Salers
Rendez-vous au Sommet

AG
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Lionel Lachot, éleveur à Villerberny, participe au concours national Salers la semaine prochaine à Cournon.

Rendez-vous au Sommet
Ulque sera en lice mardi dans la catégorie des mâles de moins de deux ans.

Le Sommet de l'Élevage arrive à grands pas, l'évènement se tient du 1er au 4 octobre à Cournon près de Clermont-Ferrand. Plusieurs élevages de Côte-d'Or seront de la partie dont l'EARL de l'Ozerain, de Villeberny. Lionel Lachot, avec son fils Baptiste et sa compagne Michaele feront le déplacement avec Ulque, un taureau Salers de 23 mois : « Cette édition est particulière pour nous à double titre : le concours national Salers se tient exceptionnellement dans le cadre du Sommet de l'élevage, la race est donc à l'honneur cette année. Ce sera aussi une toute première participation à un tel événement ». Lionel Lachot reconnaît ne pas avoir été, au départ, « forcément très chaud » pour s'y rendre : « je me suis laissé convaincre par Olivier Tournadre, le technicien du Herd-Book, qui m'incitait depuis un petit moment à présenter cet animal. Baptiste a également joué un rôle important dans la décision ! Finalement, nous avons rempli le bulletin d’inscription et nous avons été retenus. Il y avait 600 postulants pour 384 places ». Participer au concours national sera l'occasion de « passer un bon moment, de se comparer à d'autres élevages et éventuellement de faire un coup de pub pour l'exploitation ». « Toutes les associations Salers de France seront représentées sur un stand, la nôtre répondra bien entendu présent par le biais de notre président Guillaume de Gevigney », ajoute le Côte-d'orien, « nous ferons la promotion de la Salers, connue pour sa rusticité et ses qualités maternelles. Ces grands rassemblements permettent quelques fois de trouver de nouveaux marchés. À ce titre, la Bosnie et la Croatie commenceraient de taper à notre porte : le profil de la Salers intéresserait les éleveurs de ces deux pays. Leurs cornes seraient perçues comme un atout pour protéger les veaux du loup ! ».

Un fils à papa

Ulque, 850 kg, a de très bonnes origines et est pointé à 78, soit quasiment la note maximale. Sa mère, 16 ans, est la plus vieille vache de l'EARL de l'Ozerain, le grand-père d'Ulke étant le meilleur reproducteur de la race en production laitière. Le père du taureau qui sera emmené à Cournon, lui, avait été acheté en station d'évaluation dans le berceau de la race, où lui aussi avait été crédité de belles références. Ulque est préparé depuis plusieurs semaines avec une « petite ration » spécifique matin et soir. « Nous le dressons depuis trois semaines, il est très docile mais il n'avait pas l'habitude de marcher en mode concours, cela représente un petit travail quotidien », commente Lionel Lachot. Il y a, aussi et surtout, l'important protocole sanitaire à suivre et respecter à la lettre avec les désinsectisations, la FCO, la MHE, la besnoitiose, l'IBR, la BVD et la tuberculose… « Il est certain que cela fait beaucoup, et cela représente un coût », reconnaît l'éleveur, déjà contraint d'opérer de nombreux tests pour ses autres animaux. Les perturbations sanitaires sont bien le « gros problème » du moment. Pour le reste, la conjoncture est plutôt jugée favorable avec des cours enregistrant de « petites hausses régulières » : « les derniers broutards sont partis à 3,90 euros/kg, 50 autres vont prochainement quitter la ferme. Ces tarifs sont forcément motivants mais il faut bien cela pour faire face à des charges toujours aussi élevées. Et puis, la moisson ici a été mauvaise. Et ce n'est pas de chance : certaines de mes parcelles ont grêlé jusqu'à 85 % . Je vendrai deux fois moins de blé que les autres années. En termes de fourrages, cela va passer : les bons enrubannages de l'année compenseront un foin de mauvaise qualité. En ce qui concerne la paille, les rendements sont plus que moyens mais j'ai l'habitude de m'approvisionner à l'extérieur et mes reports de stocks seront suffisants pour passer l'hiver. Pour être complet, l'ensilage de maïs est décevant, il me manquera environ un tiers des volumes habituels à cause des inondations qui ont impacté la commune en juillet ».