Simmental
Vivement les 6 et 7 avril !

AG
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Les éleveurs de Simmental Française, réunis en assemblée générale, font part d’un bel engouement pour leur concours interrégional du premier week-end d’avril.

Vivement les 6 et 7 avril !
Lors de la rencontre du 13 février, à Avot.

Un chouette rendez-vous se profile pour les éleveurs de Simmental Française. Un concours interrégional figure en effet sur leur agenda. « Le rendez-vous est donné samedi 6 et dimanche 7 avril au pôle agricole de Pouilly-en-Auxois. Nous serons en compagnie des trois autres races laitières de Côte-d’Or », présente Michel Menestrier, président du syndicat. Les épreuves dédiées à la Simmental seront ouvertes aux élevages départementaux mais aussi à leurs homologues du Grand-Est : « des invitations ont été envoyées en Haute-Marne, dans le Doubs, dans le Jura… La moitié des 120 vaches laitières attendues à Pouilly devraient être des Simmental », poursuit l’éleveur de Villy-en-Auxois. Celui-ci a observé un bel engouement au sein de ses troupes, réunies le 13 février en assemblée générale à Avot : « tout le monde à hâte d’y être. Ces moments très conviviaux, qui assurent la promotion de notre race, sont toujours les bienvenus. Évoluer avec les autres éleveurs laitiers du 21 sera très sympa. Nous aurons aussi une vente de génisses génotypées de race Simmental. Cette vente à la bouteille, qui réunira quatre ou cinq animaux, aura lieu le dimanche après-midi ». Le concours Simmental du Sia, qui a eu lieu ce mardi à Paris (voir résultats dans cette édition), a lui aussi alimenté les discussions. Il a également été question de « technique » : le président du syndicat s’est notamment félicité d’une production laitière en hausse et d’une utilisation assidue du génotypage par les adhérents.

Oui, mais…

Pour les points positifs, on en restera là… L’actualité agricole et les récentes manifestations ont été abordées lors de cette réunion. « Tous les éleveurs se posent bien des questions », reconnaît Michel Menestrier, « le plus grand souci, chez nous, ce sont les projets qui sont en stand-by sur nos fermes : les installations et les investissements sont au point mort. Les taux d’intérêt sont élevés mais surtout, nous déplorons un manque de perspectives dans notre métier. C’est très inquiétant pour l’avenir… Les prix actuels ne permettent pas d’investir, c’est le fond du problème. Les charges ont augmenté beaucoup plus que le prix du lait, cela ne permet pas de dégager du revenu ». Le président du syndicat Simmental formule un vœu : « que les grands groupes arrêtent de nous écraser » : « leurs charges augmentent mais les nôtres aussi ! Les éleveurs n’acceptent plus d’être les dindons de la farce. Il nous faut des avancées. Nous allons avoir des aides temporaires, toujours bonnes à prendre, mais elles ne régleront pas le problème de fond. Ce n’est pas spécifique à la Simmental, mais plutôt à tous les laitiers et même l’élevage en général ».

Une visite pour terminer

L’EARL Deschamps, à Grancey-le-Château, a proposé la visite de son troupeau de 60 vaches après le déjeuner. Un modèle très économique, avec une ration tout herbe permettant de limiter les concentrés, a été présenté aux adhérents. « Philippe Deschamps, qui est en AOP Époisses, adapte son système aux potentiels de sa ferme. Autrement dit, il produit avec ce qu’il a », retient Michel Menestrier, « sa production de lait est dans une moyenne basse mais les achats extérieurs sont très peu nombreux, donc ça passe ! La mixité de notre race a été illustrée lors de ce rendez-vous, avec une valorisation des veaux et des vaches de réforme ».