préparation et la présentation d'animaux en concours. Le rendez-vous départemental de la fête du lait, à Fromenteau, a été le point d'orgue de la dernière campagne avec la bagatelle de douze élevages participants (Gaec des Forges, Gaec de Blessey, Gaec Bret, Gaec du Mont Lassois, Chantal Jacquet, Gaec Buntz, SCEA des 4 Chênes, EARL des Lochères, Gaec des 3 Provinces, Gaec Tournier, EARL Verne et Gaec de la Goule). L'année 2023 démarre sur des chapeaux de roue avec le concours national, qui se tient du 30 mars au 2 avril à la Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie. Deux élevages côte-d'oriens seront de la partie avec Bastien Lerat (Villers-les-Pots) et Chantal Jacquet (Riel-les-Eaux). Baptiste Jacquet, qui était présent à l'assemblée de Châtillon, défendra les couleurs de son département avec Pyrénées, une vache en première lactation faisant partie des tout meilleurs animaux du troupeau familial composé de 130 Montbéliardes. Le jeune homme de 22 ans fera le déplacement avec sa compagne Noémie Taulle, avec qui il s'était déjà rendu à la fête du lait : « Pyrénées présentait les minimas pour se rendre au National. C'était l'occasion pour nous de prendre de petites vacances, de sortir de la ferme et de passer un nouveau bon moment avec d'autres éleveurs ». Après une visite du Gaec du Mont Lassois, à Étrochey, les participants de cette journée d'études se sont donné rendez-vous le 13 avril, pour une visite du Gaec Leclère dans l'Yonne, élevage avec un atelier de transformation de produits laitiers type Soumaintrain, Chaource, produits frais et une activité de vente directe de viande et charcuterie.